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  • Incendies parisiens: LA priorité?

    50 morts en quatre fois depuis le début de l’année dans des incendies qui se sont déclarés dans des immeubles pourris.

    A noter, d’ailleurs, que dans le dernier, la responsabilité, non du sinistre mais de l’immeuble, était conjointe entre Etat, Commune et…Emmaüs.

    Toutes institutions et organisations, et surtout excusez du peu la dernière, dont le rôle, la responsabilité, osons le terme, la vocation, est de veiller sinon au confort, ne rêvons pas, du moins à la sécurité, à la vie au moins, des locataires. Nécessiteux qui mieux est.

    Eh bien, une fois encore, la fatalité, le Destin hélas…

    Et il se trouve, - voyez comme le Hasard n’est-ce pas est cruel, et croyez nous si vous voulez -, que, justement, un schéma d’ensemble était prêt, des discussions avaient déjà eu lieu, un travail d’approche avait démarré, des tables rondes avait été organisées, une concertation élaborée, des plans avaient été mis au net, des démarches avaient été entreprises, des études avaient été lancées, des crédits avaient été débloqués (Ca va tout ça ? On n’en a pas oublié ?) pour que des études soient faites en vue d’une tâche pressante à réaliser et qui aurait, évidemment, évité ces drames affreux dans cet habitat de fortune.

    De fortune…il y a des mots qui font mal quelque part.

    Bon, ça va, on va où là ?

    Quid du ou des responsables des incendies, des morts ?

    Evidemment le ou les criminels, dans la mesure où ils ont mis le feu volontairement pour des raisons évidemment peu ragoûtantes, les moindres étant un dérangement grave du ciboulot, la pire, des motivations ou des calculs ténébreux ou insensés que nous n’oserons même pas imaginer.

    Mais si le coupable est un crétin qui a fumé dans son  lit ou laissé son fourneau allumé à côté de sa réserve de pétrole, ou une couverture chauffante pas chère qui marche trop fort quand on ne le lui demande pas, ou un gastronome dérangé amateur de grillades noctambules ?

    Sera-t-il, lui, LE pelé, LE galeux, LE seul responsable de ces atroces sacrifices sur l’autel de la rentabilité en l’honneur du Dieu fric ?

    Parce qu’au-delà des lamentations aussi lénifiantes qu’officielles, il ne faudrait tout de même pas oublier que c’est bien le fric qui est derrière tout ça.

    Et puis l’échelle des, osons le mot, VALEURS qui sont ou devraient être le ciment de notre rayonnante et humaine civilisation non ?

    Au fait, à ce propos, il nous apparaît, soudainement, fort curieux qu’une phrase dite il y a environ un mois par notre président de la République, n’ait été citée par personne.

    Vous vous souvenez ?

    ‘’Lorsqu’il y a le feu à la maison, (mais oui !) a-t-il dit notre président, c’est cela la priorité, pas les détails de confort et de satisfaction quotidienne.’’

    Nous n’avons pas une excellente mémoire mais l’essentiel du message était celui-ci :

    Lorsque LE grand problème est là, il faut tout mettre en œuvre pour le résoudre et ne pas pinailler et dépenser son argent et ses forces à des préoccupations accessoires et superflues.

    En clair, il faut savoir choisir ses priorités.

    Ah ! C’est vrai. !

    La phrase en question a été dite à propos du réchauffement de la planète…

    Donc, elle ne s’applique pas, mais absolument pas, ne saurait en aucun cas s’appliquer, à la pauvreté, à la misère, au désespoir, et, évidemment, à la mort de…de qui ou de quoi au fait ?

    D’une cinquantaine de morts à cause d’accidents quasi domestiques et qui arrivent tout le temps ?

    Hélas bien sûr.

    Mais qu’y faire ?

    Il y a tellement d’autres priorités n’est-ce pas ?

     

  • Nouvelle Orléans: quelle info!

    On n’échappe pas à la radio pas plus que l’on n’échappe à l’information.

    Ni à sa permanence, ni à sa régularité, ni à sa richesse, voire à sa pléthore, pas plus enfin qu’à sa (très très vague) rigueur.

    Exemple : hier sur France Info, un commentateur genre premier de la classe nous assène sévèrement que malgré les medias américains qui brament tous à la super cata avec bandes armées et viols en réunions multiples, ‘’notre envoyé spécial à la Nouvelle Orléans n’a rien vu de tout ça’’.

    Donc, les amerlos sont mirauds.

    Ou ils gonflent leurs infos.

    Et de joindre le ‘’témoignage ‘’ de UN américain qui nous dit que peut-être bien qu’il y a eu ces genres de choses mais qu’en fait il n’a rien vu lui-même, même pas cet hélicoptère sur lequel on aurait, paraît-il, tiré. Donc, rien de tout ça n’est vrai.

    Nuance : le zig est aussitôt contredit par un autre qui vient dire le contraire, à savoir que les gens se tirent dessus, qu’ils règlent ainsi leurs comptes pour un yes pour un no et qu’il y en a même un qui a tiré sur un hélicoptère.

    Le moins qu’on puisse dire, est que le premier de la classe en question n’est pas sectaire. Affirmer une chose en citant un témoignage pour et un contre, c’est prendre, peut-être, un pari un peu risqué.

    D’autant que trente secondes après, il donne la parole la propre l’envoyée spéciale permanente de France Info sur place, laquelle va encore dans le même sens, à savoir que si si, tout cela est vrai, d’ailleurs les télés américaines ne cessent de passer en boucle images et témoignages de gens qui ont vu des choses pas gaies et les racontent, tout bonnement.

    Mieux encore, les journaux US font tous de même.

    Qui croire ?

    Les dizaines, voire les centaines de journalistes états-uniens qui ne peuvent pas tous être en même temps ou chacun de son côté, myopes, presbytes ou hypermétropes, ou alors le distingué envoyé spécial qui estime, tout fiérot, que tout ça c’est rien que des mensonges et des exagérations de presse à scandale, même après avoir entendu UN témoignage contredit par le suivant, puis par sa collègue qui passe tout de même sa vie dans le pays d’où il nous cause ?

    C’était notre rubrique, on vous dit tout et même n’importe quoi pour se faire mousser quand on n’a pas grand-chose à vous raconter.

    En attendant que demain, peut-être, ou les jours d’après, on vienne, lui ou un autre, nous raconter que, effectivement, d’autres témoignages viennent donc corroborer tous ceux que les journalistes américains ont enregistrés ?

    Ca, c’était l’autre rubrique : un journaliste ne se trompe jamais, il ne fait que préciser sa pensée.

  • CSG,RDS: comme Amine Dada!

    Il y a deux années tout juste, le précédent gouvernement assurait qu’il ‘’n’était pas question de toucher à la CSG et à la RDS’’, pour, trois mois plus tard, annoncer, entre les lignes, que les finances étant en baisse, il allait falloir ‘’faire preuve de civisme en participant, toutes classes confondues, à l’effort de solidarité’’ et patati et patata…

    Très bel essai pour ‘’s’en sortir’’, que le nouveau ministre de la Santé nouvellement promu transforma en décision, mâchoire en avant, paupière impérieuse et petite mèche sur le côté pour la photo, en une ponction sur…les retraites.

    Moyen sans risque - les retraités ne manifestant généralement pas le poing levé et n’intéressant que modérément les syndicats - de se procurer de l’argent à bon compte.

    A vaincre sans risque on triomphe sans gloire, mais baste, la gloire, aujourd’hui, la com’ s’en charge.

    Et puis, pour parer aux réactions d’humeur possibles, façon NON au référendum, il suffit de donner un micro coup de pouce auxdites retraites un mois avant les échéances électorales à venir, pour s’assurer un paquet de vote des petits vieux qui ne mangent plus beaucoup et n’ont plus de gros besoins, et, surtout, qui n’y voient plus très bien dans les combines pourtant recuites depuis que la politicaillerie existe.

    Certes, il était sinon vrai mais bien promis que, - croix de bois croix de fer, si je ment je vais en enfer -, on n’aurait de nouveau recours à la même méthode que dans cent ans au mieux…

    Comme on pouvait s’y attendre, et comme le manque de sous s’améliore…dans le sens du trou, il en faut, évidemment, toujours plus.

    Les recettes éprouvées étant les meilleures, restent donc la CSG et la RDS.

    Dieu que ces socialistes avaient de bonnes idées d’inventer, Monsieur Rocard doit en être fier, cet impôt sur l’impôt que le monde entier ne nous envie peut-être pas mais qui va bien nous piquer l’idée un de ces quatre, les autres Européens, eux aussi, ayant bien besoin d’argent !

    Comme ils n’ont que les mêmes recettes pour en trouver, ils tapent dans le portefeuille des moyennement munis, voire les plus démunis, qui sont les plus nombreux et les moins à craindre. Un exemple : les pays de l’Est, Russes en tête, ainsi que les Américains (du Sud du Sud…) qui sont parmi les champions pour promettre des retraites et ne pas les payer.

    La méthode est éprouvée, elle va donc resservir dans quelques jours.

    Elle rappelle, étonnement, celle utilisée par un lointain Idi Amine Dada, potentat criminel et grotesque jusqu’à l’extrême des années 60, ancien boxeur poids lourds dans l’armée british, qui estimait qu’éventuellement marié à la reine d’Angleterre, ils ne feraient, après tout, pas un si vilain couple et qu’ils pourraient ainsi assumer les glorieuses destinées du futur Empire Africain…et la repeupler d’un tas de petits autres potentats aptes à civiliser le continent à la manière de leur quasi divin géniteur.

    Tel que !

    Il faisait juste l’impasse sur l’approbation pas évidente, tout de même, de ladite Queen et, surtout celle de son prince consort qu’on n’aurait, justement pas si facilement sorti de Buckingham contre sa volonté.

    Une paille en somme pour un cinglé assassin de son propre peuple, que l’on accusait, entre autres péchés mignons, de cannibalisme.

    Pour le moins d’ailleurs, puisque, au gré de ses foucades, il changeait de favorites, au gré de ses multiples voyages d’inspections au sein des peuplades locales, dépeintes par les histrions journalistes locaux comme admiratives et reconnaissantes, qu’il lançait des défis, à poings nus en plus, à tous les chefs d’états qui lui déplaisaient, et qu’il confondait, en s’en vantant, son portefeuille personnel avec le budget de l’Etat.

    La méthode, il est vrai, a été maintes fois éprouvée depuis, dans une Afrique que nous avons ainsi civilisée.

    Ce zèbre célèbre avait donc une méthode bien à lui pour se sortir de ses impasses financières favorites.

    Lorsque ses fonctionnaires couinaient qu’ils n’avaient plus assez d’argent pour acheter leur mil quotidien, il abaissait drastiquement les soldes des militaires.

    Il faisait ainsi d’une pierre deux coups. Un, il trouvait des sous, deux, il rendait responsable de l’appauvrissement des uns,…leurs concurrents, les autres, les fonctionnaires.

    Et lorsque les militaires en avaient marre de ne plus pouvoir acheter leur sorgho hebdomadaire, eh bien il faisait l’inverse.

    Et ça a duré.

    Jusqu’au jour où il a bien fallu qu’il plie bagage pour jouir, jusqu’à sa mort il y a deux ou trois ans, d’une retraite dorée au soleil du Golfe - et du golf - Persique, chez un des autres potentats du coin, - il y a le choix - , certains, eux, de leur avenir pétrolier. A moyen terme, il est vrai mais, bof, par les temps qui courent, c’est toujours ça de prix…

    Or donc, dans la France éternelle, surtout côté impôts en particulier, nous usons de la même méthode. A ceci près que nos têtes d’œufs savent rendre la méthode plus juteuse encore.

    Et puis, la civilisation, judéo-chrétienne est bien au-dessus de ces méthodes animistes, païennes quoi !

    La CSG et la RDS, si tout le monde la paye, les retraités, eux, en paient plus que les autres vu qu’ils n’ont plus que des revenus qui baissent avec le temps.

    Manière il est vrai, de les faire crever à petit feu jusqu’au jour où l’on n’aura plus à leur payer de retraite.

    Mais manière élégante. Catholique quasiment, et même un  tantinet jésuitique. Mais l’élégance, disait Brummel, n’est-elle pas celle qui ne se remarque pas ?

    Mourir, certes, mais à feu doux.

    On est des poètes, des raffinés, tout de même.

    Reste que France et pays émergeants même combat même méthodes.

    Que pourrait-on trouver de mieux, je vous le demande ?

    Juste une petite remarque.

    Dire, néanmoins, que nous avons trouvé là une méthode originale de résoudre nos problèmes d’argent, c’est, tout de même, un peu osé non ?

     

  • Nouvelle Orléans: et Washington?

    La catastrophe qui s’est abattue sur le Sud-est des Etats-Unis a de quoi étonner.

    Non en raison de son ampleur, connue de toutes manières depuis des siècles dans cette région qui en est malheureusement fréquemment victime.

    Non plus, du fait que les prévisions des scientifiques, qui nous annoncent une aggravation de la puissance et des dégâts des phénomènes atmosphériques de ce genre, semblent bien se révéler fondées.

    L’étonnement vient d’une tout autre raison.

    Comment un pays, le plus puissant du monde, a-t-il pu se laisser surprendre par une tempête d’une force calculée, prévue, répertoriée, et annoncée, et n’y aller que d’une évacuation aussi mince que tardive ?

    Et se retrouver quasiment KO debout en tâchant désespérément de faire face avec, quelquefois, des moyens de fortune ?

    Comment l’administration américaine qui a les moyens, TOUS les moyens, pour faire bien les choses et, en premier lieu, sauvegarder la santé, la vie et le confort des citoyens, a-t-elle pu ne pas prendre assez de temps, et suffisamment à l’avance, pour, au pire, que l’on ne déplore que quelques victimes, du genre accidents cardiaques, chutes fortuites ou entêtement mortel d’obstinés à rester dans leurs habitats menacés ?

    Au lieu d’une catastrophe…planifiée jusque dans ses conséquences non seulement prévisible mais prévues, qu’a-t-on vu ?

    Un abri géant en béton déclaré indestructible qui prend quand même l’eau, un énorme et pitoyable exode de temps de guerre, des morts par centaines voire, peut-être, par milliers, un retour au Far West sans loi avec fusillades et bandes de pillards, 10% des Etats-Unis exsangues, coupés du monde…

    Comment l’administration de la nation la plus puissante de la Terre a-t-elle pu se laisser…surprendre ?

    Si tant est…

    Car la sécurité des Américains serait-elle devenue valeur secondaire aux yeux d’un gouvernement qui a bien d’autres chats à fouetter, voire d’autres centres d’intérêt, ou pire, d’autres intérêts à privilégier ?

    Certes, au pays de l’individualisme financier forcené, où l’importance du citoyen se mesure au nombre de zéros sur son compte bancaire, le rôle de l’Etat tend à abandonner les individus à leurs propres capacités à se défendre.

    Toutefois, l’on peut s’étonner, quand même, de cette curieuse manière de privilégier les sacro-saints principes de charité chrétienne, qui sous-tendent, du moins le dit-on, tous les actes gouvernementaux.

    L’on pourra, bien sûr, rétorquer que le propre des catastrophes est d’être imprévisibles et que leurs résultats ne peuvent, de ce fait, qu’être…catastrophiques.

    Et que, donc, tout cela c’est fatalitas et on n’y peut rien. En tous cas rien de plus.

    C’est un vite oublier qu’à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels.

    Et, surtout dans un pays aux capacités exceptionnelles, il semblerait que ces moyens, manifestement, étaient soit insuffisants, soit mal utilisés.

    Dans les deux cas, c’est fiasco sur toute la ligne.

    Ou il y a incapables, ou il y a malfaisants. Ne serait-ce que par négligence coupable.

    Il n’y aura pas de procès, évidemment, sauf, peut-être, entre assurés et assurances qui, vu le côté exceptionnellement exceptionnel du désastre, se feront tirer l’oreille pour assumer, en s’autorisant des augmentations de cotisations, à coup sûr justifiées par ‘’l’ardente et chrétiennement démocratique obligation de solidarité nationale.’’

    Il n’empêche qu’au travers de ce désastre, les USA seraient fort avisés de remettre en question leur réelle ou supposée capacité à faire face aux drames planétaires.

    Mais aussi à se demander si leur soif de domination et de consommation, au détriment du reste de la planète, n’aurait pas quelque chose à voit avec tout ce qui arrive et pas seulement dans le domaine météorologique.

    Il leur serait donc utile de se poser quelques questions du genre : quelle est notre part de responsabilité dans l’accroissement de la fréquence et de la gravité des catastrophes naturelles ?

    Ou encore : quelle attitude pourrions-nous adopter dans nos relations futures avec les ‘’petits pays’’, les pauvres, les faibles, les différents, ou les minuscules que la montée des eaux menace ?’’

    Avec un petit corollaire sous la forme d’une maxime d’un auteur célèbre : ‘’Le rôle principal de tout dirigeant, dans quelque régime que ce soit, doit être de veiller au bien être de tous ses citoyens, et de tous les autres. Sans exception aucune.’’.

    L’auteur en question, vous l’avez deviné, n’est autre que Monsieur George Washington.

    Auteur qui est, certainement, bien connu de l’administration de l’autre Monsieur George.

    Bush.

  • Ententes illicites habituelles

    L’on n’a pas fini de jaser sur les ententes entre les trois opérateurs que vous savez…mais qui eux ne savaient pas vu qu’ils couinent comme c’est pas possible que c’était pas vrai et que les journalistes du ‘’Canard Enchaîné’’ c’était rien que de menteurs.

    Et même que les agents de la Concurrence et des Fraudes, étaient payés par la…concurrence, justement.

    Donc que ceux-là aussi, c’étaient rien que des malfaisants. Voire, pire, des syndiqués ou pire du pire, des fainéants de fonctionnaires.

    Dites voir, si les agents de la concurrence c’était pas les bons, qui c’était la concurrence alors ?

    Et dans la concurrence, qu’est-ce qui l’est et qu’est-ce qui ne l’est pas ?

    Vous suivez ?

    Vous avez de la chance.

    Bon, on ne s’égare pas.

    Dites voir, en matière de concurrence ou plutôt d’ententes illégales, vous ne trouvez pas qu’ils en font beaucoup là les grossiums qui auraient plutôt intérêt à s’écraser vu que même s’il n’y avait pas de rapports officiels, leur cris d’orfraies paraîtraient un rien exagéré compte tenu des tarifs qui augmentent et se ressemblent au point qu’il est difficile non seulement de faire la différence après abonnement mais surtout avant et qu’on ne sait à quel saint se vouer pour trouver le moins cher ?

    Un petit rappel ?

    Alors qu’il y a seulement deux petites années, ils appâtaient le chaland avec des 10 à 15 euros par mois, ils en sont, désormais, à présenter comme le moins cher des moins cher à 30 ou 40…

    Et tous quasiment kif-kif dans toutes les boutiques.

    Alors ?

    Ils se foutent de qui là ?

    Parce qu’en plus, on parle on parle de ceux-là, mais on en oublie tous les autres.

    Vous êtes arrivés, vous, à choisir le moins cher des réfrigérateurs d’un type dans une marque particulière en faisant les magasins les uns après les autres ?

    Vous avez testé en grandeur réelle l’argument de vente :’’Si vous trouvez moins cher ailleurs on vous rembourse…’’.

    -Evidemment non bourricot, ils ne risquent pas grand’chose vu que s’ils ne font pas d’entente, - qu’ils disent -, les prix sont partout les mêmes à un poil près. Et à un pas bien gros…

    Et les machines à laver ?

    Et les ordinateurs ?

    Et même les bagnoles ?

    Vous êtes capables, vous, de dire, en y croyant vraiment, que tel ou tel modèle est moins cher, vu que les performances, les consommations, les équipements sont idem ou presque de quelque côté que l’on se tourne.

    Surtout depuis que les Américains ont absorbé des Coréens, que les Européens mettent au point ensemble moteurs et voitures entre Allemands, Italiens, Suédois, Français et autres Espagnols, que le Soleil Levant s’allie avec le coq gaulois, c’est normal c’est lui qui en chantant fait se lever l’autre, et que tous les capitalistes du monde veulent bien, enfin, se donner fraternellement la main pour nous concocter un juteux avenir avec de plus en plus de machines et de moins en moins de travailleurs ce qui nous annoncent mes enfants des profits comme on n’en a jamais vu de mémoire d’actionnaires.

    Ententes illicites ? Ententes tout court ?

    ‘’Mais nous ne pouvons pas faire autrement, nous cornent aux oreilles nos grands patrons, puisque si nous ne nous entendons pas, les emplois sont en péril ! Par conséquent, pour conserver des emplois, travaillons tous ensemble, augmentons nos activités industrielles, absorbons-nous les uns les autres, et, pour faciliter les choses, en même temps, supprimons les emplois superflus. En nous concentrant, nous augmentons nos chances de survie. Pour préserver l’emploi, supprimons des emplois. C.Q.F.D !’’

    C’est clair…comme du jus de chique…

    -Alors ? Où on va comme çà ?

    -Pourquoi ?

    -Eh bien parce qu’avec le réchauffement du climat d’un côté et de l’autre l’augmentation incroyable des activités industrielles, et, entre autres, du nombre de types de voitures et de la quantité de bagnoles achetées par nous et surtout par les pays émergeants qui pédalent ferme pour accéder à l’american way of life ; avec aussi les américains qui vont pousser les feux de l’économie pour boucher les trous des aventures militaires et, c’est tout nouveau, reconstruire fissa leurs régions ravagées par le cyclone, sans oublier la soif de consommation des européens de l’Est et des américains du Sud, notre monde se dirige, toutes voiles dehors, vers une incohérence absolue.

    A laquelle il se préparait, il est vrai, depuis deux à trois siècles.

    -Tant que çà ?

    -Ben rappelez-vous la révolte des canuts lyonnais, il y a 300 ans, lorsque les ultra libéraux de l’époque les ont remplacés par des métiers à tisser mécanique…

    Première clash entre homme et robots, entre travailleurs et actionnaires, entre humains et patrons.

    Système contre humain.

    Mécanique contre biologique.

    On n’en a pas tenu compte.

    C’était-qu’un-début-le-combat-a-con-tinué.

    Au détriment des hommes, comme d’hab, mais en premier lieu de la planète qui n’en peux plus de ne plus en pouvoir.

    D’un côté le travail qui produit et qui pédale pour profiter mais qui n’y arrive jamais, de l’autre le fric qui pédale plus vite et y arrive toujours mais accélère pour profiter encore plus…
    Au milieu, l’Environnement qui paie les dégâts de la sempiternelle surenchère…

    A tirer d’un côté et de l’autre, comme ça, sûr que ça va casser au milieu un jour ou l’autre.

    Seule inconnue : on ne sait pas quand.

    Un espoir ?

    La fin du pétrole signifierait un refroidissement obligatoire du climat.

    Mais comme le réchauffement, lui, est bien lancé et qu’il mettra des lustres avant de s’arrêter…

    Mais que, d’autre part, la fin du Gulf Stream, elle, pourrait nous rafraîchir, ou nous surgeler, bien avant…avec le foutoir qui va s’ensuivre un peu partout. Sans oublier les coraux qui blanchissent, les hydrates de méthane qui n’attendent qu’un été bien chaud pour nous péter au nez et nous emmouscailler encore plus, et le phytoplancton qui va crever par acidification de la mer…

    -Eh, oh ! Dites un peu là ! Vous ne croyez pas que vous en faites un peu trop à élucubrer sans savoir où vous allez ?

    -Ah bon ? Parce que nos crânes d’œuf, eux, ils savent où nous allons ? Où ils nous emmènent ? Qui c’est déjà le président de la République Française qui a récemment dit que lorsque la maison brûle, ce n’est pas le moment de penser à changer la couleur de la moquette, ou quelque chose comme ça, hein ?

    Tiens. Au fait.

    On se fait aussi beaucoup de soucis.

    Déjà, le pape est bien mort mais ils l’ont remplacé. Par contre, et là c'est grave, on sait pas très bien dans quel sens il va aller le nouveau.

    Soucis! 

    Et puis Zidane a eu une vision. Alors, comme ça en a fait rigoler, et que les visions, ça peut toujours vous reprendre…

    Soucis encore! 

    Et puis aussi que Jean Pierre Pernaud et Cécilia…

    Ah bon ? C’est pas vrai ?

    Ca alors! Nous on croyait... 

    Soucis en plus alors!

    Pfffouhh! 

    Heureusement, nous venons d’apprendre que tous les plus grands hommes que la France ait jamais connus, se préparent à présider le pays en 2007.

    Comment ça ils ne peuvent pas le faire ensemble ?

    -Ben non. C’est la loi!

    -Ah bon ? Oh là là ! Vous vous rendez compte ? Avec tous ces problèmes en plus ?

    Que de soucis ma doué!