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  • Nouvelle Orléans: Etat Providence et Libéralisme.

    Pourquoi encore la Nouvelle Orléans ?

    Rassurez-vous.

    Non parce que ‘’ça’’ fait vendre, mais bien parce qu’à l’occasion de cette catastrophe, comme de toutes les autres de taille semblable, bien des choses apparaissent.

    Ainsi, en temps de crise, le meilleur et le pire de l’humain viennent au jour disait on ne sait plus qui, en fait, nous dit l’expérience multimillénaire des victimes des crises en question.

    Voyez les guerres : sous la pression des conflits, on retrouve toujours les collabos d’un côté, les résistants de l’autre. Ne jetez pas la pierre au ‘’marais’’ : ils ont déjà bien du mal à survivre pour faire un choix mais à l’occasion, la fracture se révèle là aussi.

    Du moins dans un proche passé lorsque les cartes du Bien et du Mal n’étaient pas encore brouillées.

    Du moins (bis) chez nous, en Europe, et encore…

    Mais le principe reste vrai. Il émane tout simplement de la nature humaine.

    Les crises, grandes ou petites, révèlent.

    Crise hexagonale ? Quand l’économie bat de l’aile, les riches deviennent plus riches, les pauvres plus pauvres.

    Crise locale ? Quand les éboueurs font grève, apparaissent les citoyens propres…et les cochons.

    Crise de couple ? Quand l’un trompe l’autre, qui donne, qui prend ? Qui profite de la situation et qui en pâtit ? Qui prospère et qui dépérit ?

    Crise personnelle ? Crise familiale ? Au travail ? Au feu rouge ? Pour une place de parking ?

    La liste est longue mais systématiquement, la crise fait remonter ce qu’il peut y avoir de meilleur ou de pire dans l’être humain.

    Mais aussi dans tout système.

    Une bagnole fabriquée un lundi matin ? Pépins pour plus tard disaient les vieux de la vieille de Flins et de Billancourt.

    Et une petite citadine poussée à fond sur l’autoroute rendra bien plus vite l’âme qu’une limousine grande routière taillée pour.

    Kif kif pour la Nouvelle Orléans.

    Un grand pays super super plein aux as, enfin pour 1,5% de la population, semblait bien pourtant ne jamais pouvoir vaciller.

    La crise est là et l’on voit apparaître bien des choses.

    Et pas que des plus belles.

    Une cata arrive, une vraie de vrai, et les failles apparaissent, les manques se font jour, les lacunes deviennent des gouffres béants dans lesquels les plus faibles disparaissent.

    C’est ce qui vient d’arriver là où monsieur Deubeliou va, non apprendre à se servir d’une pelle ou d’un balai, faut pas rigoler, mais tenter de redonner quelques couleurs à son image pas mal délavée par l’ouragan.

    ETAT PROVIDENCE ET LIBERALISME

    Qu’a révélé Kathryn ?

    Que signifie l’ultralibéralisme auquel les USA veulent convertir un monde dont les patrons en salivent déjà ?

    Simplement qu’en capitalisme pur et dur, chacun se débrouille.

    Sur la base des critères qu’il s’est donnés et donne en exemple : rentabilité, efficacité, mais aussi oligarchies, monopoles, abus de pouvoir, corruption, éliminations, guerres et on en passe.

    Critères de choc.

    Car si chacun se débrouille, n’est-ce pas, eh bien chacun doit se débrouiller quoi qu’il arrive.

    -Même en cas de catastrophe ?

    -Même.

    -Oui mais il y a des limites non ?

    -Eh bien…euh…la Constitution des Etats-Unis n’en parle pas. Ni aucune autre d’ailleurs, même pas la russe ou encore moins chinoise vu que ces gens-là n’écrivent pas comme nous.

    -Alors ? L’Etat ne peut-il, ne doit-il pas prendre le relais ?

    -Oh, hé ! L’Etat Providence vous voulez dire ? Du genre à la française ? Pour aider les feignants, les incapables et les cocos ? Et la nécessité de la saine compétition pour la vie alors? Le darwinisme social vous n’avez pas entendu parler ? La lutte pour la vie ? The struggle for life ?

    -Oui mais les faibles, les pauvres, les rien du tout ?

    -Eh bien ils n’avaient qu’à prévoir avant…?

    Et voilà. Le refus, le rejet de l’Etat Providence amène là.

    Car de deux choses l’une, soit notre raisonnement est faux mais alors il va falloir trouver une explication à l’impéritie mortelle d’un puissance industrielle et économique fantastique mais qui est infoutue de résoudre un problème de 100 milliards de dollars alors qu’elle arrive à tenir le coup, et à dominer de la tête et des épaules l’économie mondiale, en accroissant pourtant chaque jour le trou sans fond de ses dépenses militaires et de sa dette publique et privée, d’à peu près la même somme !

    Où alors, notre raisonnement est juste et la richesse ne se partageant surtout pas en pays libéral, et encore moins ultra libéral, eh bien les pauvres, les noirs, bref, tous les rien et moins que rien n’ont que ce qu’ils méritent.

    Logique ultralibérale : pas question de voler à leur secours. Ils n’ont qu’à payer. Ou s’assurer quoi !

    Assurer leur santé, leur maison, leur bagnole, s’assurer sur la vie évidemment.

    Il y a d’excellentes compagnies pour cela !

    -Oui mais quand la catastrophe passe les bornes du raisonnable ?

    -Tout est affaire d’appréciation cher monsieur.

    -Et d’image de marque, peut-être non ? En particulier de celui qui en a besoin vu que les élections ça finit un jour par arriver hmmm ?

    -Ca se discute…

    Tout ce verbiage pour dire que finalement, l’abomination de la Nouvelle Orléans est d’une logique imparable dans un monde qui suit la même de logique.

    Si chacun est seul comptable de lui-même et des siens devant la vie, la société ou le destin, l’Etat Providence n’a évidemment pas lieu d’être.

    Sauf, peut-être, que la dénomination en question est pour le moins partiale.

    Appeler ainsi un Etat qui s’occupe des siens, une démocratie tiens par exemple, c’est lui faire un bien mauvais procès d’intention.

    L’Etat n’a pas pour tâche de nourrir les fainéants qui comptent sur la Providence et non sur le travail commun.

    La démocratie, puisque démocratie il y a, c’est le gouvernement du peuple pour le peuple non ? Ou alors, il nous faut retourner chez l’orthophoniste ?

    Et si vous voulez qu’un gouvernement du peuple pour le peuple, ne s’occupe pas du peuple, il va vous falloir bien nous préparer l’explication.

    Ou, peut-être, faire vos valises pour aller porter ailleurs votre bonne parole et vos riches idées.

    Car l’on ne voit pas comment un état qui dit veiller au bien-être du peuple, de tout le peuple, se mettrait à faire autre chose alors qu’il a reçu le pouvoir dans ce but.

    Sauf, évidemment, à confisquer ce même pouvoir pour n’en faire bénéficier que le monarque et ses conseillers chargés de l’aider dans une tâche tellement énorme, paraît-il, qu’il devient impossible de réaliser les promesses qui ont servi, pourtant, à leur donner ce pouvoir-là.

    Ce qui vient de se passer remet en selle l’utilité de la mission, non de l’Etat-Providence, mais simplement de l’Etat.

    Tout simplement parce que l’Etat, en l’occurrence ici l’idée même de la démocratie, implique une re-distribution des avantages matériels au nom de principes fondateurs qui ont pour nom, Egalité, Fraternité, Liberté, tout de même…

    Aux Etats-Unis comme en France ou ailleurs.

    Alors que l’ultralibéralisme, lui, ne concède aux hommes que les droits qu’ils sont capables de se donner à eux-mêmes.

    A coup de savoir-faire peut-être mais surtout, sans morale commune, sans morale tout court, à force de manœuvres du genre tous les coups sont permis.

    La loi de la jungle ?

    On y est.

    Les discours humanitaires, séances de promotion télévisée et autres simagrées, ne masqueront plus très longtemps la brutalité des actes.

    On peut tromper tout le monde un certain temps.

    Ou un peu de monde très longtemps.

    Mais l’on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.

     

  • Nouvelle Orléans: quelle information?

    La catastrophe de la Nouvelle Orléans n’a pas fini d’alimenter gazettes et commentaires.

    Mais sûrement pas de séances d’autocritiques, dont auraient bien besoin les faiseurs d’opinion.

    Car il s’agit bien, une fois encore, de ce à quoi nous assistons dès lors qu’un évènement catastrophique survient.

    Encore que dans ce domaine, l’Humanité semble se mithridatiser à longueur de temps avec une volonté inébranlable et une sournoise satisfaction semble-t-il.

    Plus il y en a, plus on s’y habitue.

    Il est vrai que morbidité et masochisme sont les principes directeurs et édificateurs de l’éducation, du formatage des masses populaires qui avalent, acceptent, digèrent sans moufter tout ce que les medias leur proposent.

    Leur imposent.

    En effet, l’habituel choix proposé aux humains de tout poil n’a jamais changé: si vous n’aimez pas Charybde nous vous conseillons Scylla.

    Et rien d’autre.

    C’est la loi de l’information.

    Qui vient donc de s’illustrer de bien belle manière.

    On vous raconte.

    QUELLE VERSION ?

    Une certaine Karen, malheureuse victime de l’ouragan Kathryn, a été suivie par un caméraman, un homme de l’image (ouhaouhh !), un journaliste comme on dit, dans la recherche de sa fille disparue dans les flots et la tourmente.

    Le distingué reporter a filmé Karen alors qu’elle se retrouvait dans une maison dans laquelle était censée se trouver sa fille.

    Recherche, appels, re-appels puis un hurlement et un bruit confus présageant quelque chose d’extraordinaire : la séquence et son auteuir tenaient là son point fort !

    Comment l’affaire se termina-t-elle ?

    D’une manière exemplaire.

    Comme nous le confiait hier France Culture : Télévision Suisse Romande (TSR), RTBF (Télé Belge), TF1, A2, M6, bref, une demi-douzaine de chaînes qui ont acheté le sujet, l’ont passé à l’antenne aussi sec.

    …Mais de façon curieuse, pour le moins.

    L’une a annoncé que la fille avait été retrouvée, vivante, l’autre qu’elle n’avait pas été retrouvée du tout (goûtez la différence), une troisième qu’on ne savait pas trop ce qui s’était passé bien que l’évènement soit émotionnellement très fort, enfin, une dernière disait qu’elle avait été enfin retrouvée !

    Morte !

    Hélas !

    Pas mal comme information non ?

    Bravo donc aux journalistes qui ont avec beaucoup de soins et de moyens, et une fois de plus, fait leur sale boulot non ?

    Explication ?

    Décryptage plutôt.

    Le document, émotionnellement fort n’oublions pas c’est le secret d’un ‘’bon coup’’, a été filmé par un journaliste d’image (donc saluez !), qui a pris les éléments en vitesse (on le comprend), qui les a écrits, et a envoyé le tout, soit à une rédaction, soit à plusieurs, soit directo à une agence qui l’a re-distribuée largement à ses clients.

    Les affaires c’est les affaires.

    Mieux : les affaires avant tout.

    En bout de chaîne, c’est-à-dire une fois le document arrivé dans les rédactions, la tâche de mettre le machin en forme a été confié à un ou plusieurs journalistes qui y ont été de leur savoir-faire pour construire un truc du genre, c’est bon ça coco…

    Ils y ont été, pensez-vous, avec des pincettes et en marchant sur des œufs en possession de très peu de choses et en sachant qu’ils risquaient de se planter vu le large dispatching du document ?

    Que nenni !

    Les journalistes, ma brave dame, sont des gens comme vous et moi.

    Ils ont des qualités, des défauts, des préférences, des goûts et des dégoûts, voire des haines solides, des émotions, des lubies aussi, même des idées fixes, et plus encore pas mal d’idées préconçues.

    Des pressions aussi.

    Le temps, l’audience, les chefs grands moyens et petits, la concurrence, la carrière, l’humeur du sous-chef de service, sans oublier l’image personnelle et la signature en fin de papier. Le pouvoir sur les foules. La gloire quoi.

    Et même leur quart d’heure qui dure trente ans.

    En principe jusqu’à la retraite.

    Résultat ?

    On a vu.

    On arrange, on brode, on allonge, on coupe, on ajoute, on mélange, on fait fort, on invente quand il y a des trous, en tous cas, on se fait plaisir…

    Oui mais, quid du respect de l’info, des téléspectateurs, et puis tout de même de Karen et de sa gosse, ainsi que de toutes les Karen potentielles, des humains à propos de qui l’on parle, sans leur en demander la permission mais pour sa petite gloriole perso ?

    Ben…

    Et on appelle ‘’ça’’ l’information!
    CAMPS DE CONCENTRATION ?

    ‘’La différence entre la littérature et le journalisme c’est que la littérature n’est pas lue alors que le journalisme est illisible’’ disait Oscar Wilde qui tâtait de l’un et de l’autre.

    Arnold Bennett a dit mieux : ‘’Les journalistes disent des choses qu’ils savent n’être pas vraies, mais assez longtemps et assez fort pour qu’elles le deviennent’’.

    Marrant non ?

    Mieux vaut en rire pour ne pas en pleurer.

    Et apprécier à sa juste valeur ce que Chesterton lui-même disait sur les confrères, dans ‘’La Sagesse du père Brown’’ en 1914: ‘’Le journalisme consiste à dire que Lord Jim est mort à un tas de gens qui ne savaient même pas que Lord Jim existait.’’

    Enfin, Winston Churchill, lui-même, qui avait un temps également fait ses armes dans le système déjà audiovisuel, notait, à propos de l’autonomie de l’Irlande, que même ‘’Le Times (LA référence pourtant. N.d.l.R!) ne dit rien, mais il lui faut trois colonnes pour le dire’’.

    Pour notre part, nous pousserons le raisonnement un peu plus loin.

    L’information est, depuis longtemps mais le mouvement se précise abominablement, synonyme désormais de désinformation, de pensée unique, de reflet totalement déformé de la réalité.

    Certes, dans l’information écrite, parlée ou filmée, on pêche le tout venant de l’actualité : meurtres, crimes divers, annonces officielles, évènements courants, polémiques quelquefois pour la galerie, décisions et actes de pouvoir plus ou moins significatifs, orientations de la société, bref, le tout courant de la vie des vraies gens, mais aussi des autres...

    Sous quelle forme ?

    Brève, fruste, biaisée, ne donnant toujours qu’un son, celui de la cloche du pouvoir, quelquefois celle du contre pouvoir…si tant est qu’il y en ait un.

    Forme généralisée commune à toutes les infos : tendance pensée unique, de l’extrême droite à l’extrême gauche, il est vrai, mais suivant une redondance étrange.

    En effet, l’info formate le public qui finit par s’identifier, par ressembler à l’image qu’on donne de lui.

    Voire à participer.

    C’est d’ailleurs le constat de France Culture dont un journaliste, un bon, il y en a quelques uns, remarquait que même dans le cadre d’évènements les plus graves, les gens ont de plus en plus tendance à se présenter, à participer à part entière, comme de véritables acteurs de l’info, Star Ac et la télé réalité n’ayant pas arrangé les choses.

    Besoin, délirant, d’être aimé, reconnu, connu, admiré ?

    Pauvre pauvre Humanité…

    Il reste que face à ce mensonge organisé qu’est devenu le système médiatique dans son ensemble, les hommes sont condamnés à la cécité complète, sauf à s’escrimer à chercher la vérité dans cette montagne de duplicité et de faux semblants.

    En acceptant de passer pour original, pinailleur, voire déviant, en tout cas, marginal.

    Le plus grave reste, aussi, que la population est prête à accepter n’importe quelle duperie.

    Lorsque Goebbels disait à ses nazis de copains que pour diriger un peuple il fallait lui mentir, lui mentir, et lui mentir encore jusqu’à ce que le mensonge devienne LA vérité, il ne faisait qu’anticiper de 50 ans.

    Nous y sommes.

    Vous pensez peut-être que l’heure n’est plus aux pogroms ?

    Vous semblez oublier, entre autres, et parmi les héros de l'espèce, la Pravda des années 50-60 et, plus récemment, la Radio des Mille collines.

    Cette sanguinaire et méprisable voix et guide des tueurs Hutus.

    Responsable directe de la mort de près d’un million de Tutsis.

    Sous la houlette, ou avec l’accord, ou la complaisance passive, - toutes choses semblables -, du pouvoir politique, elle a menti, incité à la haine, poussé au meurtre.

    Vous pensez peut-être que les medias français ne sont pas capables de ce genre d’exploit ?

    Parce que vous croyez, aussi, que les Français, vous, moi, doutent de ce que disent les medias ?

    50% de nos compatriotes font confiance dans les journaux écrits.

    40%, ''seulement'', dans la télévision.

    Ca fait tout de même beaucoup.

    Si demain journaux et télés lancent des appels au boycott, à la mise à l’écart, et pourquoi pas à la disparition d’une partie de la population parce qu’elle a les cheveux roux, le nez de travers, une vilaine religion, ou le teint pas très blanc, voire des croyances et des manières de vivre qualifiées de néfastes, mauvaises, voire dangereuses, que feront nos concitoyens ?

    Que ferez-vous vous-mêmes?

    Milos Forman disait, il y a déjà 70 ans, qu’il était facile d’étiqueter un malade mental.

    ‘‘On considère la maladie mentale disait-il, comme l’incapacité à s’adapter à des règles de vie en constante évolution. On devient marginal.’’

    C’est ainsi, malade mental, que les Soviétiques cataloguaient tous ceux qui ne s’adaptaient pas aux circonvolutions de leur pensée unique.

    Pourquoi, puisque ces olibrius étaient minoritaires ?

    Parce qu’ils étaient de bien mauvais exemples.

    Pire, ils étaient des reproches vivants au système ‘’accepté’’ par tous.

    C’est pourquoi les cliniques psychiatriques ne chômaient pas en ex-URSS.

    La Guépéou, le NKVD, puis le MVD non plus.

    Les juges moscoutaires encore moins.

    Tout comme les camps de concentration.

    C’est pour quand, dans les medias français, la prochaine campagne de sauvegarde nationale contre les ennemis de la Patrie ?

    Et l'envoi dans les nouveaux asiles ou camps des marginaux qui dérangent?

    D'autant qu'en périodes de crise, les boucs émissaires sont toujours bien utiles... 

     

  • Incendies parisiens: coupables victimes?

    On nous a fait remarquer qu’il n’avait jamais été dit que les jeunes filles incendiaires de l’immeuble aux désormais 18 morts, avaient mis le feu ‘’pour s’amuser’’.

    En fait, nous a-t-on précisé, il ne s’agissait que d’une vengeance d’enfants, ou de jeunes.

    Ce qui, d’évidence, les innocente encore plus.

    D’ailleurs, elles ont été mises en examen, uniquement pour destruction de matériels ayant entraîné la mort.

    Et pas homicide involontaire comme un ‘’banal’’ accident de voiture ayant pour cause des pneus lisses ou un une vitesse limite, voire, une mauvaise évaluation des distances.

    Ca change donc tout !

    Eh oui, en plus, qui dit vengeance, dit, automatiquement que les objets de leur sainte colère, partageaient, quelque peu, la responsabilité, voire la culpabilité de ces morts, voire, de leur propre mort !

    Génial la sémantique non ?

    Les coupables deviennent petit à petit victimes et les victimes, de suspects, accèdent à la situation enviée d’accusés sinon par la justice, du moins par les avocats d’en face et, surtout, par l’opinion publique prestement mobilisée et maîtresse du jeu.

    Opinion instrumentée dans les medias évidemment, ce qui signifie, par , excusez du peu, la Nation entière censée être représentée par nos nouveaux guides moraux, journalistes, censeurs, gourous autoproclamés et autres histrions de service.

    Et c’est ainsi que, comme nous le disions dans le précédent article sur ce sujet, l’on oublie, d’apprendre, d’enseigner, d’inculquer à nos enfants qu’après tout, la liberté des uns s’arrête, très exactement pile poil, là où commence celle des autres.

    Nous sommes des manichéens pas beaux?

    Et vous avocat peut-être, non?

     

     

  • Nouvelle Orléans: les Français manoeuvres!

    Tout arrive !

    Longtemps après avoir hésité à accepter de les prendre au téléphone.

    Longtemps après avoir pinaillé.

    Longtemps après avoir dû prendre une décision.

    Longtemps enfin après moult fermes discussions avec conseillers contre , opinion nationale mitigée et image de marque internationale pour, les autorités américaines ont décidé…de dire aux Français que s’ils voulaient venir donner un coup de main, eh bien on ne les rejetterait pas à la mer, façon débarquement à l’envers.

    Trois avions plus tard, bourrés de matériels et médicaments, - tous français évidemment -, jusqu’à la cabine, les Américains n’avaient ‘’pas réussi’’ à leur trouver de terrains d’atterrissage.

    Même pas ceux qu’utilisent les Américains eux-mêmes, pour travailler sur place, bien entendu.

    On ne mélange pas les indispensables et les superflus, les grands couturiers et les petites mains.

    Exagéré tout ça ?

    Visez un peu.

    Les sapeurs pompiers, français, habitués à ce genre de catastrophes et rompus au travail dans les pires conditions, nous disent, sur les ondes nationales, que :’’ ils vont rentrer parce que, pour ce qu’on leur donne à faire et dans les conditions qui leur sont faites…’’

    On épilogue ?

    Même pas.

    Et les médecins et infirmiers français, coutumiers, eux aussi d’interventions de ce type ?

    Eh bien les médicaments qu’ils ont amenés, pas question de s’en servir. Pas d’autorisations.

    Because ?

    La réglementation de la F and D. Les règlements locaux. Et puis les médicaments français ne correspondent pas…

    Pourquoi pas, aussi les risques de contamination avec les microbes et virus causant français ?

    Voire les manques de qualification des frenchies ?

    Quant aux matériels qu’ils ont amenés, ils peuvent se les garder sous leurs housses, ils ne sont pas adaptés non plus aux règles de la santé américaine qui, comme on sait, contribuent à la santé pétaradante des habitants là-bas, et en particulier au bien-être des petits blancs qui macèrent dans leur jus de bayous et les Noirs qui trempent à s’en décolorer la peau.

    Résultat : les frenchies, OK, vous pouvez rester !

    Tiens, on a justement besoin de manoeuvres pour transbahuter les colis. Ca vous fera les muscles de vos petits bras de feignants dorlotés par votre Etat Providence. OK ?

    Certes, il n’y a pas de besogne honteuse.

    Mais peut-être nos vaillants pioupious auraient-ils pu, malgré leur incompétence, leurs manques de tampons réglementaires, leur maladresse, mais grâce à leur cœur gros comme ça, sauver la vie ou la santé d’une demi-douzaine d’américains ?

    That’s not the question.

    The question is: the sanitary règlements interdise your travail here. You compris?

    On a beaucoup glosé sur l’art et la manière des Anglo-Saxons à baver sur ces péteux de Français qui avaient peur d’aller faire la guerre en Irak ?

    Pour les ‘’punir’’, les Américains, ont vidé des hectolitres de Bordeaux dans les égouts de Manhattan, jeté du foie gras aux cochons du Middle West, et dénommé les frites françaises frites de la Liberté (amerlo s’entend) ?

    Et démontré au monde entier que l’on savait, là-bas, se couvrir de pipi en en couvrant les autres ?

    Eh bien ça continue.

    Il est vrai que si les Français avaient sauvé quelques vies américaines, avec la chance qu’on leur connaît et leur satané mauvais goût pour les mal blanchis et les aides sociales, ils auraient probablement sauvé des Noirs et des pauvres.

     

  • Santé présidentielle: LA question?

    Les gazettes et officines d’histrions diverses posent à l’envi les questions de savoir l’étendue exacte du malaise présidentiel, la raison ou les raisons pour lesquelles ‘’on’’ ne dit rien, et pourquoi la transparence sur la santé des grands de ce monde, les plus grands en l’occurrence, n’est-elle pas la règle ?

    Parmi tous ceux-là, les journalisses bien sûr, et, surtout, l’armée des candidats à l’éventuelle succession qui, tout en larmoyant, se pressent en bataillons serrés - de quoi remplir le Stade de France - pour y aller de leurs commentaires désintéressés, évidemment, et ce pour le bonheur de la Nation.

    Toutefois, on se souvient de l’exemple, assez croquignolet qu’avait donné Lyndon Baynes Johnson qui, après avoir subi une opération sinon bénigne, du moins vaguement sérieuse, n’avait pas hésité à montrer l’estafilade et les points de suture aux caméras qui avaient donc donné, au monde, des images de son Mal.

    Indispensables, à coup sûr, à la quiétude et au bonheur des populations du monde entier qui depuis s’endorment donc désormais avec ces images réconfortantes d’un chef du monde en bonne santé.

    A l’époque, un hebdomadaire satirique paraissant le mercredi avait, d’ailleurs, osé une autre image à l’égard d’un président opéré, lui, de la prostate et susurré, très impertinemment, que ladite plus haute autorité aurait été bien en peine d’imiter cette transparence absolue et d’offrir, à son tour, son anatomie comme preuve éclatante de la réussite de l’intervention.

    Sans aller jusqu’à ces gaudrioleries, il ne serait pas mauvais de poser, de temps à autres, la question, ou plutôt LA question qui nous paraît opportune à un moment ou la santé du plus haut personnage de l’Etat inquiète, peut-être plus qu’on veuille bien le dire.

    Quelle image les présidents, tous les présidents auxquels, d’ailleurs, nous souhaitons non seulement la santé mais également une vie aussi longue qu’on se la souhaite à nous-mêmes, quelle image donc souhaitent-ils laisser à l’Histoire ?

    Et pas seulement lorsque la vie risque de leur jouer, de nous jouer, des tours ?

    Cela, pensons-nous, devrait les incliner, nous incliner aussi, à penser, également à l’issue de leur vie, de notre vie à tous, à la Mort pour faire simple et ce, un peu plus souvent.

    Espèrent-ils que l’Histoire gardera d’eux une image de grands hommes simples, près du peuple, bienfaisants, honnêtes et généreux, tenant leurs promesses, voire reconnaissant et réparant leurs erreurs et ayant, vraiment, contribué au bonheur de leurs peuples, de tous leurs semblables ?

    Ou accepteront-ils tous leurs défauts en se disant que, ma foi, après tout, ils ne sont que des hommes semblables à leurs…semblables, et ni plus, ni moins, menteurs, corrompus, combinards, intéressés, avides, haineux, vantards, et frimeurs que la bonne moyenne dans laquelle nous sommes censés nous retrouver tous, d’ailleurs, sans exception ?

    On ne saurait, pourtant, croire que, suivant le bien vilain exemple donné par un roi que l’on avait - on ne sait trop pourquoi - affublé du grotesque, dans son cas, surnom de Bien-Aimé, Louis le 15ème pour le nommer, nos présidents actuels se permettraient de dire que, après tout, ‘’Après moi le déluge’’.

    Sauf à vivre comme des mécréants incroyants en se foutant éperdument, non seulement du jugement de l’Histoire mais en plus, de ce qui pourrait leur arriver…après.

    On s’inquiète.

    Car l’Histoire, tout le monde le sait, les présidents mieux que quiconque, est écrite par les vainqueurs et les survivants.

    Alors ?

    A quoi sert d’être présidents plus ou moins chrétiens, si c’est pour prendre des licences avec l’amour dû au prochain ?

    Parce qu’on en revient toujours au même point.

    Tu aimeras ton prochain…COMME TOI-MEME est-il dit, écrit, et accepté par tous nos grands hommes.

    Et, en principe du moins, par tous les sujets des démocraties occidentales ou pas, du système judéo-chrétien.

    La mise en pratique aura-t-elle été à la hauteur des discours ?

    Le geste aura-il été joint à la parole ?

    C’est tout le sens de LA question que l’on devrait se poser lorsque la santé défaille non ?

    Certes, il sera toujours commode de se dédouaner en se disant qu’après tout, le véritable juge, s’il existe, saura reconnaître les siens.

    Justement, vu les conseils qui nous ont, semble-t-il, été laissés, il y a deux millénaires, mais qui semblent bien ne plus être suivi par qui que ce soit, nous, on ne serait pas trop tranquilles…

    Et pour nous-mêmes compris.