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  • Ouacances en Provence...

    AAAAhhhh ! Les ouacances….

    Finies ?

    Oui et non.

    On se console.

    Comme on peut.

    Les ouacances c’est, tout de même, un peu aussi celles d’hiver. Voire les moments de détente du week-end.

    Mais aussi tous les petits instants de répit que l’on peut mettre à profit en se disant qu’à partir du moment où l’on peut s’extraire un chouia du Système, à partir du moment où l’on peut par exemple, oh peu de choses, agir de façon  différente, bouger d’une autre manière voire même penser autrement, s’astreindre à faire fonctionner son ou ses neurones par et pour soi et les siens, plutôt que foncer, tête baissée, pour alimenter le Moloch, ça, c’est encore un peu les ouacances.

    Il me souvient d’un film où l’on voyait le héros - c’en était vraiment un - qui, au beau milieu d’un extramidable embouteillage du côté de Los Angeles, descendait de sa voiture, laissait les clefs sur le contact, prenait sa veste et ses affaires, et partait, définitivement, guilleret, cheveux aux vent, à pied pour rentrer chez lui, à une quinzaine de kilomètres quand même, en refusant de participer une minute de plus au surplace automobile et sociologique abrutissant.

    Lorsqu’on lui a demandé pourquoi ce geste, il a répondu, ‘’Demandez vous d’abord pourquoi tout le monde ne fait pas la même chose…’’

    Pourquoi ne dit-on pas non aux absurdités du Système ?

    Grande question sur laquelle nous reviendrons souvent à notre manière aussi intelligente qu’habituelle mais, d’abord, un mot encore sur les ouacances, les vraies, que nous avons passées dans le haut Var.

    Or donc manants, nous en étions restés au moment où nous avions bravé les grimpettes et les crampes subséquentes à animer nos chevaux métalliques, ci-devant VTT.

    Les miennes surtout de crampes : j’ai pas loin d’une trentaine d’années…de plus que l’amour de ma vie qui en a, elle, qu’une quarantaine.

    Par contre, elle, n’a pas tellement la pratique du VTT à fleur de guiboles.

    Enfin pas autant que moi ;

    Je l’aide.

    Enfin on s’aide.

    Ca marche. Enfin ça roule.

    Avec un certain succès, dois-je dire en toute modestie, sinon un succès certain.

    Pour y arriver mieux, on alterne.

    Le lendemain donc, retour à l’exercice pédibus cum jambis.

    Sur un GR encore.

    Où nous avons rencontré, comme nous vous l’avions dit, deux charmantes tropéziennes, du moins semblant en venir tout droit, vêtues (si l’on peut dire) de courtitudes aussi extrêmes que rosement vaporeuses, sans chapeau mais en tongs de luxe, crapahutant, en se tortillant, sur des chemins nécessitant chaussures et équipements de montagne.

    Par bonheur, pour elles, elles ont bien voulu prendre la tangente descendante après que nous leur ayons démontré ce que signifiaient les courbes de niveau très rapprochées : grimpettes extra sévères, descentes plus raides encore et, probablement l’hosto en bas de la pente.

    Après quoi, la nature, humaine s’entend, réservant toujours de curieuses surprises, nous avons aussi croisé une troupe d’une douzaine de volailles genre chicken run.

    Toutes en…bikini, et toujours dans les mêmes sentiers muletiers, elles rigolaient comme des folasse.

    Tant que le chemin descendait sec il est vrai.

    Pour le retour, en grimpée, on les a moins entendues.

    On est passés, ensuite, dans un champ de mouches de vaches ou plutôt de vaches de mouches, comme on voudra, dont nous nous sommes libérés en cavalant, comme des dératés, de ces cochoncetés de nuages collants aux oreilles et aux yeux.

    On a couru, pédalé ferme, au sens figuré cette fois.

    Solution si ça vous arrive : voler plus vite qu’elles en prenant de l’altitude.

    Vous ne volez pas ? Faites votre possible.

    En descente ça va encore.

    Mais en montée, avec le soleil…

    Bon.

    On a supporté jusqu’au moment où elles ont bien voulu nous lâcher.

    Il n’y a pas d’autre moyen.

    On a grimpé, grimpé.

    Et fini par accéder à un point de vue remarquable, ainsi répertorié sur la carte IGN, d’où nous avions une autre vue, imprenable celle-là, sur le célèbre restaurant souvenirs du coin.

    AH ! L’ARTISANAT PROVENCAL !

    Intérieur aussi riche d’enseignements que l’extérieur.

    Imbattable dans le genre provençal et en fait de souvenirs artisanaux locaux.

    Artisanaux mon œil, il est vrai, mais très rigolos à inventorier.

    Cartes postales à la lavande, cendriers avec des images de lavande, cigales peintes avec des lavandes, éventails parfum lavande, T-shirts à la lavande, et même pâtés à la lavande. On a goûté, beurk…

    Le fin du fin, le pot de chambre miniature, à la lavande bien sûr. Fine allusion à l’odeur qui, que, quoi que,  etc.

    Mais le choix était éclectique : cartes postales avec des olives dessus, cendriers avec des olives, cigales aux olives, pâté, bien sûr, aux olives, T-shirts avec des olives imprimées, pas d’éventail au parfum d’olives ou d’huile, mais avec des images d’olives.

    Le pot de chambre ?

    Aussi oui.

    Encore qu’on ne voit pas très bien le rapport avec les olives. Avec les noyaux peut-être,

    -Eh, oh ! Ca va pour la scato oui !

    -Pardon. Excusez.

    Eclectique donc le choix parce qu’on a découvert tous les mêmes machins et encore bien d’autres mais cette fois avec des moutons et d’autres encore avec de montagnes de Provence.

    Le pot de… ?

    Oh pardon !

    Bon !

    Comme on ne fume pas, qu’on ne raffole pas des charcutailles qu’on ne craint pas trop la chaleur quand on est à l’ombre et que côté T-shirts et…ailleurs, on est parés, on a cherché autre chose.

    On a trouvé.

    A Taiwan et à Hong Kong ils ont autant d’imagination que chez nous.

    C’est fou ce qu’ils connaissent la Provence et les goûts des touristes qui y viennent.

    Et ça arrive par conteneurs entiers.

    Couteaux provençaux, tongs provençales, parapluies provençaux, cannes de randonnées provençales, boîtes à musiques provençales, et même sulfures provençales avec neige qui tombe quand on renverse l’objet.

    Manière, peut-être, de consoler tous ceux qui déplorent que le réchauffement du climat raréfie les chutes de neige, en Provence en particulier.

    On les comprend, d’ailleurs, même si la consolation est bien mince.

    Et les objets en question pas jolis.

    LA FRANCE GENEREUSE

    Bon on s’arrête.

    D’autant qu’il a fait une petite rincée.

    On en a donc profité pour aller passer un coup de bigorneau à la famille et on a pesté contre les économies de M. Breton qui a laissé le mobilier urbain de France Télécom tomber en quenouille car la porte de la cabine téléphonique ne fermait pas. Depuis trois ans d’ailleurs, car c’était la même en 2003 et elle était déjà cassée.

    On s’est donc trempés à moitié.

    Le généreux M. Breton, désormais ministre des Finances, pourrait faire des économies ailleurs.

    D’autant qu’il fait aussi des économies sur les cartes de téléphone.

    Cher la minute.

    Ca nous apprendra à ne pas vouloir acheter de portables qui sont si économiques qu’on ne se rend même pas compte à quelle vitesse ils nous vident le porte-monnaie.

    Retour à la maison, en passant par une départementale.

    Nids de poules et herbe dans des trous.

    On a compris.

    Vous aussi probablement.

    Avec le rachat des autoroutes qui rapportent, les nationales et les départementales qui passent aux régions, et les impôts qui ne reviendront pas suffisamment dans les régions où ils sont ponctionnés, les automobilistes seront de plus en plus affectueusement poussés vers les autoroutes à péages tandis que l’entretien faiblard du réseau général les incitera à ne plus l’utiliser.

    Affaire rentable les autoroutes.

    Ce n’est pas un hasard, d’ailleurs, si c’est Vinci qui reprend.

    Vous connaissez un peu ses manières généreuses avec ses clients à Vinci ?

    Nous, dans notre ville de la Côte, Hyères pour que vous la connaissiez, on a la pharamineuse chance d’avoir deux parkings qui sont gérés par le groupe.

    Généreux ils le sont.

    Allegro ma non troppo.

    Emplacements réglementairement riquiqui, qui vous permettent de vous faire bigorner votre bagnole par les portières des voisins, tarifs à l’heure, qui vous font la bonne surprise de payer une heure de plus lorsque vous dépassez l’heure précédente d’une minute ou deux, et puis, l’été, augmentation de…20% suivant la sacro-sainte loi du marché qui veut qu’au lieu de baisser les prix lorsqu’on fait le plein de clients, on les augmente pour faire un max de bénèfs.

    20% sur un trimestre ça fait tout de même 5% à l’année ! Bravo l’artiste !

    Sans oublier les escaliers convenables au premier niveau mais de plus en plus sommaires au fur et à mesure de la descente ou de la montée aux autres, et puis, cerise sur l’auto, on vous offre le parking gratos…le jour de votre anniversaire.

    C’est-à-dire le jour où vous n’êtes pas là, ou le jour où vous avez oublié, ou encore où vous aurez été justement vous garer ailleurs.

    Généreux on vous dit.

    La preuve, c’est eux les acquéreurs des autoroutes qui rapportent.

    De façon totalement transparente d’ailleurs.

    Veni, vidi,…vinci…

    Vous vous souvenez ?

    Je suis venu, j’ai vu, et…Vinci a vaincu.

    Nous aussi on a vu.

    Même si on n’y a rien vu du tout.

    Au fait, les parkings en question c’est des parkings de vacances. Chez nous, sur la Côte.

    Il faut bien que les touristes payent le sable, la mer et le soleil quand même.

    Et que les indigènes, généralement moins argentés, y passent par la même occasion.

    C’est grand, c’est beau, c’est généreux la France qu’il disait !

    Eh oui !

    La démocratie c’est la solidarité avant tout non ?

     Au fait, j’ai sommeil et je vous raconterai la prochaine fois ce que nous avons lu et entendu sur la radio et lu dans le journal de nos vacances.

    Ca nous a fait pas mal rigoler aussi.

    Allez. Bon dodo. Je me réveille à 5H30 parce que ma moitié va étudier, mon fiston va au lycée (tôt ? Eh oui, les transports publics en campagne c’est le rêve…) et moi, mollement vasouillard et vautré dans mon plume, pour écouter France-Info, la radio qui nous dit rien du tout sur tout.

    Ou tout sur rien du tout, c’est vous qui voyez.

     

  • LA Marseillaise: européenne?

    C’est reparti !

    Comme en 40 ?

    Non, comme en 89.

    1700 ballot!

    Eh oui c’est à cette date, ou presque, que la Marseillaise a pris naissance.

    Avec des mâles accents.

    Mâles et même animalement guerriers, voire barbares.

    Certes, il y avait, tout autour de notre douce France, une coalition, un tas d’escogriffes, de pirates, de coupe-jarrets et autre emplâtres à la graisse de hérisson, en un mot des ‘’féroces soldats qui venaient jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes’’.

    Même qu’il fallait se venger de ces ‘’hordes d’esclaves’’ à la solde des nantis, ces troupes de ‘’traîtres, de rois conjurés’’, ces ‘’phalanges mercenaires’’, qui venaient nous envahir, nous trucider, et dont il urgeait de se ‘’venger’’.

    Il fallait donc les ‘’faire trembler, ces tyrans, ces tigres sans pitié, ces perfides avec leurs projets parricides’’ et pour mettre toutes les chances du côté de la Révolution, il fallait, sans barguigner sur les moyens et même les principes républicains, s’en remettre à ‘’Dieu lui-même, ce Dieu de clémence, de justice, et lui demander de nous soutenir de son bras, lui, le maître du tonnerre.’’

    Ca vous a plu comme prose poétique ?

    Ce n’étaient là que quelques phrases que nous avons empruntées, in extenso, aux huit couplets de notre Marseillaise nationale et ne croyez pas que nous moquions de la chose.

    Non.

    C’est sur ces airs là que des armées de modestes pioupious ont perdu bras et jambes et même la vie, pour sauver le pays d’où nous avons le plaisir de vous causer en toute liberté ou presque.

    Ils ont donné leur peau, ces braves gars. La plupart y croyaient ferme.

    LIBERTE,EGALITE,FRATERNITE ET STOCK OPTIONS

    A quoi croyaient-ils ?

    Oh, rien que de simple.

    En un avenir radieux, à la Liberté, à l’Egalité, à la Fraternité (oui, oui, on sait qu’on se répète) et à un avenir dans lequel tous ces mots ne seraient, justement, pas seulement que cela.

    Puisque leur avenir c’est notre présent, où donc en sommes-nous ?

    Ben c’est vous qui voyez, selon que vous viendrez de toucher 60.000 stock options de plus à plus de mille balles pièce, comme le patron

    de Total qui ne sait plus ou mettre ses sous (Total et le patron), ou comme un smicard de chez HP, très très heureux à l’avance de savoir qu’une boîte aussi belle et aussi nantie que la sienne va te lui concocter un de ces plans sociaux dont il se souviendra longtemps.

    Au fait, on oubliait.

    La Marseillaise en question vouait aux gémonies nos ennemis, ces tueurs, ces assassins, des sanguinaires.

    Mais qui étaient ces affreux gnomes ?

    Tout simplement des Allemands, des Autrichiens, quelques Polonais, des Russes et, - évidemment ils sont toujours là eux quand il s’agit de botter les fesses aux Froggies -, des Anglais.

    Dites donc voir!

    Vous pensez, vous, que c’était bien le moment, alors que l’Europe patine dans ses tongs à un demi yuan, de choisir un chant revanchard de ce type pour mieux rapprocher les nations?

    Ah ça va être coton d’expliquer à nos mouflets que tout ça c’est du passé (dont il faut faire table rase camarade, tiens une autre chanson du genre) et que nous visons tous à supprimer les frontières comme on se l’était un peu promis un jour de 1948, au moment de signer la charte de l’ONU !

    Vous pensez que c’est leur apprendre à chanter un chant guerrier, même défensif, qui va donner à nos gamins un bel esprit de coopération européenne ?

    Sincèrement…

    Et puis, comme l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs mais qu’un jour ou l’autre, certains vaincus redressent la tête, s’il vient à l’esprit de ces derniers d’apprendre à leurs progénitures des chansons qui vont en sens inverse des nôtres ?

    REVISIONNISTES ?

    Vous savez, nous vivons une drôle d’époque.

    Où les révisionnistes ressortent fissa des poubelles de l’Histoire en question.

    Voyez donc tous les pays où certains vont jusqu’à nier leurs crimes de guerre, allemands et japonais de 39-45 mais aussi tous les responsables d’abominations de tous bords qui, depuis 50 ans, ont sévi.

    Et, en face, avec les pour, les contre, les discours enflammés et les hymnes patriotiques.

    Et puis tout ça qui a mis le feu aux poudres.

    Imaginez un peu s’il venait à l’esprit des autres européens de se mettre à apprendre à leurs moutards leurs hymnes à eux, avec les paroles d’époque…

    Après tout, rien n’empêche les admirateurs de tous les dictateurs du monde mais aussi leurs opposants, d’apprendre à leurs mioches à chanter les hymnes d’un patriotisme les satisfaisant de part et d’autre mais jamais en même temps ni sur la même musique et encore moins avec les mêmes paroles…

    A notre avis, cela ne nous semble pas la meilleure façon de rapprocher les peuples.

    Encore moins de faire l’Europe.

    Et puis c‘est bien un monde sans guerres, sans frontières, complètement pacifique et pacifié, un monde qui rejettera définitivement la violence  que nous promettent les…meilleurs d’entre nous ?

    En nous incitant tous à travailler dans le même sens non?

    Alors ?

    Enfin, ne pas confondre éducation civique et morale.

    Certes, ce mot de morale hérisse tous ceux qui n’en ont guère.

    Néanmoins, apprendre déjà aux enfants les quelques petites choses qu’ils ignorent aujourd’hui, pardon, merci, s’il vous plaît, et puis le respect des autres, des personnes âgées en particulier, sans oublier bonjour monsieur ou madame, disparus depuis l’invention de Mourouzi jeune journaliste qui inaugura cet oubli en même temps qu’il perdit sa cravate.

    Ne serait-ce pas, là, quelques pistes à suivre en vue de donner - ou redonner - aux jeunes classes, quelques principes de vie qu’on s’évertue plutôt, de nos jours, à remplacer par des effets médiatiques.

     

  • Impôts: baisse à Byzance.

    Les heureux, que dis-je, les bienheureux les nantis et futurs repus , bénéficiaires des baisses d’impôts, celles qui doivent survenir, par hasard, l’année de la prochaine présidentielle, vont être ceux qui gagnent entre 10.000 et 40.000 euros par an.

    Oui oui.

    Entre 66.000 frs et 264.000 francs par an !

    Des fortunés quoi.

    Osons le mot : quasi grands fortunés.

    Mensuellement, ces sommes représentent environ entre 5.500 frs et 22.000 frs.

    Certes, 22.000 frs par mois permettent à une famille de trois voire quatre personnes (pas 5 car il faudrait y ajouter les allocs), disons de vivre, très modestement.

    Mais ni à Paris, ni dans les régions bénies des dieux et des riches, régions ensoleillées comme on peut l’imaginer et où la vie n’est douce que pour ceux qui n’y claquent pas du bec.

    Vivre modestement ?

    Bon ! Disons de vivoter.

    Calculez : à quatre, avec un loyer de 5.000 Frs par mois, en restent 17.000 sur lesquels il faut tout payer.

    Et tout cela veut dire beaucoup de choses.

    En particulier y compris et surtout le budget voiture, ou voitures, hors Paris et grandes villes, lequel budget est démesuré vu qu’en ruralité profonde, l’on ne peut y jouer les écolos puisque les transports collectifs y sont rares ou absents.

    Par délicatesse, nous ne vous dirons pas tout ce qui reste à payer.

    TOUT.

    Baisse d’impôts donc, pour les heureux nantis à 22.000 Frs par mois, c’est bien la moindre des choses.

    Encore qu’avec la baisse pharamineuse d’au moins, je ne sais pas, j’ose…dans les 1.000 Frs par an, cela représente une vraie fortune qui sera engloutie dès la première ‘’folie’’ de la famille, qui n’en reviendra pas de sa suprême chance de bénéficier d’une mesure incroyablement sociale.

    Ceci pour la catégorie haute.

    Et la basse maintenant ?

    Eh bien la basse…

    Bon.

    D’abord, vous pouvez vivre, vous, avec 5.500 Frs par mois ?

    Qui de vous ?

    Levez le doigt pour voir !

    Bien haut !

    Tiens, au Brésil, récemment, des députés du Parti des Travailleurs (PT), ont innové dans ce domaine.

    Ils ont décidé de tester la vraie vie des vrais gens.

    Et ont accepté de vivre avec les minimums vitaux durant quinze jours un mois, afin de voir, premièrement si c’était possible, et deuxièmement, quel effet cela faisait de se retrouver au bas de l’échelle, avec une vision en contre plongée sur les merveilles de leur démocratie.

    De la nôtre aussi, et même de celles de la planète entière.

    En effet, cette expérience-là, n’importe quel élu de n’importe quel pays, est fort capable de la faire.

    Dans la mesure où il en ont très envie.

    Ainsi donc, les Brésiliens ont essayé de vivre dans les méchons en cartons.

    Et en manchant com’ des pov’.

    Ils ont dit, ensuite, ce qu’ils en pensaient.

    Non non non !

    Pas du bien on vous assure.

    Et ils ont donc décidé de faire un barouf du tonnerre de Brest pour avertir et leurs collègues, et le président Lula, qui savait lui, par expérience personnelle et depuis longtemps, ce qu’il en était.

    Avertir aussi l’opinion publique, qui elle aussi sait de quoi il retourne vu que 50 à 70% de la société brésilienne est en passe de vivre ou vit dans des conditions identiques ou peu s’en faut.

    Résultat ?

    On vous en fera part mais il a fallu créer des commissions, étudier la question, contacter les services idoines, inscrire les questions à poser, trouver les bons partenaires…

    Bref. !

    Vous avez compris ?

    Et puis, il faut dire que le PT a des problèmes pour le moment.

    Ils ont acheté des votes pour avoir la majorité…

    Chose qu’aucune démocratie au monde ne se permettrait, évidemment.

    Pourquoi cette histoire au fait ?

    Pour dire que puisque nous en sommes à piquer aux autres pays les solutions qu’elles sont bonnes, pourquoi ne pas piquer celle-ci ?

    En faisant mieux même.

    En prolongeant l’expérience tout simplement.

    Même que les medias passant par là et par hasard, pourraient peut-être faire une photo ou deux non ?

    Ne pensez-vous pas qu’une pareille opération, quasi suicide, pourrait être même payante du point de vue électoral ?

    Non ?

    Trop pipeule ?

    Ou pas assez ?

    Ou ridicule car manger des clous pendant des mois, ça n’est pas bon pour le bon cholestérol ?

    Ca alors.

    Avec 5.500 Frs par mois, pourtant, on peut vivre non ?

    Ou alors si l’on ne peut pas, et l’on s’en doute un peu pour avoir pas mal testé, nous et certains de nos amis, cette situation quasi byzantine, pourquoi plus d’un million de Français seraient-ils condamnés à s’en contenter ?

    On ne va tout de même pas mobiliser jusqu’à la fin des temps l’abbé Pierre et les Restos du Cœur, alors qu’on a sous la main des élus dont les sentiments démocratiques devraient les pousser à partager, au moins de temps à autres, la vie et les malheurs de ceux qui les ont peut-être élus non ?

     

  • Nouvelle Orléans:pardon comment?

    Tout arrive.

    Enfin presque.

    Voire même pas du tout.

    En effet, c’est bien de ce que vous pensez à quoi nous faisons allusion.

    Les excuses, enfin les débuts, de M. G. W. Bush ont fini par arriver.

    Bien bien.

    Sauf qu’en anglais dans le texte, du moins c’est notre Cassell de 1972 qui nous le dit, to apologize signifie s’excuser ou faire des excuses.

    Ambigu n’est-il pas ?

    Car en français, dire ‘’Je m’excuse’’ est du dernier grossier.

    Et délirant qui mieux est.

    ‘’Je ‘’ m’excuse, signifie en effet que c’est moi qui commet la bévue, la bêtise, voire l’irréparable, mais que c’est moi qui m’excuse de ce que je viens de faire.

    Gonflé non ?

    La formule est : ‘’je vous prie de m’excuser’’.

    Mieux, si on raffine, ‘’Je vous prie de vouloir bien (et pas de bien vouloir) m’excuser’’.

    Suffisant ?

    Pas du tout l’ami !

    Demander pardon nous remet en mémoire le pardon, pas médiatisé pour deux sous évidemment, de Jean Paul II qui a demandé pardon pour les croisades et quelques massacres de parpaillots et autres hérétiques il y a deux, trois, cinq ou mille ans.

    Fermez le ban on n’en parle plus !

    Tiens donc !

    Si votre voisin vous casse une jambe ou/et bigorne votre bagnole, ses excuses, même bien polies, vous suffisent-elles ?

    La moindre des choses, est de réparer la bagnole et, surtout, votre guibole non?

    Le pardon de l’Eglise ne vaut que tripette.

    Sans indemnisations des victimes ou de leurs descendants, il ne vaut…rien.

    Difficile voire impossible d’indemniser?

    Sûrement plus qu’une phrase de dix mots, dite d’un ton contrit face à une télé et à des millions de dévots béats d’admiration.

    Mais indemniser les victimes de la Nouvelle Orléans, c’est faisable non ?

    D’autant que s’il y avait indemnisations, ou dommages et intérêts comme les avocats US savent si bien les calculer, ils et elles seraient payés sur le dos des contribuables et, aisément mélangées avec les aides humanitaires en tous genres.

    Alors ?

    On s’y met ?

    Afin que les excuses, ou plutôt les bribes de débuts de commencement de vagues excuses, puissent être crédibles ?

    C’est curieux, tout de même.

    Ce genre de mesures serait hautement rentable au plan électoral ou électoraliste.

    Ce serait même une nouveauté.

    Qu’un homme politique, public, présente ses excuses est déjà hautement nouveau, original en tous cas.

    Mais qu’il décide d’appuyer ses excuses, de le rendre réellement crédibles, par un geste qui lui demande un vrai sacrifice, l’équivalent en somme des dommages qu’il a infligés à ses semblables, voilà qui changerait vraiment des moeurs politiques des dirigeants de la planète entière non ?

    Pourtant, il n’y aurait là que du simple, logique, équitable, honnête en fin de compte.

    Eh bien même pas.

    A croire que les penseurs-décideurs-gestionnaires-responsables n’arrivent même plus à avoir LE geste. Le geste qui, d’ailleurs, leur rapporterait gros côté électoral.

    Cela nous rappelle, évidemment, le fait, ahurissant mais qui s’en rend compte ? que les hommes politiques de la planète entière ne sont en rien responsables de leurs erreurs.

    En effet, lorsqu’un président, un député, ou un maire simplement, se trompent financièrement, voire tapent vulgairement dans la caisse d’une manière ou l’autre, ils ne sont absolument pas responsables sur leurs propres deniers.

    Etonnant non ?

    Vous, moi, tout le monde, nous sommes tous responsables pénalement, civilement et, bien sûr et surtout, financièrement devant le percepteur, la Sécurité Sociale, le supermarché, notre voisin, nos assurances et tous ceux à qui, de près ou de loin nous pourrions faire subir des dommages physiques, moraux ou économiques, si petits soient-ils.

    Et le Système, d’ailleurs, s’y entend pour nous faire payer.

    Par contre, un homme politique, quand à lui, qui manipule l’argent des autres, celui des contribuables, n’est responsable de sa mauvaise gestion devant personne.

    S’il y a des trous dans la caisse, eh bien il lui suffit d’augmenter les impôts.

    Le responsable de ses erreurs ? C’est vous !

    Vous qui l’avez élu pour que, justement, il gère bien l’argent public. Vous qui n’avez aucun contrôle sur la manière dont il procèdera. Vous, enfin, qui devrez assumer ses fautes, ses erreurs, ses oublis, ses incompétences.

    Pas mal comme tour de force non ?

    Responsable devant le peuple ?

    Vous voulez rire.

    Un an avant les élections, on inaugure en série des premières pierres, on couronne des rosières, on fait la bise à tous les mioches rencontrés au fil des inaugurations, et on annonce à grands fracas une baisse d’impôts…qui sera récupérée durant l’exercice budgétaire qui suivra la réélection, laquelle ne manquera pas de se faire dans les meilleures conditions qui soient.

    Avec vos impôts évidemment.

    C’était notre rubrique, vous me pardonnez mes bêtises puisque je les répare avec vos sous.

  • Nouvelle Orléans: quelles images?

    Encore un coup la Nouvelle Orléans ?

    Comme on peut le lire dans le papier suivant, ou avant on ne sait plus, c’est simplement parce que les catastrophes révèlent le pire et le meilleur.

    Cette fois, a été, aussi, mis en lumière le sale travail accompli par des journalistes, quand bien même certains ont mis, à plusieurs reprises, le doigt ou ça fait mal et fait leur boulot au mieux de leur conscience.

    Ce sale boulot ?

    Les photos prises des micro catastrophes dans la grande et qui sont devenues, à chaque coup, les archétypes de ce que les journalistes ont voulu démontrer.

    A leur idée.

    Selon leur goût, leurs opinions économiques, politiques, voire racistes plus ou moins cachées.

    Dans le numéro 775 de Courrier International, on en voit un aperçu.

    Ici, c’est un blanc qui nageant péniblement avec son maigre baluchon, est présenté comme un malheureux qui sauve sa misère et va tenter de survivre ailleurs.

    Une autre photo, quasiment identique, est celle d’un noir. Cette fois la légende ‘’explique’’ qu’il s’agit d’un pillard qui sa carapate avec son butin.

    Authentification ?

    Aucune.

    On sait comment fonctionnent les photographes.

    Ils shootent, et vendent.

    Au plus offrant ou à leur journal ou agence, lesquels en usent comme ils ou elles l’entendent.

    Après utilisation et classement, ils ou elles dispatchent et revendent souvent à leur tour…

    Avec aucun contrôle a posteriori pour sauvegarder l’éthique, la morale en matière de respect de l’information.

    De bien grands mots, on vous le concède, dans un monde de fric.

    Et de n’importe quoi en matière d’information.

    Dès lors, les photos sont utilisées selon le bon vouloir du propriétaire du moment.

    Pour illustrer, mais également pour valoriser, pour…démolir, bien sûr, humilier, voire susciter affection, mais aussi aversion ou haine, c’est au choix.

    Le respect des gens là-dedans ;

    Et le respect de lois…

    A part lorsque la justice se mêle de protéger la vie privée de Steph de Monac.

    Pourquoi se gêner ?

    La technique est reine, elle ne manque pas d’attraits ni de moyens.

    Elle manque, par contre, furieusement de principes moraux…qui ne font que freiner l’initiative économique n’est-ce pas ?

    Mais le détournement n’est pas toujours aussi simpliste.

    Les soviétiques le pratiquaient déjà élégamment en supprimant les personnages en disgrâce des photos d’archives.

    Ou lorsqu’il fallait bien passer les images des caciques en réanimation pour faire croire à leur bonne santé.

    Mais la technique, toujours elle, a bien des atouts.

    On coupe, on taille, on corrige, on colle, on ajoute, on enlève, et, désormais, on peut inventer, créer de toutes pièces.

    Vous le savez, les logiciels qui vous inventent une réalité qui n’existera jamais ne coûtent pas cher.

    Pourquoi se gêner ?

    La morale ?

    Il y a des logiciels de ça ?

    Microsoft ? Google ?

    Au fait !

    De quoi rigoler un bon coup !

    Lorsque j’ai tapé Google, juste là, le dico m’a souligné le mot en rouge.

    Compris ?

    Google ? Microsoft connaît pas.

    Plus sûrement, qu’il n’aime pas.

    Billa Gates ne doit pas apprécier beaucoup son concurrent.

    Et préférer Goodyear, ce qu’il m’a proposé, et peut-être qu’il y est actionnaire en plus.

    Le traficotage des photos, des infos ?

    On est en plein dedans non ?