En un temps où notre si belle civilisation en est encore et toujours à discuter pour savoir si les guerres justes existent, - en en fabriquant ici et là pour ne pas perdre la main -, les éditions Atlas rééditent le film de Dalton Trambo, grand prix à Cannes il y a 35 ans.
Le réalisateur lui-même mérite déja bien des louanges. Certes, le film est une charge aussi émouvante que douloureuse contre la guerre de 39, contre toutes les guerres, contre LA guerre. En fait, contre, comme disait Clémenceau, ceux qui la veulent et ne la font pas alors qu'elles sont épouvantables pour ceux qui la font et ne la veulent pas. Donc, film a succès...pas de foules en délire mais succès de raison, d'hupmanité. Ce qui n'est pas rien.
Mais, fait notable, ce premier et unique film de Trambo, il le tourna à...65 ans. Il obtint le Prix Spécial à Cannes en 1972. Et puis l'auteur fut exilé au Mexique pour cause de répudiation politique US: tout cela dissimule, difficilement, une personnalité plus que digne d'intérêt et d'éloges.
Ces laurier mérités dans l'affirmation de soi malgré les vicissitudes, Trambo les a, en effet, gagnés au prix de sa carrière mais pas de ses idéaux de droiture, de fidélité à ses idées de tolérance et d'humanité. Il les a gardés intacts jusqu'à sa mort.
Il ne faisait pas très bon d'en avoir de telles idées dans les Etats-Unis du maccarthysme. La chasse aux communistes avec les moyens les moins démocratiques qui soient battait son plein dans la plus belle démocratie du monde.
Dalton Trambo qui avait écrit son livre éponyme best-seller dans les années 30, faisait partie des syndicats d'artistes. Il fut une cible de choix et fut inscrit sur la honteuse liste noire des artistes condamnés ''à vie'' à ne plus travailler aux USA. C'était çà la culture, pardon, la kultur plutôt, dans ce pays.
Devant la Commission Spéciale chargée de nettoyer les USA de sa ''peste rouge'', il eut l'audace de répondre au procureur à sa manière, c'est-à-dire celle que lui reconnaissait - et reconnaît toujours à tous les citoyens US - le premier amendement de la Constitution américaine savoir, la liberté d'expression.
Dans les années 50 l'amour viscéral des etatsuniens pour la violence et les films violents sous couvert de glorification de la lutte de ses boys pour la liberté, justifiait déja ces petites merveilles de films de guerre où trônaient des durs de durs au coeur tendre. Ils s'appelaient Robert Mitchum, Burt Lancaster, Kirk Douglas, et, bien sûr, le super hyper grand John Wayne, et on en passe! Même, des vedettes pourtant moins...typées comme Gary Cooper, James Steward ou Gregory Peck ou Rock Hudson s'y sont collées. Non seulement ils ''entretenaient'' le patriotisme, mais en plus, ''Join the Army, ou the Navy, ou the Air Force'' marchaient bien mieux.
Alors, avoir le front de démolir l'image sinon de ces guerriers splendides, du guerrier US combattant et vainqueur, (toujours) en bonne santé et médaillé...après, revenait à jeter à bas la glorification de la guerre. Il fallait écraser çà. Se sentaient menacés dans leurs fondements, non seulement les producteurs de films guerriers mais également le système militaro-industriel dont Eisenhower lui-même avait pourtant bien averti qu'il fallait se méfier du jour où il dirigerait l'Amérique...et le monde. Ike savait de quoi il causait! Grand chef militaire certes, mais il avait déja donné. Et connaissait bien ces zèbres-là.
Ike, Trambo: c'étaient des visionnaires.
On y est encore. On y est toujours. On y est en plein!
Tout le reste, proclamations, discours, films, ambance revencharde ou conquérante, n'est que (mauvaise) militérature. C'est-à-dire amusette d'un public qui sanctifie toujours ses archanges exterminateurs, G.I, cow-boys et agents secrets (connus de la planète entière!) intègres. Notons d'ailleurs que les spectateurs européens ne dédaignent pas non plus...Matrix, Conan, Rambo, voire jusqu'aux poupées pour enfants GI Joe, à partir de 3 ans...avec, heureusement, l'étiquette attention aux morceaux de plastique dangereux à avaler. Un fusil d'assaut M1, évidemment! Même miniature...
Bien sûr, en Europe nous avons des armées. Mais les nôtres ne commenceraient-elles pas être suspectes elles aussi, de commencer à travailler dans l'humanitaire?
Et l'Europe, cette vieille Europe, avec ses idées de faire tomber les barrières, voire, pourquoi pas, les frontières un jour lointain, n'est-elle pas une menace pour les marchands de canons? Que nous fabriquons, d'ailleurs, nous aussi. Mais c'est vrai uniquement parce que c'est bon pour l'emploi! Les syndicats sont d'accord donc...
Allez va! ''Johnny s'en va-t-en guerre'': 15 euros (et pas dollars) chez votre marchand de journaux. Publicité entièrement gratuite offerte par la maison.
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Johnny s'en va-t-en guerre
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Super-horreur?
Giuliana Sgrena libérée, l'a été au prix des souffrances affreusement connues - chaque fois individuelles, toutes les fois identiques - de la prison, des humiliations, de l'angoisse vécue seconde après seconde.
Au prix aussi, hélas, de la vie de NIcola Calipari, un des deux agent des services secrets touchés en la protégeant contre le déluge de balles américaines qui s'est abattu sur leur véhicule...
Lorsque nous avons appris la nouvelle, nous nous sommes dit, méchamment et cyniquement nous l'avouons:''Il Manifesto? Pour les Américains qui haïssaient alors les communistes italiens et leurs journaux, la guerre froide n'a jamais cessé. A part qu'elle est nettement plus chaude.''
Curieux pour la plus puissante et la mieux renseignée armée du monde, de ne pas savoir qui se trouvait dans la voiture mitraillée sur la route de l'aéroport de Bagdad. Voire, de ne pas faire de sommations d'usage, de n'avoir pas encore mis au point de dispositif ad hoc pour stopper les bagnoles-projectiles possibles.
Oh! Notre remarque n'était, après tout qu'une question de journaliste non? Qui se doit d'envisager le pire dans un système qui cache tout ce qu'il faut savoir.
Eh bien, ce matin ce fut pire encore: le compagnon de Giuliena Sgrena, Pier Scolari, son compagnon, aurait été plus loin. Une radio a rapporté non pas une question qu'il aurait posée mais une affirmation:''Giuliena savait des choses qu'elle ne devait pas dire. On voulait la faire taire!'' Les communistes ne sont plus à craindre. On a connu ce genre de raisonnements dans l'Argentine des généraux: tous ceux qui ne sont pas avec nous sont tous contre nous.
Faire taire comme çà???
Ben oui non?
Quand on est le plus fort, pourquoi s'embêter? Pourquoi finasser? Et puis une bonne femme en plus. D'aileurs on ne se pose même pas la question.
Le pouvoir rend fou dit-on. Et le pouvoir absolu rend fou absolument.
Plus bêtes que méchants?
Faux: les ''bêtes'' ne le sont pas lorsqu'il s'agit de leurs intérêts.
Explication? Signification?
Le terrorisme d'où qu'il vienne, a-t-il besoin d'explication? De signification?
Dans un monde qui ne cesse de reculer les limites de la folie, de la cruauté, du mensonge, il va devenir de plus en plus difficile de trouver de nouveaux superlatifs. Au-delà de l'horreur, va-t-on dire super-horreur, méga-horreur, giga-horreur? Au fait! Qui c'est qui a inventé Superman?
Après çà, ou ira-t-on ma bonne dame?
Mais on y est depuis que le monde existe voyons. A ceci près qu'on augmente la dose. Petit à petit. De manière à habituer les humains à l'inhumain. Et çà marche.
Comme disait mon papa, en fait comme bien des humains disent:''On sait pas où on va mais et y va tout droit.''
Et de plus en plus vite.
L'on aurait pu s'en rendre compte depuis belle lurette: le monde n'est fait que de nations qui veulent faire prédominer leurs propres intérêts aux dépens de ceux des autres. Les décideurs, les chefs de tout poil se jaugent à la mesure de leurs armées, de leur argent, de leur puissance.
Les conventions de Genève c'est bon pour la ''Vieille Europe''. Celle des convenances, du clavecin et du menuet.
Dans le business, les sentiments ne sont que du temps perdu.
Une super-puissance n'a aucune raison de se gêner. Il lui suffit d'inventer les règles, ses règles, et de les mettre en oeuvre à sa manière: la loi du plus fort. Et Bible à la main c'est encore mieux.
C'est tout.
Une enquête dira - mais qui enquêtera sur l'enquête, voire à l'enquête sur l'enquête sur l'enquête - qui seront les responsables. Et, probablement, un ou des lampistes paieront. Comme à la prison d'Abou Grahib. On le sait: les dérapages sont toujours le fait des exécutants, pas des décideurs qui ne sauraientêtre suspectés, inquiétés.
Et peut-être, grondera-t-on aussi quelques troufions qui, pour se donner du coeur à l'ouvrage, se passent, dans leurs armored vehicles, du heavy metal en boucle à s'éclater les tympans.
Enfin on conclura, grosso modo à ce qui a déja été dit: une suite de lamentables, de regrettables erreurs. Avec excuses et, peut-être mais pas sûr, indemnités à l'appui. Et, pourquoi pas, des vacances gratuites à Disneyland.
Et l'on continuera à dire à travers la presse toute dévouée au pouvoir, de dire...bof, de dire tout ce qu'on dit, ce qu'elle dit, à sa manière, pour ses intérêts aussi, parce qu'encore une fois le business c'est le business, le fric c'est le fric et il faut bien vivre non?
Vrai, pas vrai? Comment savoir, en fin de compte dans des systèmes, dans un Système qui a fait du secret, et, au mieux de l'approximatif et au pire du mensonge, une manière, la meilleure, de gouverner?
Allez. On va se payer un big Mac et un bon Coke light. Y a que çà de vrai. -
A pu pétrole, a pu d'idées.
Eh voilà.
Après toutes les statistiques possibles et i(ni)maginables, le monde n'aura plus de pétrole vers 2015.
Bon.
Rappelez-vous, si vous étiez déja né, c'est en 1974 que survint la crise du pétrole dont la France se souviendra longtem...mais non, dont elle ne se souvient plus. Mais alors plus du tout. Ou alors c'est de la perversité!
En effet, à l'époque, après la Grande Trouille (majuscules SVP), au gouvernement de l'époque, mais aussi dans toutes les mairies (pas loin de 35.000 en France) l'on jura que l'on ne les y reprendrait plus et que, on allait voir ce qu'on allait voir, on allait faire des économies.
Suivit la fameuse chasse au gaspi.
Pendant au moins...un an et quelque. Tout juste.
C'est de ce jour que datent les mesures de plus grande sévérité côté isolation: doubles vitrages, contre-cloisons, stockage de chaleur, subventions européennes et françaises pour aider les particulier à s'équiper propre, diminution ou interdiction des illuminations des 22 heures, etc.
Et de cette époque aussi, date la formule fiérote selon laquelle ''on n'a pas de pétrole mais on a des idées''. L'inventeur ne s'est, d'ailleurs, pas bien rendu compte du ridicule qu'il cultivait en oubliant que, tout compte fait, le bon sens commun de comptoir préfère nettement le contraire et le dit mezzo voce ou en braillant, selon l'heure.
Cela dit, ''on'' prit des mesures.
Puis, ''on'' laissa les choses se faire, les pétroliers des bénéfices, et les contribuables payer de plus en plus cher l'essence et le gas-oil.
Et ces choses étant ce qu'elles étaient et continuent d'être, les Etats poussrent à la croissance, les fabricants d'autos à la consommation, de voitures et de combustibles fossiles par le nombre de modèles sortis, les municipalités continuèrent, elles, à développer les agglomérations en surfaces de lotissements, augmentant ainsi les dépenses en énergie de transports, à, aussi, fermer les yeux sur l'utilisation des voitures se service pour faire les courses, enfin, à illuminer comme en plein jour en particulier aux fêtes de Noël et du jour de l'An. Pour dire le moins bien sûr.
Et de plus en plus. En 2003, un lecteur nous signale qu'on a pu lire dans le journal local d'Hyères, dans le Var, ville d'importance très moyenne, la municipalité a dépensé 600.000 Frs pour ces illuminations publiques, sans compter la dépense d'électricité: ce genre de fantaisies fonctionne au moins une semaine avant et, quelquefois, un mois après...
Or, le lecteur nous précise que le même journal, nous apprend qu'en 2004 la dépense est montée à...120.000 Frs. le double. Toujours sans compter le courant.
Motif invoqué: les commerçants assurent que les clients ''aiment çà'' et que cela contribue à un bien meilleur chiffre d'affaires.
Curieux: avec ou sans illuminations, les chalands sont depuis bien longtemps programmés à acheter, acheter, et acheter encore: c'est les fêtes n'est-ce pas. Que ne ferait-on à ces époques bénies par les moutards promus chefs de famille et par le petit et grand commerce?
Plein de bonnes idées on le voit.
Dans le même temps, les subventions européennes et françaises pour l'aide au solaire ont disparu, les administrations et ministres apprécient toujours les grosses berlines, pas GPL ou gas-oil, bien sûr, mais essence: çà pollue, çà chauffe plus que les autres carburants mais c'est çà le prestige...pour le titulaire, et peut-être un peu la famille.
Dans le même temps, on peut désormais concevoir un nouveau modèle de voiture en un an tout juste au lieu de 18 mois, voire 4 à 5 ans il y a quelques années.
Dans le même temps, le nombre de modèles différents s'est accru de manière ébouriffante. On ne sait plus laquelle choisir.
Quant aux produits issus du pétrole on ne peut plus humainement les compter.
C'est pas des bonnes idées çà?
Et ''les autres'' ne font pas mieux. Les Américains refusent de lever le pied. Pas contents? C'est pareil! Fermez-la!
La Chine met les bouchées doubles. L'Inde aussi. Les pays en développement se pressent au guichet.
Et on peut pas leur reprocher de vouloir mener la vie que nous nous menons.
C'est pas de bonnes idées çà?
Ah! Malandrins, on vous y prend! Catastrophistes! Naufrageurs du Progrès. Pessimistes! Destructeurs de la Modernité! Passéistes! On voit où vous voulez en venir. Vous voulez revenir à la lampe à huile, c'est çà?
Ben oui quoi.E nfin, on pourrait essayer.
Si vous et nous sommes là, c'est parce que vos et nos ancêtres se sont servi de ces engins-là. Et n'en sont pas morts. la preuve c'est que nous on est vivants. Encore un peu quoi.
Bien sûr, mais vous savez pas que brûler de l'huile çà pollue aussi hein?Inconscients va! Et le principe de précaution alors?
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Subventions royales
Camilla, vous savez Camilla qui va épouser Charles, va recevoir de lui, en plus de son indéfectible amour (depuis 20 ans çà compte), une dizaine de millions d'anciens francs (environ 100.000 francs lourds ou 15.OOO euros) par mois.
Pas mal?
Eh mollo! Une misère comparée aux quelque cent et quelques millions mensuels(environ un million et quelques de francs lourds) que rapporte une des grandes propriétés de Charles.
Grandes propriétés? Immenses. Du genre de toutes celles qui lui ressemblent et constituent 80 à 90% de la Grande-Bretagne. Ecosse comprise of course.
Eh oui. Comme dans le système du Moyen-Age.
Système qui, dans un monde en perte d'équilibre permanent, permet à l'aristocratie de conserver le sien. La stabilité de l'Empire, y a que çà de vrai.
Sauf, néanmoins et toutefois, que si ce système est moyenâgeux, il s'accomode fort bien des nouveautés du monde moderne.
Notamment des subventions européennes dont on sait qu'elles permettent aux grands propriétaires terriens - la noblesse - de retirer des revenus confortables sans trop se fatiguer.
On garde la livre et la conduite à gauche, on fait la tronche au système métrique, on amoure les Etats-Unis, on n'aime pas l'Europe, mais, tout de même, on love follement l'Euro.
On ne crache pas non plus sur les (grandes) maisons de village de Dordogne et bientôt de France et de Navarre en (re)commençant à coloniser ce royaume de France là où, d'ailleurs, il y a dans les 5 à 6 siècles, on avait essayé de prendre pied, avant d'en avoir été ejectés manu militari.
L'Empire est mort mais l'Empire contre-attaque.
Et alors? On ne peut pas tout détester hein?
C'est-y pas une preuve que les Anglais, enfin ceux qui ont les moyens, sont, tout de même, un peu européens?
Ils font des efforts non?
Bien sûr, les Français, enfin ceux qui ont des maisons à vendre, rigolent en comptant les billets.
Et puis les Anglais, ils finiront bien par parler français sans trop d'accent.
Après avoir publié leur propre journal et monté leur propre radio, (et leur télé?), dans leur langue.
Allez va...De toutes façons, on va tous un jour devenir européens.
A quelle mode? Européenne? Anglaise? Américaine? Riche? Pauvre? -
Qunsankimpur
Lors des obsèques de Yasser Arafat, une commentatrice de radio s'est indignée de voir des enfants tirer en l'air, avec des Kalachnikov. En plastique certes mais tout de même...
Et dans le contexte en plus...
On la comprend et on l'approuve.
Sauf, peut-être, que le même jour, une école alsacienne avait organisé d'imposantes manifestations dans le cadre desquelles les enfants de la région entonnaient à pleine voix la Marseillaise.
Il n'y avait là que de très louables et fort jolies intentions.
Sauf qu'on aurait pu tout de même, le corps enseignant en tous cas, se poser quelques questions.
A une heure où l'armée n'en découd plus ni avec les Allemands, ni avec les Russes - enfin on l'espère - ni avec les Anglo-Américains - tout de même pas ou pas encore - mais se consacre et c'est tout à son honneur et au nôtre, à des tâches surtout humanitaires, apprendre aux mouflets à souhaiter verser le fameux sankimpur (celui des allemands de l'époque) n'est peut-être pas une incitation à la portée de l'immédiate approbation du premier europhile venu.
D'autant que si l'on doit apprendre à nos chères têtes tricolores - çà change des blondes - la totalité des couplets, on en trouve d'autres tout aussi croquignolettes. Du genre : tremblez tyrans, tremblez perfides et vos projets pââârricides, despotes sanguinaires, tigres sans pitié, vils despotes, traîtres ignobles...et tout et tout. Plein d'injures bien tapées qui rappellent, en huit couplets, les chapelets d'épithètes tout aussi variées proférées par le capitaine Haddock à l'intention de ses ennemis réels ou supposés.
Plaisanteries?
A moitié. A-t-on demandé au corps enseignant et pourquoi pas, aux parents d'élèves, s'ils étaient demandeurs? Voire s'ils acceptaient?
Et les monarchistes alors? Et les apatrides? Et les pygmées? Et les Papous Néo-Guinéens? Et les citoyens du monde? Et, tout simplement, les enfants d'étrangers d'autres républiques résidant temporairement chez nous?
Minoritaires? Et alors ils n'ont aucun droit?
Respecter les lois de la République est le devoir de tout citoyen, français en l'occurence. Le devoir, en fait de toutes les personnes résidant sur notre territoire, y compris, on voudrait bien, les plus ou moins membres de corps plus ou moins diplomatiques qui ignorent superbement nos lois ( en particulier le Code de la Route) et se conduisent en pays conquis, ignorant autant notre police que notre notre justice qui ne font pourtant que leur travail en tentant de les empêcher de nuire.
Mais respecter les lois de la République et honorer son histoire, ne signifie pas oublier que notre Histoire évolue. Le président de la république lui-même a bien montré que cette Histoire, n'était pas sempiternellement écrite que par des vainqueurs sans reproche. Il est donc, revenu sur le consensus silencieusement complaisant qui apprenait à nos enfants que l'Administration Française était éternellement innocente des crimes vichystes puisque l'enseignement scolaire l'ignorait, ou le taisait.
Et puis enfin quoi? Toute notre Histoire de France débouche, ces jours-ci, sur celle de l'Europe non?
Et son ''Hymne à la joie'' de Beethoven semble, sans parole aucune ou avec des paroles tournées vers l'avenir, plus propice à donner à nos enfants, une habitude de pensée nettement plus constructive car tournée vers un immense continent en création où les frontières ne seront, dans quelques lustres, peut-être plus qu'un souvenir.
Et encore: pourquoi imposer un chant, guerrier ou pas, alors que l'on ne sait que trop à quoi peuvent servir ces ''d'aides au patriotisme''..
Le premier acte de pouvoir de tout gouvernement est, avec la création d'un drapeau, de se donner un hymne. Légitime.
Ce qui pose questions est que l'Allemagne nazie, elle, a imposé ce chant sous peine de sanctions. Tous comme certains régimes, africains ou sud-américains, voire américains tout court estimeront certains, qui imposent, tant qu'à faire, et le chant, et le serment la main sur le coeur et la prière. En treillis et en rangers aussi?
Nos décideurs ont-ils proposé le débat aux parents d'élèves? Et si les enfants, ou les parents trouvent cela inconvenant et, tout en respectant, ne veulent pas? Amende? Prison? Camp de concentration?
Et croit-on, vraiment, qu'apprendre aux enfants à chanter l'hymne national empêchera les crétins et les voyous, qui l'auront d'ailleurs peut-être appris eux-mêmes, de le siffler honteusement - et pour certains en toute impunité - quand ils ne seront pas satisfaits du résultat du match de foot?