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JOURNAL-INFO - Page 110

  • Communication?

    Nous vivons au siècle de la communication. Pardon, au deuxième siècle. En fait, au tout début du deuxième siècle. Le Siècle d'la comm, comme ils disent. Qui va être encore mieux que le premier.
    C'est, d'ailleurs, à se demander comment nos parents, nos grand'parents, et pour faire court nos aïeux, et les vôtres, ont bien pu faire pour arriver à vivre, à exister, à se parler et à se connaître, eux qui ne connaissaient pas le bonheur extrême de vivre dans un siècle de la communication. A supposer qu'il y en ait eu d'autres.
    Pire! Ils n'avaient même pas idée de la longueur du temps qui les séparait de cette époque bénie que nous avons le privilège de vivre. S'ils avaient su, ils se seraient retenus de naître non? En attendant de pouvoir enfin communiquer.
    Bref.
    Or donc, nous co-mmu-ni-quons.
    Et ce n'est pas pour rien. Cà sert vous savez. A commander une baguette de pain avec le journal enroulé autour, par exemple, ou, quand vous vous arrêtez seulement 10 minutes, à payer une heure à une machine qui ne rend pas la monnaie. Et qui se refuse à communiquer d'ailleurs. Ca sert, très bien, par contre,et surtout, à faire des effets d'annonce, faire état de réformes à venir du genre ''Demain, on rase gratis'', à discuter ferme de la meilleure manière de résoudre les problèmes, en dépensant salive, encre et argent pour seulement tenter de les comprendre - et de se comprendre. Communiquer, de nos jours, çà sert à plein de choses. Et, mathématiquement, çà devrait se voir que çà sert.
    En effet, on voit.
    On va de réformes en réformes, de la part de super-dirigeants qui succèdent toujours à des bons à rien. Et vont donc tout changer.
    On va de futures merveilles en splendeurs en devenir, de rectifications prévues en aménagements projetés, de prétentions futures en suppositions supposées, de propositions proposées en suggestions suggérées et de plans sur la comète en promesses non tenues et toujours répétées à ceux qui ne demandent qu'à y croire, les gogos que nous sommes. Enfin vous peut-être mais nous, hein...çà ira comme çà.
    Alors voilà!
    On n'y échappe plus à la communication. Même si on en a marre de vivre avec, on ne peut plus vivre sans.
    Tenez, un exemple. Dans le département du Var, d'où nous recevons quelques nouvelles, va se dérouler dans quelques mois, un Open de la Presse (Ah le joli mot que voilà!).
    De quoi s'agit-il? D'une réunion de concertation entre crânes d'oeufs patentés et experts éternels, qui vont causer des problèmes du monde. De l'Europe, de la Turquie (avec ou pas, çà fait problème il parait), et de l'avenir des hommes et de la planète. Pas moinsse!
    Pour répandre la bonne parole, en costume mais sans cravate, en plissant le front, menton négligemment posé sur la main droite, on n'a pas, bien sûr, invité votre crémière, ni ma concierge: elles n'auraient fait que parler du prix de la baguette (tiens, encore elle) du montant des loyers qui grimpent autant que les cancers qui galopent, et de mes rhumatismes qui m'empêchent de faire le saut périlleux, m'en parlez pas allez. Quel rapport de tous ces machins avec les grands problèmes du monde, on vous le demande hein?
    Non. On invite des journalisses, bien sûr, mais pas n'importe lesquels, des vrais. Des gros. Des grands. Même des grands reporters. De ceux à qui il faut des lits d'au moins 2 mètres 40!
    Et puis des écrivains, des hommes politiques aussi. Dont on ne sait pas s'ils paieront eux-mêmes leur voyage et leur séjour, où si çà passe dans leurs frais de déplacements au service du peuple.
    Que dire de plus? Ah oui, ce triturage de méninge ne sera pas ''que'' profond, sévère et extrêmement constructif. Il y aura aussi du pince-fesses tout de même: dîner de gala, visite dans les réserves autochtones locales pour acheter des souvenirs de Provence aux sauvages locaux si habiles de leurs mains, ballades au bord de la Grande Bleue ( pas encore grise), voire haltes romantiques sur la plage où descend la nuit: de si méritoires efforts pour le Bien de l'Humanité, méritent, tout de même, de petites récompenses. Outre, bien sûr, le bonheur ineffable de parler de soi en parlant des autres, de parloter, de discutailler, de co-mmu-ni-quer quoi!.
    Ne croyez pas, bonnes gens, que ce genre de colloques (le joli mot et qui fait si intelligent bis) n'existe que dans le Var. Le monde en est plein. La recette est simple: prenez un joli choix de gens bien nourris et tout contents de leur personne, qui savent utiliser, sinon l'imparfait du subjonctif, du moins le sabir énarquo-franglais, réunissez-les dans un lieu à bonne température, faites chauffer en agitant les cervelles durant 48 heures à trois jours, déglacez en faisant danser, sautiller et rigoler à la fin et servez dans la presse locale. Elle se fera un devoir, un plaisir, que dis-je un honneur d'en parler en termes laudateurs et fleuris.
    Et voilà. C'était la nouvelle gastronomie de la communication.
    La recette n'est pas dispendieuse. Pas du tout. Il suffit de faire casquer les participants, enfin tous ceux qui veulent venir s'esbaubir de si belles choses en fermant leur bec, et de demander à la publicité, aux finances locales, aux subventions diverses donc aux impôts des contribuables, de boucler le budget. Le tour est joué.
    Ah oui, on oubliait: le monde est sauvé, bien sûr!
    Enfin presque. Sinon dans cinq minutes du moins dans une demi-heure. Les nouveaux guides nous ont mis sur la bonne voie.
    Pas trop de résultat? Pas trop de véritables problèmes évoqués? Voire résolus?
    Ne vous inquiétez pas. On recommencera l'an prochain. Et puis, des machins comme çà, il y en aura d'autres. Il y en a partout, d'ailleurs. Tout le temps.
    On finit, même, par se demander pourquoi le monde en est toujours à chercher sans avoir trouvé comment s'en sortir. Tant de chercheurs et si peu de trouveurs, comme disait Michel Colucci...
    Certes, les Anglo-Saxons, Etatsuniens de préférence, disent des Gaulois que nous sommes, qu'ils ne forment qu'un peuple de braillards, qui préfèrent discutailler plutôt que d'agir. La preuve par Astérix, l'homme de l'année en France depuis 65 ans.
    Il faut dire, à la décharge des Américains qu'eux, par contre, ils sont du genre très très efficaces.
    Ils agissent d'abord et parlent après. En fait, ils tirent d'abord et font des sommations ensuite.
    On voit où çà les mène. On voit où çà nous mène. On voit où çà mène le monde.

  • F. Mitterand:une trouvaille

    Le film de Guédiguian, ''Le promeneur du Champ de Mars'' est sur les écrans en plein dans la période, prévue depuis pas mal de temps, où se juge l'affaire des écoutes téléphoniques de l'Elysée...du temps où François Mitterand y habitait.
    Coïncidence?
    Allons, allons....
    Enfin çà ne peut pas faire de mal.
    A propos de l'ex-président dont tous les auteurs, écrivains, journalistes y compris ceux qui lui font dire des tas de choses fort intéressantes ( et autant de livres et oeuvres diverses) dont le prestigieux défunt ne se souviendrait peut-être pas s'il revenait, un collègue nous a fait part d'une trouvaille assez croquignolette.
    Féru d'histoire ancienne en général et d'histoire biblique en particulier, notre ami s'est souvenu de l'épisode tragique qui avait marqué le septennat Mitterand, le suicide de Pierre Bérégovoy.
    A cette occasion, le président de l'époque s'était emporté en public en traitant, quasi explicitement, les journalistes de chiens pour le rôle néfaste voire criminel de certains et en citant, à cette occasion, la Bible.
    Le passage biblique cité était tiré, ont cru certains, du chapitre trois et du verset deux de la lettre de Paul aux habitants d'Ephèse et où il est dit: ''Prenez garde aux chiens, prenez garde à ceux qui pratiquent les choses méchantes''.
    Ce n'est juste qu'à moitié. Notre collègue, dont la connaissance va plus loin que la moyenne journalistique, vraiment très moyenne dans ce genre de savoir, précise que la phrase citée était tirée du dernier livre de la Bible, l'Apocalypse, ou Révélation, au chapitre 22 et au verset 15. En effet, note-t-il, ce passage est encore plus dans le ton de l'intention vengeresse. En effet, il y est écrit:'' Dehors sont les chiens et ceux qui pratiquent le spiritisme et les fornicateurs, et les meurtriers et les idolâtres et tout homme qui aime et met en oeuvre la dissimulation et le mensonge''.
    Eh bééé..! Elle met pas de gants la Bible!
    Notre collègue, qui a du savoir-vivre, n'a pas tiré de conclusion désobligeante de cette trouvaille sinon que si, dans la gent journalistique, beaucoup avaient de quoi se reconnaître à partir des cactéristiques ainsi explicitement évoquées...eh bien...ils n'étaient pas les seuls.
    Certes, d'aucuns des confrères visés par la tirade, n'ont effectivement pas du tout eu le beau rôle et probablement mérité ce tir au but sans sommations. Néanmoins, si l'on s'en réfère à quelques unes des épithètes débitées dans la diatribe, et pour poser une question opportune, en l'occurence l'hopital, lui, ne se moqua-t-il pas quelque peu de la Charité?

  • Manifestations: les oubliés (bis)

    Il y va y en avoir tellement de manifs.
    Et des oubliés des manifs. (Voir dans cette même page)
    Au point qu'on les a oubliés.
    C'est vrai qu'on ne les entend pas. On ne les entend plus.
    C'est vrai qu'ils ne peuvent pas manifester pour qu'on augmente leurs salaires. Et pour cause. Ils n'en ont plus.
    et puis çà commence à craquer dans les articulations. A foirer dans les rotules. Et à dérailler dans la comprenure.
    Eh oui: c'est les retraités dont il s'agit.
    Oh, certes, ils touchent leur retraite sans travailler. Les doigts de pieds en éventail non? Sur des chaises-longues en rangs serrés sur les plages niçoises ou des Bahamas pas vrai?
    C'est vrai, tout ceux qui gagnaient dans les 6 ou 8 SMIC dans l'activité, se retrouvent avec 4 ou 5. Pas mal en effet.
    Mais combien sont dans ce cas?
    On retrouve, mécaniquement, dans l'échelle des retraites, les mêmes différences que dans le secteur des actifs.
    A ceci près que les retraites, elles, ne bougent pas d'un iota. Sinon suivant l'indice de l'INSEE qui, comme chacun sait reflète la réalité du coût de la vie aussi fidèlement que le ferait un couvercle de poubelle.
    Alors, ils rament les retraités.
    Normal diront les jeunes: ils gagnent sans se fatiguer. En oubliant qu'ils se sont beaucoup fatigués durant 30 ou 40 ans, pour alimenter et leurs enfants et les générations à venir. Dont font partie les si gentils descendants qui portent sur leurs ancêtres un jugement si délicat. Allez, place aux jeunes pas vrai?
    Pour créer un fossé des générations, il n'y a pas mieux que ce genre de raisonnements. Diviser pour régner, c'est toujours le même refrain. Toujours entonné avec autant de plaisir par ceux qui ont de si jeunes et belles voix.
    D'ailleurs, le pouvoir politique leur a bien fait savoir à ces retraités qu'il était fini le temps de profiter en fainéantant. On l'a vu avec les nouvelles mesures prises par le ministre de la Santé: CSG et RDS: allez, on augmente! Y a pas de raison!
    Oh, ils n'ont pas à se plaindre. Ce n'est qu'un tout petit coup de pouce.
    Avant les autres.
    Les vieux, de toutes manières, çà n'a pas de gros besoins. Cà ne mange plus beaucoup et çà gêne tout le monde.
    Ca aussi on va le régler. Avec une bonne loi sur ce qu'on va appeler l'aide au départ dans la dignité, et quelques infirmières et aide-soignantes qui vont se muer en aides-partantes, on va régler çà bientôt. (1) Légalement. Puisque le peuple des bien vivants le réclame. C'est pour leur bien aux vieux.

    (1).Regardez, si vous le trouvez, ''Soleil Vert'', de Richard Fleischer.
    Grand Prix du festival d'Avoriaz le film évoquait un monde pas si éloigné dans lequel on ne savait plus le goût de la viande, ni l'odeur des fleurs, ni même la couleur du soleil. Et où les jeunes vivaient en...boulottant les vieux.
    C'est pour bientôt. On y est même et on ne le voit pas.
    Mieux vaudrait, aux jeunes en question, se souvenir que la jeunesse c'est comme les allumettes: çà ne dure pas bien longtemps. Et, comme disait César (celui de Pagnol bien sûr): çà ne sert qu'une fois.
    Eux aussi seront bientôt boulottés.
    Ils le sont déja mais ne s'en rendent pas compte.

  • Manifestations: les oubliés

    Pour qui les manifs?
    Les manifestations pour l'augmentation des salaires, pour tout le monde?
    Un oubli, des oubliés: les SMICARDS, toujours eux, rivés, cloués à leur système inoxydable, inébranlable, totalement légal, qui, sans le dire, officialise la pauvreté. Avec son cortège d'humiliations de détresse, d'angoisse, d'expédients, de ravalement de l'être humain dans la classe que les nazis avaient inventée: celle des untermensch, des sous-hommes. Des sous-femmes.(1) Tous ceux et celles que l'on rétribue de manière qu'ils aient tout juste la tête, les narines, hors de l'eau mais pas plus.
    Les salaires seront, certes, probablement ''augmentés''.
    De quelques pourcentages probablement. Vous savez, de manière que plus on gagne plus le salaire augmente. Quelques euros, en tous cas, au bas de l'échelle, concédés par ceux à qui la si catastrophique situation économique permet, néanmoins, à leurs entreprises d'engranger des bénéfices jamais vus, et de s'octroyer à eux-mêmes des 50, 100, 200 voire 500 SMIC par mois. Sans compter les stock-options. Sans compter les parachutes dorés. Sans compter les avantages en nature aux politiques et chefs d'entreprises. Sans compter enfin les recasements automatiques en cas de faillite de la boîte. Les carnets d'adresses c'est fait pour çà.
    Certes, les cadres, les agents de maîtrise, nombre de petits et moyens chefs bénéficieront, eux aussi, de la ''manne'' venue d'en haut. Mais les SMICARDS, eux, resteront boulonnés, de par la loi, à un système sur qui la société entière est bâtie. Le système des sous-hommes qui remplissent les tâches que la société leur laisse en leur rappelant le cas échéant que tout travail ennoblit l'homme: caisses de supermarchés, gondoles à remplir, poubelles à ramasser, ménages surtout, ménages pour nettoyer toutes les petites cochonneries quotidiennes, mille fois répétées, rejetées, excrétées par la classe de ceux qui ont encore la possibilité de manifester car leurs salaires peuvent, eux, augmenter au gré des craintes que l'ampleur de ces mouvements revendicatifs suscitent.
    Quelle noblesse dans ces emplois de bas étage! Quelle noblesse surtout, chez ceux qui font faire aux autres ce qu'ils ne voudraient pas faire en se salissant les mains.
    Même pas la reconnaissance du ventre vis-à-vis de ceux qui, exécutant les tâches ingrates, ont amplement mérité de voir rétribuer la pénibilité à sa juste mesure.
    Donc, pas touche! Le SMIC est légalement fixé. Et revalorisé quand ''on'' le décidera.
    Ou, peut-être, quand tous les SMICARDS se mettront à manifester eux aussi. Ce qui n'est pas demain la veille.
    Une question en forme de remarque: si, demain, les PDG se mettent en grève que va-t-il se passer?
    On vous le donne en mille: aucun problème au moins pendant pas mal de temps: les petits, moyens et grands chefs continueront à oeuvrer et les tâches de se faire.
    Mieux: si les ministres et députés se mettent en grève? Idem. Le fonctionnariat aussi est programmé depuis des lustres pour faire son travail. Et puis çà va faire pas mal rigoler dans les bistrots.
    Donc question: si les éboueurs et toutes les femmes de ménages de France se mettent en grève?
    Là, il y a un os. Un gros. Un gros tas de...chose, qui va aller en s'accroissant au fil des heures et exiger qu'une décision soit prise faute d'asphyxie à partir de 15 jours un mois. Et même bien avant.
    Alors? Qui est nécessaire, indispensable, vital à notre société? Et qui mérite donc d'être payé à son juste prix? Celui de notre survie?

    (1). Tiens! On a dit que c'était l'année de la femme!

  • Chasseurs et professeurs

    Nouveau! Les chasseurs deviennent pédagogues.
    Si si. Un lecteur nous communique une curiosité trouvée dans Var-Matin, un journal du Var comme son nom l'indique, bien qu'il ne soit que la doublure de Nice-Matin.
    En dernière page de son numéro du 10 février dernier, est paru un article où était relatée une attendrissante expérience promue par une société locale de chasseurs.
    Ces zélés défenseurs de la Nature (majuscule SVP), ont invité des élèves à venir déboiser un coin de forêt afin de permettre au gibier, laché par les chasseurs, d'y vivre en paix. En paix? Enfin, le temps que les bestioles grandissent pour servir de civets ou de rotis à ces valeureux et vrais écologistes, eux.
    Etonnant? On peut trouver curieux que des tueurs d'animaux (c'est bien ce qu'ils font non?) puissent ainsi jouer les professeurs et apprendre aux enfants des écoles à respecter l'environnement en péril. A moins que les animaux, eux, n'en fassent pas partie de cet environnement.
    Plus prodigieux encore: les chasseurs ont donc convaincu les élèves de venir les aider à préparer des chasses plus...rentables, alors que la chasse, d'Août à Mars, interdit totalement aux enfants les promenades en forêt sous peine de recevoir quelques plombs ou balles peut-être perdues mais fort dissuasives.
    Des chasseurs apprenant aux enfants à travailler à s'interdire à eux-mêmes de se promener en aidant ceux qui les empêchent de le faire! Il n'y a que les chasseurs varois pour trouver çà! Et les enseignants pour l'accepter.
    Le plus extraordinaire de l'affaire - on ne cesse de progresser dans le superlatif - est que le ''journaliste''(sic) n'a rien trouvé de bizarre et surtout pas posé de questions oiseuses.
    Il faut dire que dans le Var, plus encore qu'ailleurs en France, les chasseurs ça compte. Autant comme lecteurs qu'électeurs. Ca peut rapporter gros, si on les flatte. Et de gros ennuis, si on refuse de le faire.
    Journalisme libre et démocratie même combat?