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  • Homéopathie: je suis un enfant placebo!

    Si nous étions à la place du super grand spécialiste président de l’organisme qui délivre les AMM des médicaments, nous ferions gaffe.

    En effet, interrogé sur l’homéopathie, sa vie son œuvre, ses effets et ses résultats dans tels ou tels traitements, il n’a pas hésité à dire, à répéter, que si l’innocuité des médicaments homéopathiques en question était prouvée (encore heureux !), leur efficacité, par contre, ne l’était pas du tout scientifiquement.

    ‘’Effet placebo au mieux, a-t-il précisé.

    Dédaigneusement.

    Mais Scientifiquement bien sûr.

    On y est.

    Le fond du problème est là !

    Et quand on va au fond du problème, on y reste disait Pierre Dac.

    Or donc, la Société, le Système, la Vérité , nous dit - ex abrupto, es qualité et ex cathedra -, ce Scientifique de haut vol et de haute lignée, la Vérité est, deux points ouvrez les guillemets, que : ‘’Tout ce qui n’est pas prouvé scientifiquement est faux et mauvais.’’

    Donc, homéopathie caca, donc pas remboursé !

    Tel que !

    A hurler de rire si ce n’était à pleurer.

    Comme nous sommes très très gentils, nous n’oserons pas rappeler à notre distingué intervenant qui causait ainsi comme Zarathoustra dans le poste, qu’il y a cent et quelques années, un dénommé lord Kelvin, inventeur génial dont certaines trouvailles ont permis, entre autres commodités, d’en mettre au point une pas mal, le réfrigérateur, ainsi qu’une échelle de mesure de température et de température de couleur, lord Kelvin, donc, avait été catégorique sur l’avenir de l’aviation.

    Aux espérances que la piétaille nourrissait à l’égard de l’aviation qui lui promettait, à la piétaille, qu’elle ne le serait bientôt plus pour cause de prochains voyages dans les airs, le lord en question avait déclaré, lui aussi, es qualité,  ex cathedra etc…

    ‘’Il est prouvé scientifiquement que jamais un objet plus lourd que l’air ne pourra s’élever dans l’atmosphère par ses propres moyens.’’

    Fermez le ban !

    Il aurait bonne mine aujourd’hui en se rendant au Congrès des Scientifiques Associés aux Grandes Erreurs de Leur Temps, dans un 747 de 200 tonnes, de plumes ou de plomb, vous avez le choix.

    On n’évoquera donc pas non plus les certitudes des scientifiques ecclésiastiques de l’époque de Galilée, et moins encore, surprise, la petite fraude d’Einstein lorsqu’il a mis au point, au début du XX° siècle, sa fameuse formule.

    Il avait une excuse, comme il voulait faire mieux accepter son idée, il composa donc, un peu, avec la vérité scientifique acceptée en ce temps-là, mais, évidemment, cela ne remet aucunement en cause, rassurez-vous, E=M6.

    Ou MC2 si vous voulez.

    Tiens, justement, c’est tout de même lui qui a dit que la ‘’Vérité scientifique ne résiste pas aux lendemains.’’

    Qui déchantent serons-t-on tentés de dire.

    Un dessein ?

    Il disait le cher homme, qu’une vérité scientifique en chasse une autre.

    Science et Vie rapportait, il y a un an ou deux, - si j’ai le temps je vous le chercherai je suis abonné mais je ne les ai pas rangés, - les propos de deux, pas un, Scientifique, qui soulignaient que sur Mars il ne pouvait y avoir d’eau compte tenu de la pression, de la température, et d’un tas d’autres raisons dont je vous tairai les noms parce que je n’y comprends que pouic.

    Il a dit ça ?

    Eh oui, et puis, pouic, pour lui, on en a trouvé de l’eau!

    Ouaouh ?

    Ouaouh !

    Le même Science et Vie publiait un peu plus tard, l’an passé et demi si je ne m’abuse- je tâcherai de vous le trouver…etc. – la liste des cent médicaments à propos desquels il urgeait de froncer sévèrement les sourcils.

    Sur les 100, une bonne vingtaine étaient sans effet aucun, une dizaine environ était suspects voire dangereux pour certains, les autres étant soit utiles mais présentant des effets secondaires, soit pouvant être remplacés par d’autres n’en présentant pas.

    Bref, pas question de prétendre que les médicaments c’est de la zoubia.

    Ce serait aussi au mieux ridicule, au pire criminel.

    Néanmoins, tous, nous disons bien TOUS ces médicaments, et d’autres actuellement plus que suspects, avaient obtenu leur AMM, tous fiérots, et les labos surtout, d’avoir passé l’examen et de rapporter plein de picaillons (1) à leurs géniteurs.

    Nous n’oserions pas évoquer, non plus, les transformations, mutations et autres remises en question de la physique traditionnelle par la physique quantique qui nous a appris et continue de nous apprendre, que plus on descend dans le microscopique, plus les règles de la science disons habituelle deviennent floues, inadaptées ou inapplicables.

    Quoi d’autre ?

    ‘’Qu’une vérité scientifique ne l’est que tant qu’elle n’a pas été remplacée par une autre’’ disait Jean Rostand pas plus bête qu’un autre.

    Alors hein, même s’il faut des frontières, même s’il y a des limites et des lois et règlements, mollo mollo sur la rigueur et la Vérité avec un grand V.

    Vous voulez qu’on vous en raconte une vraie de vraie, une perso vérifiée et vécue. Un vécu comme on dit dans le métier ?

    C’était en 1932.

    Non je n’étais pas né mais j’étais dans les starting blocks : pas H mais  A moins 4.

    Eh oui. Comme le temps passe.

    Mon papa, officier au Maroc, fut atteint d’un maxi furoncle au visage. Juste au-dessus de ce qu’on appelait à l’époque, la dent de l’œil !

    Gravissime nous disaient les toubibs qui, vu la tête de papa qui avait doublé de volume côté droit, étaient bigrement inquiets.

    Et lui donc.

    Et maman.

    Et mes frèreus zé mes sœurs.

    Inquiets les médecins, surtout pour ce qu’ils voyaient se dessiner.

    A vue d’œil évidemment et examens, même de l’époque, à l’appui.

    Un médecin de la Marine Nationale, qui avait traîné ses guêtres et son savoir dans les cinq océans, mais qui était homéopathe, copain de mon papa, s’amène et lui dit :

    ‘’Mon vieux, il n’y a que l’homéopathie. Si tu veux bien, évidemment.’’

    A l’époque, c’était pas bien vu mais il y avait aussi pas mal de médecins intelligents.

    ‘’Tu parles, lui dit papa qui commençait à se sentir vraiment mal sur ce coup-là’’ : le pronostic suivant à prévoir dans un délai très bref  avait pour noms infection généralisée, septicémie…

    Vous savez quoi ?

    Petites granules dans un tube en alu fermé par un bouchon en liège troué pour compter les pilules.

    En quatre jours, quatre, fini !

    A pu !

    Plus rien !

    Mais plus rien du tout.

    Quand j’ai eu 3, 4 ans, on m’a raconté et j’ai compris.

    Je sais, j’étais précoce mais l’histoire,-  témoignages familiaux vrais à l’appui, ma maman et mes frère et soeur en avaient encore la trouille en ma la racontant, - l’histoire donc fait partie du patrimoine familial.

    Effet placebo qu’il a dit le zig ?

    Effet placebo sur une infection qui était en train de se généraliser ?

    A une époque où antibiotiques et même sulfamides n’existaient pas. ?

    Au fin fond de la colonie en tous cas ?

    Effet placebo ?

    Tout fier : je suis un enfant de l’effet placebo

    N'ayons pas peur des mots: quasiment un enfant placebo.

    Une espèce nouvelle vient de naître et elle n'est pas encore reconnue par la Médecine officielle!.

    Et puis cerise sur le médicament, pour faire passer, dans la famille on s'est toujours soigné comme ça.

    Des fois ça marchait, des fois pas. 

    C'est tout. 

    Bon! Et puis ça va comme ça hein? 

    Alors les ‘’C’est pas vrai’’, les ‘’Mauvais pas bon’’, pire, les ‘’C’est pas scientifique’’, ils repasseront.

    Il est vrai qu’en France être guéri avec des médicaments pas reconnus par la sécurité sociale et l’Académie de Médecine est très très très grave.

    Mais que, par contre, passer l’arme à gauche mais en règle avec les scientifiques et les dogmes officiels ça, s’est permis.

    Et même bien vu.

    Vous êtes donc avertis braves gens : mourir est moins grave qu’on le pense si on est assez citoyens pour mourir selon le règlement !

    Taratatsoing !

     

    (1). D’où vient le mot picaillons ? D’un terme espagnol ancien picayun désignant une monnaie de petite valeur utilisée dans les régions d’Amérique Centrale il y a deux ou trois siècles. Et le Times Picayune est le nom du journal de la Nouvelle Orléans dont les journalistes ont été les seuls, un, à annoncer en temps, heures et minutes l’énormité de l’ouragan que vous savez, alors que les medias officiels disaient que l’alerte était…passée, et deux, à continuer à travailler et à informer dans des conditions épouvantables. La moindre n’étant pas de s’être fait braquer par des…policiers, lorsqu’ils photographiaient les dégâts matériels et humains. Lire le N° 775 de Courrier International qui en parle fort bien.

     

  • Pétrole: Michel Edouard Leclerc le généreux

    Bravo Michel Edouard Leclerc !

    Bravo, bel effort !

    Il était aujourd’hui à Bercy pour couiner au Ministre des Finances que l’Etat doit faire preuve d’honnêteté, sinon d’une grande générosité, en rendant aux Français les surplus des rentrées dues à l’augmentation des prix du pétrole.

    En fait d’honnêteté et de générosité, il est vraiment chouette Michel Edouard !

    Donner l’exemple il devrait connaître pourtant si l’on s’en réfère à ses campagnes de pub dans lesquelles il clame que dans le combat contre la vie chère, il est le meilleur de France.

    La réalité nous apprend autre chose.

    Dans les centres Leclerc de la culture où sont vendus des livres et tout ce qui a trait à l’audio visuel, fonctionne, très bien d’ailleurs, un système de cartes de fidélité qui vous donne droit à des remises.

    Généreuses les remises ?

    Pas vraiment.

    D’abord, côté DVD, s’y pratiquent exactement les mêmes prix qu’ailleurs, si ce n’est les fameuses remises auxquelles donne droit cette fameuse carte.

    Remises de combien ?

    Tout achat de 10 euros, vous donne droit à UN point.

    Au bout de 60 points, vous avez droit à 10 euros d’achat gratuit.

    Le calcul est vite fait.

    Acheter pour 600 euros de marchandises vous donne une remise de…10 euros.

    Mais elle est moindre en réalité.

    En effet, les prix ou une partie des prix y sont systématiquement fixés juste en dessous de 10 ou de 5.

    Exemple, 14,99 euros au lieu de 15, ou 29,99 euros au lieu de 30, ou encore 9, 99 euros au lieu de 10.

    Compris ?

    Lorsque vous achetez un DVD à 14,99 euros, vous ne gagnez qu’un point.

    Alors, en pensant qu’en achetant plus vous pourrez arriver à ne pas perdre votre petit avantage de 4,99 euros, vous en achetez un second.

    Ce qui vous fait 29,98 euros.

    Zut !

    Encore raté !

    Et vous pouvez continuer encore longtemps ce petit jeu de dupes auquel vous serez toujours perdant !

    Génial non ?

    Merci qui ?

    Merci Michel Edouard le généreux!

    Mieux encore.

    Alors la remise ?

    Eh bien avec ce petit système elle équivaut, à la louche, mais la petite louche, entre 1 et 1,20 et quelques pour cent !

    C’est Byzance non ?

    Comme le principe implicite sinon très explicite consiste à dire plus vous achetez, et plus vous aurez de remise, l’on pourrait, pourtant, penser qu’un si généreux mécène vous permettrait de cumuler TOUS les points ou parties de point.

    Ce qui ne serait que justice.

    C’est le principe suivi par les acheteurs en gros qui réclament des remises et pas par petites fractions de ce calibre.

    Les remises des gros acheteursd, on connaît.

    Exemple les ''marges arrière'', accrues en amont en pressurant les producteurs par exemple.

    Comme celles que pratique Monsieur Leclerc.

    Oui mais ce qui est bon pour Leclerc ne l’est pas pour ses clients.

    Alors Michel Edouard ?

    Et la générosité ?

    Et la lutte contre la vie chère ?

    Ben non.

    Si vous achetez pour 19,99, eh bien les 9,99 c’est pour sa pomme à lui. Et pour le reste pareil.

    C’est le même système qui fonctionne, très bien, dans les parkings Vinci où chaque heure commencée, même d’une ou deux minutes, est due.

    Problème technique nous dit-on…

    Ben voyons...

    On nous disait pareil pour les téléphones portables.

    Chaque minute commencée etc etc.

    Ce merveilleux principe consiste à vous vendre rien au prix de quelque chose.

    De l'air au prix du fromage léger léger, et de la flotte au prix de la crème glacée light.  

    Nous vivons une époque formidable non ?

    Voili voilou !

    C’était notre rubrique faites ce que je vous fais croire mais ne pensez pas que vous allez en bénéficier.

    Le jet privé de Michel Edouard ça consomme pas mal vous savez.

    Et même du kérosène qui pollue bien plus que les sacs écolos qu’il fait vendre aux caisses de ses supermarchés.

    L’écologie et la vie pas chère : deux combats qui peuvent rapporter gros.

    Et qui rapportent.

  • Nouvelle Orléans: exemple planétaire.

    Allez, la Nouvelle Orléans encore un coup.

    Oh simplement pour dire que cette histoire, pas malheureuse pour tout le monde - vous diront Dick Cheney et Halliburton qui va reconstruire à tout va, et à tous prix -, cette histoire donc, est quasiment l’archétype, l’exemple, l’image même, du système gouvernemental planétaire.

    Les medias, tous les medias, nous en ont décrit toutes les caractéristiques par le menu.

    Le fossé grandissant entre dirigeants et dirigés, la ségrégation riches pauvres sous jacente, fondement d’un système qui, vieille recette, divise pour régner, l’impéritie totale d’une administration qui préfère, c’est humain, ne rien faire plutôt que son boulot, les effets d’annonce, les faux semblants et…les inévitables promesses dont il faudra attendre pas mal de temps pour que l’on voie si elles sont tenues…ou pas.

    Le système entier est là, sous nos yeux.

    Américain seulement?

    Vous pensez vraiment que les divers groupes dirigeants des USA, qui ont inventé les monopoles, ont, seuls, celui de la malhonnêteté foncière et du mensonge permanent ?

    On peut être myopes mais pas à ce point.

    Et vous pensez qu’un Système qui marche à l’envers depuis des millénaires, va durer encore bien longtemps ?

    La civilisation, enfin ce qu’on appelle ainsi et dans laquelle nous vivons, est une énorme machine.

    Et comme toute machine, il lui faut un carburant qui lui aille et un mode d’emploi qui lui convienne vraiment, dans la mesure où il devra être suivi à la lettre.

    Comment donc voulez-vous que cette actuelle civilisation, fondée pourtant sur les grands principes aussi démocratiques que judéo chrétiens, continue bien longtemps à les violer sans finir par voler en éclats ?

    Essayez donc de faire fonctionner un moteur à essence avec du gas-oil.

    Ca marchera un peu, de bric et de broc et durant un certain temps.

    Mais au bout de ce temps-là, patatras !

    Il faudra du temps, mais la panne surviendra.

    Mathématiquement.

    E finita la comedia !

    On appelle ironiquement utopistes, tous ceux qui voudraient voir réellement mis en œuvre, au quotidien, tous ces grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité, sous tendus, eux, par bien des vertus vivement conseillées et dont se parent nos dominants : honnêteté, courage, modestie, équilibre, raison, intelligence, humanité…et on en oublie.

    Entre nous, sont-ils utopistes ceux-là, donc, qui demandent uniquement que le Système soit simplement logique avec lui-même ?

    Ou sont-ils les vrais utopistes, ces autres qui prétendent que la civilisation va croître et embellir indéfiniment en continuant à fonctionner avec le mauvais carburant et en ne respectant jamais le mode d’emploi qu’elle s’est elle-même donné ?

     

     

  • Civilisation: la faillite nous voici!

    Sujet grave ?

    Plutôt.

    Il nous concerne tous et à court terme ;

    Certitude ?

    On constate ce phénomène de course à la mort tous les jours.

    Encore faut-il prendre le temps de voir et de tâcher de comprendre.

    Et puis, en s’essayant ensuite à faire, modestement, quelques projections à partir d’exemples que nous vivons au quotidien.

    Sans nous prendre, ni vous prendre, la tête, nous allons vous donner un petit exemple.

    Reproductible et reproduit, à l’infini.

    L’épouse d’un copain travaille dans une multinationale de la restauration dont les horaires de travail tiennent compte, encore pour un temps on l’espère, des samedis et dimanches destinés, évidemment, à se reposer.

    Ouvrons une parenthèse, ne pensez pas que nous avancions ici une énorme évidence.

    SEMAINE ANGLAISE

    En effet, l’un d’entre nous a connu le temps, pas très lointain, environ 25 à 30 ans, où le fameux week-end s’appelait encore semaine anglaise.

    Ce qui signifiait que le repos en question n’était consenti que le samedi après-midi et le dimanche. Point.

    Malgré les couinements patronaux qui nous cornaient aux oreilles que cette scandaleuse exigence allait couler l’économie française, voire mondiale, décision a été prise et…l’économie n’en est allée que mieux, les travailleurs et employés y ayant gagné en agrément de vie et en diminution de fatigue, toutes choses qui n’ont fait que contribuer à accroître leur productivité.

    Les cols blancs n’ont pas rechigné non plus.

    Et moins encore les patrons eux-mêmes qui n’ont pas hésité à piétiner leurs propres opinions puisqu’ils ont profité, comme tout le monde, des week-ends entiers qu’ils refusaient bec et ongles à leurs salariés.

    Fermons la parenthèse.

    Or, donc, un de nos amis s’est entendu demander, par un responsable de l’entreprise, de venir, très exceptionnellement, travailler un dimanche pour une tâche réellement urgente.

    ‘’Pas de problème, a dit notre copain, je viens même la journée si nécessaire. Le boulot c’est le boulot. Je récupèrerai après.’’

    Et il est venu, quasiment, un après-midi entier.

    Chose dite chose faite, mais le lundi, la patronne de la boîte arrive et, première chose, demande un relevé exact du temps de travail réalisé.

    ‘’Bah, dit le gars, environ un après-midi.’’

    ‘’Non, non, répond la dame, en heure et en minutes même si les heures ont été commencées.’’

    Stupeur de l’autre !

    Accepter de venir bosser, toutes affaires cessantes, un après-midi entier, et s’entendre demander le nombre d’heures et de minutes, des fois qu’il aurait la sournoise et coupable intention de voler l’entreprise hein…

    Petite précision tout de même: la patronne en question, mariée à un ingénieur conseil qui ‘’pèse’’ 50 à 60.000 Frs mensuels, est, elle, salariée à hauteur d’environ 40.000 Frs par mois.

    Pas mauvais non ?

    Mais, et c’est là où ça se corse, en plus de son salaire, elle donne des cours en fac, payés aux juste prix, évidemment, mais pour des heures durant lesquelles elle devrait, légalement, être présente à la tête de l’entreprise qu’elle dirige.

    Ceci, précision utile, dans l’ignorance totale de la haute direction de ces agissements pour le moins…shocking !

    Fastoche en plus.

    Etant cadre supérieure, elle n’est contrôlée que par…elle-même mais, au cas où, joignable sur portable partout et à tout instant.

    Commode on vous dit.

    Les choses et les mots étant ce qu’ils sont, elle vole donc et sa propre boîte et tout le personnel, et contribue à la destruction du système économique entier.

    Tout simplement parce que si l’on peut légitimement reprocher aux employés et travailleurs qui, en douce, tirent leur flemme - et l’imagination humaine est d’une étonnante fertilité pour ce qui est de voler, de mentir et de frauder -, la logique veut qu’on ne fasse pas de différence entre le vol des uns et celui des autres.

    LA FAILLITE NOUS VOICI !

    Tout ceci pour dire que les absences injustifiées pour maladie imaginaire, les départs avant l’heure et les arrivées après, les pauses café de 5 minutes qui en durent dix ou quinze, les discussions sur le dernier épisode de Ko Lanta, les aventures sentimentales qui ont meublé les derniers week-ends ou les récents exploits de ces chères petites têtes blondes qui ont nettoyé le chat dans la machine à laver, coûtent cher aux entreprises mais, en définitive, au système économique entier et ce en raison d’une multiplicité des effets pervers induits.

    Argent payé mais travail pas ou mal fait.

    Suivez le guide : le gars qui a bien bossé mais qui se sent, à juste titre, pressé comme un citron, n’aura plus souvent aussi envie d’y aller de tout son cœur.

    Et puis l’exemple, hein ?

    Efficacité de la ‘’bonne gestion’’ patronale ? Double zéro !

    Mais elle est indéboulonnable. Pensez, un directeur, un PDG est là parce qu’il est un exemple pour son personnel, pour la société entière.

    Exemple ?

    Le vol de la patronne, ajouté au salaire qu’à première vue elle ne mérite guère vu son nombre d’heures travaillées, l’ambiance qu’elle crée, et son exemple qui sera évidemment suivi, d’évidente malhonnêteté, l’on ne pense pas que tous ces éléments vont militer en faveur d’une saine compétitivité de la boîte en question.

    D’autant que dans cette entreprise, travaillent aussi deux ou trois employé(e)s, passés eux et elles, maîtres dans l’art de ne rien faire en faisant semblant de bosser.

    Véritables spécialistes du travail ‘’bien fait’’…en surface, des indisponibilités pour migraine persistantes ou courbatures invérifiables, et utilisation multi polyvalentes et extra familiales de la carte Vitale, sans oublier les rouspétances quotidiennes pour cause de non reconnaissance de leurs grandes capacités à devenir chefs, ils ont fini par dégoûter les cadres d’avoir à leur demander de simplement faire leur boulot.

    Résultat, les seuls à être vraiment traqués par les chefs en question sont les travailleurs, les gars et filles les plus honnêtes et les plus capables.

    On comprend : il est plus commode pour un petit chef de demander la coopération de ceux qui acceptent toujours, plutôt que celle des rouspéteurs qui râlent tout le temps et les menacent toutes les cinq minutes des foudres des prud’hommes ou des commissions nationales chargées de lutter contre toutes les formes d’exclusions.

    Résultat : les bosseurs finissent à l’hôpital et les feignants se promènent.

    Et les médecins contrôleurs de la Sécu ?

    Vous croyez qu’eux aussi ils vont se tuer au boulot à courser les fraudeurs qui courent plus vite et s’y entendent bien mieux qu’eux à imaginer toutes les combines pour ne pas se faire prendre?

    Il est bien plus facile, et nettement moins dangereux, de verbaliser des automobilistes lambda pour dépassement d’horaire aux parcmètres, que de filer le train aux gangsters armés jusqu’aux dents non ?

    L’héroïsme, ça eu payé mais c’est bien fini…

     Où voulons-nous en venir ?

    Eh bien qu’à force de tirer sur les innocents, les coupables prolifèrent.

    Et que ce n’est pas eux qui vont faire avancer la machine.

    Le but de la vie c’est, désormais, non pas le travail bien fait mais le fric. Ou alors le travail efficace…uniquement pour le fric.

    Rome et Athènes ont fini de la même manière : corruption, prévarication, immoralité, disparition des principes fondateurs, matérialisme dominant, insécurité des victimes et impunité des coupables, abus des classes dirigeantes, copinages…on en passe.

    La vie c’est aller vers quelque part.

    Pour notre économie, qui sous-tend notre civilisation, la direction c’est la faillite.

    Quant au fric amassé qui travaille pour lui-même sans s’investir dans l’appareil de production, il creuse, lui aussi, le trou de l’hémorragie évidente de moyens : d’un côté les capitaux augmentent, mais sans contrepartie productive par les investissements et la relance de la consommation salariale.

    Et pour augmenter encore l’hémorragie, les licenciements et la pression sur la partie humaine du Système.

    La technologie qui sauve?

    Une panne généralisée d’électricité, une recrudescence imparable et imprévue de catastrophes naturelles ou/et provoquées, de graves troubles sociaux inopinés, et le système se ramasse.

    On l’a vu avec le pétrole.

    Un émir qui s’enrhume et c’est la planète qui a la fièvre.

    Il fut un temps où persistaient encore quelques sanctuaires. Des régions préservées où il était possible d’aller se réfugier par mauvais temps généralisé.

    Aujourd’hui, rien de tel.

    Même les steppes quasi désertes des nord, des sud, des altitudes ou des déserts extrêmes ne sont pas à l’abri. De la pollution, par exemple, ou des retombées nucléaires mais aussi sociales, économiques ou autres.

    La civilisation près de la faillite à cause de la malhonnêteté de la patronne ou des employés dont on vous cause ?

    Vous savez, un cancer commence toujours par un petit machin que l’on néglige.

    Le premier âne venu sait cela.

    Peut-être manquons-nous même de ces ânes-là pour nous en convaincre.

  • Education: négociation?

    Au temps des instits en blouse grise, noire pour les moins riches, de l’encre violette et de la craie qui grince, l’Instruction Publique était simple.

    Les rapports élèves professeurs ou instituteurs étaient ce qu’ils étaient, ma foi, depuis des siècles, voire des millénaires.

    Les élèves, des hommes en devenir mais aussi des enfants qui apprennent, devaient donc apprendre des tas de choses qui leur seraient indispensables dans leur métier futur.

    Ils apprenaient également d’autres choses bien utiles.

    Notamment qu’avant de commander il faut savoir obéir à une hiérarchie, à un ordre social donné, bref, qu’ils vivaient dans une société où la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres.

    Simplicité biblique s’il en fut.

    Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

    Aussi, depuis Lionel, a été introduite une notion nouvelle au sein de ce qui était devenu entre-temps, on ne sait que trop bien pourquoi, l’Education Nationale.

    Nouvelle notion : la négociation.

    Désormais, l’on négocie entre professeurs et élèves, entre professeurs et parents d’élèves, et, par voie de conséquences, entre les élèves et leurs parents.

    Il faut dire que les crânes d’œuf qui ont pondu et imposé cette notion n’ont pas très bien compris, semble-t-il, qu’en apprenant aux enfants à négocier, en fait à discuter, voire à discutailler de ce qu’ils avaient envie ou pas de faire, on leur apprenait aussi à opérer de même au sein de leur milieu familial.

    Certaines habitudes acquises en milieu scolaire, ont donc produit, on le sait, des résultats imprévus en famille, mais là, n’est-ce pas, les parents étaient, et sont toujours les seuls, à payer les éventuels pots cassés ailleurs et par d’autres.

    Comme, en plus, la tendance des parents était, déjà, de pratiquer la politique de l’enfant roi, au point, quelquefois, de venir tabasser le prof qui avait le front de punir leur petite divinité larvaire, il ne faut pas s’étonner que la négociation en question n’a fait que croître et embellir pour devenir une pratique régnante autant en famille qu’en milieu scolaire.

    L’on n’en est pas encore aux empoignades de caravansérail mais on s’en approche.

    De la notion, évidemment normale, de l’élève considéré comme un être humain à part entière et non comme un sous homme, on est passé à celle de l’enfant égal aux adultes.

    MORALE ET DISCIPLINE

    Désormais donc, l’on discute, on marchande, on décide, et surtout l’on se garde bien, actuellement, de faire appel à la notion d’autorité, de discipline dont les seuls mots donnent de l’urticaire à certains enseignants voire, à des comités d’élèves, à des conseils d’enfants qui n’ont pas seulement voix au chapitre, mais pouvoir de décider.

    Et puis, là encore, il est tellement plus confortable d’être populaire en lâchant du lest que de passer pour des adjudants de quartier en mettant des limites là où il en a toujours fallu et où il en faudra encore longtemps.

    La négociation voilà la solution…!

    Sauf que, nous le voyons, la pratique déborde désormais dans les familles : on négocie sur tout.

    Du menu du petit déjeuner, à l’heure du coucher, en passant par le programme télé, la facture du téléphone portable, l’heure de sortie ou de rentrée au bercail et le noms des copains et des copines, tout se négocie.

    Et les familles où l’on ne suit pas la mode, sont considérées comme retardataires, attendant d’ailleurs et dignes d’être dénoncées - à quand le numéro de délation gratis ? - à un futur juge de parents abusifs, pour la punition desquels on va bien concocter une loi spécifique, propice à leur enlever toute envie de donner à leurs mouflets l’éducation dont ils ont besoin.

    Et de temps à autres, les taloches qu’ils méritent.

    Certes, les lois nouvelles, la Fillon entre autres, tentent de revenir en arrière.

    Précision : l’on n’estime pas du tout que cette loi représente le fin du fin en matière d’opportunité et de finesse éducationnelle dans sa totalité.

    Néanmoins, pour ce qui est de tenter de récupérer cette fâcheuse tendance à la négociation, elle semble au moins revenir à une conception plus saine des rapports entre enfants et adultes.

    Oui mais!

    Comment faire concorder désormais les deux tendances, l’ancienne pas mal laxiste, et la nouvelle plus restrictive ?

    2X2 A LA CALCULETTE

    Cela nous rappelle les efforts de certains enseignants qui tâchent de revenir aux ânonnantes tables de multiplication afin de corriger l’invraisemblable tendance actuelle qui pousse les enfants à utiliser la calculette pour savoir ce que font 2 fois 2.

    Je n’invente rien, j’ai personnellement constaté !

    Les mauvaises habitudes sont les plus difficiles à faire disparaître.

    L’Instruction Publique était dans son rôle.

    Elle instruisait, elle apprenait aux enfants des sciences et techniques propres à leur future vie professionnelle, l’éducation étant laissée, normalement, aux parents qui eux enseignaient à leurs enfants les règles de la vie en commun, en famille, en société, morale comprise.

    Il est vrai que l’Education Civique et la Morale qui étaient enseignées en début de toute journée de classe il y a de cela…des millénaires quasiment, font regretter, aujourd’hui, les habitudes et principes qui sous tendaient et sous tendent encore les habitudes de vie d’une classe adulte pourtant considérée comme ringarde.

    Et quelque part, l’on peut retrouver, dans le désir d’éduquer civiquement les enfants dès leur plus jeune âge, Marseillaise à l’appui, une envie certaine de retrouver certaines pratiques qui avaient, qu’on le veuille ou non, pas mal fait leurs preuves d’efficacité.

    L’ennui est que l’on n’a retenu de ce diptyque éducationnel, qu’un élément sur deux.

    On veut reprendre l’Education Civique mais l’on a oublié la Morale qui apprenait, notamment, à dire ces quelques mots dont nous cessons de regretter qu’ils aient totalement disparu de la bouche et de la cervelle - ou ce qui en tient lieu - des enfants et des adultes : bonjour monsieur ou madame, s’il vous plaît, pardon, merci, je vous en prie etc…

    Petites lacunes, peu de choses peut-être, mais très révélatrices des manques cachés, bien plus profonds, bien plus graves, qui sapent les fondements mêmes de toute vie en société et de toutes les relations humaines qui se veulent, aujourd’hui, totalement égalitaires.

    Et ce entre des individus qui ne peuvent l’être, simplement au niveau de leur développement physique, affectif, intellectuel, humain donc avec toutes les complexités que cela recouvre.

    Il est vrai que lorsqu’on se permet de prononcer le mot de morale, avec tout ce qui s’y rapporte, la plupart des gens sortent leurs arguments à balles réelles.

    A une époque où les mots grossiers sont devenus d’une banalité vitale, le terme moral devient, lui, d’une incroyable grossièreté…

    Certes, la disparition de la chose qui se généralise, du haut en bas de l’échelle sociale, n’incite pas à la pratique.

    L’on peut, d’ailleurs, prévoir la disparition du mot dans les années qui viennent.

    Alors ?

    Quid de l’Education face à la négociation ?

    On souhaite bien du bonheur aux familles qui ont applaudi à cette mesure laquelle ne va pas cesser de porter ses fruits.

    Quand bien même tous ceux qui auront prêché la négociation, pourront faire le compte - mais s’abstiendront de le faire - des problèmes auxquels seront confrontés les élèves qui comprendront très vite que le monde actuel et futur seront de moins en moins enclins à négocier.

    Non que la négociation soit à rejeter : la vie sociale est faite de compromis.

    Toutefois, l'habitude de rejetet toute discipline est toujours payée par ceux qui la refusent, jamais par ceux qui vous l'enseignent.

    Et encore moins par les conseilleurs qui n’auront pas été les payeurs.