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JOURNAL-INFO - Page 107

  • Oui c'est bien NON!

    Au beau temps de la guerre froide, le défunt ministre soviétique Molotov était affublé à l'ONU, du joli sobriquet ''Monsieur niet''. En français, ''Monsieur non''.
    Pourquoi?
    Parce qu'à toutes les demandes formulées par les représentants des pays démocratiques - en fait non communistes- il répondait non.
    Sauf une fois, ou dans un de ses discours, les observateurs notèrent qu'il avait dit deux fois oui! Surprise...qui ne le fut plus lorsqu'ils s'aperçurent que sa phrase s'énonçait ainsi:''Oui, oui, c'est bien non que j'avais dit!''.
    C'est un peu ce que les sondages révèlent à propos du vote européen.
    Des questions devraient pourtant se poser dans les têtes d'oeuf qui s'effarent de cette ''mauvaise''tendance.

    Déja: pourquoi s'étonner?
    En effet, les intentions négatives de vote signifient, on le sait, un refus de la part de l'électorat qui n'a que ce moyen pour se faire entendre. Le vote sanction. Primaire? Mais ce système ne l'est-il pas, qui ne donne aucun autre moyen pour être entendu?
    Alors? Pourquoi?
    Faisons un compte - assez bref - des raisons d'être mécontents.
    Montée des prix. Les citoyens en ont assez n'est-ce pas? Et les apaisements de circonstance n'y font rien, évidemment. Les augmentations sont toujours démenties par les indices officiels et les déclarations lénifiantes de ceux qu'elles ne dérangent nullement.
    Ensuite: montée de la ''castisation'' des sociétés dites avancées. Rétribution ''au mérite'': les riches se servent toujours plus...aux dépens, mathématiquement, des plus pauvres. Eh oui, l'argent il faut bien le prendre dans une poche.
    Encore: montée des profits des entreprises. Ils deviennent indécents, voire criminels dès lors que les actionnaires, seuls, en profitent mais pas les acteurs de l'accroissement des bénéfices, ni même les investissements générateurs d'emplois. La spéculation boursière n'a jamais enrichi que les spéculateurs.
    Quoi encore?
    La montée de la corruption généralisée. Dans l'échelle internationale, notre pays mérite la piteuse note de seulement...6,3. En réalité entre 7,8 et...4,8! Quelle corruption? Celle des hommes politiques, des chefs d'entreprise, mais celle aussi des ''petits'', des fraudeurs de tout poil et au petit pied. Du genre fraudeurs à la Sécu ou aux aux allocations familiales. Toutes choses que permettent, entre autres, les utilisations frauduleuses de cartes Vitales et...de fausses pièces d'identité: 2,7 millions de faux permis de conduire permettent de se faire attribuer autant de fausses cartes. En toute impunité. De quoi, agacer, n'est-ce pas, les citoyens honnêtes, - il y en a encore - qui ont pour principe de ne pas frauder...ou de ne pas pouvoir en profiter.
    Quoi encore? Montée connexe de la mise au jour des turpitudes politiques. ''L'affaire'' des marchés public d'Ile de France, ne peut manquer de rappeler, d'une part, bien d'autres grosses affaires touchant les plus hauts échelons de la hiérarchie et d'autre part, toutes les ''petites'' dont les citoyens savent bien qu'elles touchent ou peuvent toucher, tous ceux qui, dans les quelques 30.000 et quelques communes de France, représentent l'argent public négociant avec le secteur privé. Si les fonctionnaires honnêtes et méritants existent, heureusement, sont-ils vraiment nombreux ceux qui sont capables de résister aux tentations permanentes auxquels ils sont soumis?
    Et quoi encore? Montée de la précarité. Par exemple: montée des...baisses de revenus chez les retraités toujours plus ponctionnés. Dites, vous savez, vous, comment un retraité qui n'a aucun droit à la parole peut être tenté de se faire entendre? 2002, çà ne vous rappelle rien?
    D'autres montées de mécontentement? D'autres raisons?
    La façon dont les medias ont poussé au vote-miracle de 2002 pour envoyer les délaissés dans une situation qu'ils refusent aujourd'hui, vous ne pensez pas que çà leur donne bigrement l'impression d'avoir été pris pour des poires? Et bigrement la certitude de voir poindre une autre manoeuvre du même tonneau qui les pousse à adopter une Constitution dont ils subodorent ou s'imaginent qu'elle va les enfoncer encore plus?
    Et les privilèges de castes? Et les promesses non tenues? Et les banques qui profitent? Et les intérêts de l'épargne qui baissent? Et les consommateurs grugés? Et les périls chimiques alimentaires et environnementaux? Et la pollution agricole impunie? Et l'insécurité? Et les victimes qui payent alors que les coupables profitent? Et la déresponsabilisation absolue des ''responsables''? Et le prix du pétrole toujours payé par les mêmes? Et les fautes de la France d'en haut, sans cesse pénalisant la France d'en bas?
    Vous pensez que la belle - et suspecte ? - unanimité du corps politique poussant au oui va être entendue par un corps social qui n'a pas d'autre moyen de dire non? Alors que la Paradis promis par ces mêmes politiques est sans cesse reporté aux calendes?
    Allons! Sincèrement!
    Et puis, tout de même, vous voulez faire croire qu'en cas de NON dérangeant, l'Europe va s'écrouler?
    Mais voyons! L'Europe va continuer comme depuis le Traité de Nice. Et la Commission va continuer son travail. Comme la Cour de Justice. Comme le Parlement.
    Juste une remarque: le NON, s'il domine, va au mieux faire perdre du temps. Mais, de toutes manières les choses vont, encore et toujours, aller en s'aggravant pour les délaissés du système. Qui vont encore et toujours, et de plus en plus, avoir le besoin de dire NON. Et le feront, un jour ou l'autre et à leur propre manière.
    Laquelle?
    Le corps politique devrait vraiment s'en inquiéter.
    Mais il ne le fera pas.
    Alors?
    ''Après moi le déluge'' avait dit louis XV, le ''bien-aimé''.

  • Journalisme: No future

    Lu sur le site de FLJ, le commentaire, pour le moins désabusé, fait par un journaliste américain sur la profession, sa profession.
    Nous en citons, ici, quelques lignes. Version, sinon expurgée, du moins notablement raccourcie:
    ''Nous sommes les outils obéissants des puissants et des riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l'intellect. Tout cela vous le savez aussi bien que moi!''.
    Il s'adressait, ce journaliste, à ses collègues au cours d'un banquet - çà mange un journaliste, autant qu'il mange bien - qui était offert à son club, de journalistes, par on ne sait quel généreux sponsor. Cette largesse d'on ne sait plus qui, n'empêchait pas notre collègue de rester lucide pour ce qui était de son travail, de sa situation, de son avenir.
    Sombre, manifestement.
    Cet avenir, nous y sommes. En effet, le journaliste, c'était John Swinton (1). Le repas se déroulait à New-York et c'était le 25 septembre...1880. Il y a 124 ans!
    Alors?
    Vous pensez que ''çà'' a beaucoup changé depuis?
    Certes, les journalistes sont toujours honnis par tout ceux qui, de près ou de loin, ont le pouvoir. Et ils le payent cher. Surtout, d'ailleurs, en ce moment, les journalistes, héroïques, pauvres, souvent bénévoles, des pays d'Afrique mais aussi de tous ceux où la dictature armée tient lieu de démocratie.
    Nos journalistes à nous connaissent également un sort analogue. Dans les pays éloignés s'entend. On le voit avec notre malheureuse consoeur actuellement torturée par l'angoisse et on ne sait trop quoi de pire, parce qu'elle est simplement journaliste. Mais qu'aussi, parce que son enlèvement tient lieu de moyen de pression pour obtenir...allez savoir quoi.
    Il est, cependant, une erreur d'évaluation à ne pas commettre.
    L'arbre ne doit pas cacher la forêt.
    Si elle, et nos autres confrères, risquent leur peau en Irak ou dans les pays en guerre ou en troubles politiques, tous les journalistes, au quotidien, dans les pays riches, risquent, au minimum, leur place, et au maximum, de gros gros ennuis, voire plus, s'il leur vient à l'idée, seulement, de dépasser la ligne jaune de la bien-pensance (2). De la pensée unique. Résultat:l'ordre bien pensant règne...un peu partout dans les pays prospères.
    Ce qui veut simplement dire que s'il y a des horreurs à dénoncer outre-frontières, elles sont, ces horreurs, bien exotiques, donc plus aisées à faire connaître. Moins dérangeantes...chez nous.
    Les pouvoirs locaux sont bien loin là-bas.
    Donc, moins à craindre pour ce qui est des interventions et censures possibles sur les articles paraissant ici.
    Et puis, il est plus vendeur de faire s'apitoyer les lecteurs et téléspectateurs sur les abominations, bien visibles, de la guerre meurtrière au canon et à l'explosif, plutôt que sur celles, bien cachées, moins sanglantes mais tout aussi destructrices de notre système social, politique et économique.
    Ces horreurs, les nôtres, sont moins visibles. Mais bien présentes. La misère qui n'ose pas dire son nom. La gêne, la pauvreté, l'humiliation de millions de, comme disaient les nazis, ''untermenschen'', sous-hommes et sous-femmes qui ne méritent même pas qu'on en parle, n'est-ce pas?
    En effet. Ne sont-ils pas heureux, tout de même, ces gens-là de vivre dans une nation si riche? Où ils peuvent s'alimenter en pitance au rabais dans les discounts et s'abrutir devant les télépitreries de bas étage?
    Du pain et des jeux. Panem et circences. Cà remonte à loin.
    N'est-ce pas le bonheur de vivre heureux dans un pays occidental prospère tel que le nôtre?
    C'est vrai. On ne peut pas faire pleurer Margot en ressassant les difficultés à vivre dans notre pays de un à deux millions d'hommes et surtout de femmes, qui ont la si mirifique chance de percevoir tous les mois le vertigineux SMIC de 950 euros par mois!
    Et qui vivent, somme toute, très normalement. Avec des salaires, on l'a dit, considérables.
    Qui ont de quoi faire rêver tous les Angolais, Maliens, Sahraouis, bref, tous les Africains, Chinois et Indiens de la terre, dont ces largesses feraient, dans leurs pays, de vrais nababs!
    Alors? Eh bien, c'est très simple. Dans notre pays à nous, il n'y a donc pas d'avenir pour le journalisme puisqu'il n'y a rien à dire de vraiment spectaculaire. CQFD.
    Pour ''faire'' du journalisme, pour pouvoir dire, il faut faire dans l'exotisme. Aller voir ailleurs ce qui ne va pas. Puisque chez nous tout, ou quasiment, va si bien.
    No future le journalisme?

    (1):Cité dans Labor's Untold Story e Richerd O.Boyer et Herbert M. Morais. NY 1955/1979)
    (2)Au fait, il y a belle lurette que les lignes jaunes sont peintes en blanc hein? Alors...

  • Chantons Français!

    Cocorico: on arrive à résister au bulldozer musical US. En ayant un quota de chanson française, après tout, pas si vilain que çà.
    Bon, c'est vrai, il n'y a pas que des merveilles parmi nos gloires à nous, mais tout de même, on frétllle un peu quoi.
    Au fait, l'exemple vient d'en haut non?
    C'est vrai çà! Les marmots vont bientôt chanter la Marseillaise dans les écoles. Chanson tout plein mimi qui leur permettra de susurer qu'il va falloir, pour récupérer l'Alsace et la Lorraine,(1) verser le cenkimpur des allemands pour abreuver nos sillons.
    C'est pas mal non. Et, en ces temps de mondialisation à l'accent yankee, c'est la preuve qu'on n'en est pas encore à apprendre le Star spangled banner. C'est joli, c'est vrai, mais apprendre l'américain en plus...
    Allez! C'est pas tout. Puisqu'on en est à la chanson française et à la révolution de 89, pourquoi ne pas pousser encore un brin la chansonnette en apprenant aux Français qu'il y en a une autre de chanson, tout à fait d'actualité, en plus, qui porte très haut les aspirations profondes - et vides comme leurs poches ces temps-ci-, des 90% de la population de l'Hexagone.
    La Carmagnole vous connaissez pas?
    Vous vous en souvenez non?
    C'est celle qui dit, entre autres joyeusetés: ''Ah çà ira, çà ira, çà ira, les aristocrates à la lanterneu, ah çà ira, çà ira, çà ira, les aristocrates on les pendra!'''
    Vilain pas beau? Révolutionnaire?
    Ben quoi? Pourquoi on l'a faite la Révolution alors?

    (1)Hé, oh! C'est une maousse faute chronologique là! L'Alsace Lorraine c'est les guerres de 70 et de 14...et puis même de 39-45 alors.

  • Franco: et les autres?

    Trente ans après la mort de Franco, s'est joué, il y a quelques jours, le dernier acte de sa vie publique qui, de drames en tragédies, a cumulé durant un demi-siècle, guerres, massacres, persécutions et autres amusettes qui font le quotidien...durant des dizaines d'années, d'un dictateur modèle courant.
    Il restait quelques statues par-ci par-là. On les a déboulonnées et expédiées fissa pour finir, en bronze et surtout en plâtre, aux après-midis récréatifs et pédagogiques des Lituaniens qui savent, déja, par expérience personnelle, qu'il faut se méfier des dictateurs. Surtout lorsqu'ils habitent à côté de chez vous.
    Il est vrai que si Franco a, tout de même, mis en place en Espagne une espèce d'ordre, du genre ''l'ordre règne à Madrid'', il l'a fait après une accession au pouvoir manu militari - et avec l'aide de l'Allemagne hitlérienne - alors que la république avait été démocratiquement établie.
    Un coup d'Etat quoi, avec prise de pouvoir violente, épuration, procès - et surtout exécutions - expéditifs, en un mot l'attirail classique d'installation du pouvoir, très usité en pays latins (Amérique du sud en particulier) mais également dans toutes les dictatures du monde. Voire dans certaines démocraties où le processus est, néanmoins, bien plus discret. On sait vivre tout de même.
    Au fait ces César, Néron, Napoléon, Bismarck, Hitler, Staline, Salazar, Franco, Pinochet, Videla, Ceausescu, et on en passe, sans oublier certains de nos grands hommes, tout de même, autrement plus fréquentables: qu'ont-ils laissé comme traces indélébiles de leurs règnes respectifs?
    Des réformes...réformées une fois qu'ils ont été déboulonnés, au propre comme au figuré. Des lois aussi, mises à mal par les lois suivantes. Ils ont pris des mesures, vite dégommées par leurs successeurs et concurrents. Et ainsi de suite.
    Cueillez, cueillez, les roses de la vie...Pardon Ronsard...
    Ils auront, aussi, laissé quelques souvenirs de petits ou grands moments de bonheur. Pour eux-mêmes et leurs copains. Mais dans le coeur et le souvenir des peuples, ils auront laissé surtout des douleurs, des pleurs et des peines inconsolables de leurs victimes et des leurs familles, dont ils auront, trop souvent, marqué la chair et versé le sang.
    Qu'aura retenu l'Histoire de la vie et de l'oeuvre de ces ''grands'' hommes?
    Des ronds dans l'eau et...pfffuitt!
    Tout çà pour çà?
    Ce qui nous permet de porter un regard un tantinet mélancolico-philosophique sur ces personnages et leurs épopées d'opéras qui ne sont comiques que pour eux-mêmes et qui ne durent que le temps qu'on les oublie. Mais qui ont fait souffrir et mourir des dizaines, des centaines, des millions d'hommes, de femmes de vieillards et d'enfants, épouvantablement éprouvés ou morts pour satisfaire rien d'autre que l'avidité et l'ambition de ces sinistres guignols.
    Sic transit gloria mundi, disait on ne sait plus qui. Ainsi s'en va la gloire du monde, nous traduit la page rose du Larousse qui rappelle que ces paroles étaient dites aux papes pour leur rappeler la fugacité de leur ''règne'' et de leur vie.
    Ce qui n'a jamais empêché, d'ailleurs, tous les papes qui se sont succédé, de monter sur le trône vaticanesque, sans que ce rappel sur la fragilité de l'être les émeuve outre mesure.
    Et n'a pas empêché, non plus, les grands hommes, - qui aujourd'hui se caractérisent moins par leur taille que par celle de leurs incisives - de se presser aux grandes et petites portes menant au pouvoir, dans le seul but, promis juré, de faire le bonheur de leurs semblables.
    Comme on ne saurait mettre en doute leur bonne foi, nous nous posons donc la question: compte tenu du bilan actuel, plutôt catastrophique de l'Humanité, pas mal de ces dirigeants-là ont, mathématiquement, dû être soit particulièrement incompétents, soit honteusement fainéants, soit malheureusement incapables non?. Mais, alors, dans tous les cas, pourquoi et sur quels critères ont-ils été élus ou mis en place?
    Lorsqu'un patron embauche, il se renseigne. Et, à un haut niveau, il demande à un cabinet conseil de lui trouver la perle rare. Pour diriger large, il faut des compétences, du travail, de l'imagination. En résumé, il faut Quelqu'un! Un balèze. Une tronche. Un Homme quoi. Un vrai!
    Pourquoi ne fait-on pas de même à l'heure des élections? Et pourquoi ne fait-on confiance, uniquement, qu'à la bonne tête des candidats, en tous cas à l'image que nous en donnent les medias, - dans lesquels on ne peut pas plus faire confiance que dans des bonimenteurs de foire -, et aux promesses de ces futurs élus qui vont gérer notre argent, nos biens, en un mot notre vie durant, quelquefois, des décennies entières. Sans responsabilité véritable autre, bien sûr que celle de ne pas être réélu la fois prochaine?
    C'est-à-dire sans grands risques...
    Ce qui, entre nous, ramène à rien la valeur des plaintes de ceux qui ne savent plus à quel saint se vouer lorsqu'après avoir voté à droite, ils le font à gauche et vice-versa.
    Ils les ont voulus. Ils les ont eus. Ils se les gardent.
    Qu'ils ferment leur bec.
    Ah! Une remarque: tous ces guides, caudillos, duci et autres chefs avaient, pour exécuter leurs hautes et basses oeuvres, de chéfaillons grands et moyens. Qui les ont, quelquefois, suivis dans leurs disparitions respectives. Mais aussi des petits qui, eux, sont généralement restés en place, tant il est vrai, nous en savons quelque chose, qu'ils constituent l'épine dorsale de l'appareil de l'Etat, laquelle ne saurait être brisée sous peine de désintégration du corps entier. Alors n'est-ce pas? Faut ce qu'il faut.
    Certes, des grands et moyens chefs ont été remplacés. De nos jours, la chasse aux sorcières fonctionne toujours bien. En haut des échelles surtout.
    Néanmoins, on a vu après la guerre de 39-45 et dans tous les pays où les pouvoirs se sont succédés, que les gros des troupes qui maintiennent les systèmes en place ont toujours été plus ou moins présent après les grands changements.
    Indispensable pour que çà continue à tourner rond.
    Les abus? On obéissait aux ordres.
    Les horreurs? On ne savait pas.
    Si on se met, aussi, à tout remplacer, où va-t-on, on vous le demande?

  • Communisme? Nazisme? Et le reste?

    Vient de paraître le livre ''Journal d'une écolière Soviétique'', qui retrace les souvenirs d'une adolescente, envoyée en Sibérie, avec sa famille, lorsque le KGB a jugé que le contenu de son journal intime était d'un terrorisme évident, propre à déstabiliser l'URSS au beau temps de la guerre froide.
    En effet, la malheureuse se posait, alors, des questions sur le quotidien, pas folichon, sur son avenir, qui ne l'était guère plus, bref, elle avait le front de se poser des questions...tout court. Pire que çà: elle s'inquiétait alors qu'il n'y avait , d'évidence, aucune raison de le faire dans le rouge Paradis des amours soviétiques.
    Du terrorisme, c'est sûr çà chef!
    La pauvrette se retrouva en Sibérie, sa famille idem. Elle ne revit jamais ses parents. Souffrances. Morts. Le désastre.
    Quelques questions.
    On ne se pose plus guère celle-ci aujourd'hui: pourquoi les communistes d'alors, il en reste, - et puis ceux de maintenant - n'ont pas demandé pardon et proposé de parler indemnisations pour les 40, 50, on sait plus, 60 millions de victimes de cette si belle idéologie? Pourquoi n'ont-ils pas donc fait comme l'Eglise Catholique qui a mis, il est vrai, 3 siècles pour demander pardon à Galilée?
    Et pourquoi la presse actuelle, de gauche, persiste à estimer l'horreur moscoutaire moins terrible que l'horreur nazie?
    Et pourquoi, encore, une certaine presse de gauche encore, mais en costume-cravate celle-là, ne fait-elle pas son mea culpa à propos des un, deux, on sait plus, trois millions de malheureux Cambodgiens que les Khmers rouges - encensés à l'époque par les journalistes français - ont salement zigouillé. Zigouillé, bien sûr d'abord, les profiteurs qui dominaient le pays, comme il y en a partout ailleurs, mais surtout le petit peuple pour des motifs d'une pureté idéologique rare: devaient être supprimés les riches, c'est-à-dire ceux qui avaient au moins une bicyclette, et les intellectuels, c'est-à-dire ceux qui portaient de lunettes...
    Et puisque nous en sommes aux pays totalit...disons vaguement démocratique, pourquoi, aujourd'hui encore, ces mêmes journalistes, et tout plein d'autres, ne posent-ils pas de questions sur une pensée unique obligatoire du même genre. Le ''renouveau'' de l'église orthodoxe russe, par exemple, qui veut faire table rase de tous les autres cultes, après avoir durant les années rouges, un chouïa fricoté avec le pouvoir pour tâcher de garder une partie du sien, et aujourd'hui est accusée de fricoter encore mais cette fois dans les trafics de voitures et de cigarettes, et d'argent à passer à la machine à laver?
    Parce qu'il est difficile de reconnaître ses ''erreurs''? Ou parce qu'ils ne se trompent jamais? Encore un grand Mystère...