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JOURNAL-INFO - Page 111

  • Dossiers disparus

    Quatre, cinq, puis maintenant six dossiers fiscaux ont disparu.
    Inquiétant: les dossiers personnels des citoyens peuvent, comme par enchantement, disparaître des étagères fiscales.Une armoire ouverte, un coup de vent et pffuit! Plus de dossier!
    Rassurant tout de même: il n'y en a que six sur...une douzaine de millions. Atttendez, 12 divisé par 2 çà fait...? Ouf! Ca va! J'ai une chance sur 2 millions que ce ne soit pas, le mien!
    Inquiétant cependant: ainsi, les citoyens auraient des dossiers à leur nom, sur leur situation personnelle, financière, voire intime? Ils seraient mis en fiche en quelque sorte? Et pourquoi donc?
    Rassurant toutefois: vu ce tout petit nombre de disparus, ''on'', c'est-à-dire vous et moi, n'a pas de dossier chez Monsieur Fisc. Enfin, on le pense.
    Il faut dire, vous savez, qu' ''on'' n'est pas tellement intéressant du point de vue de...eh bien, peut-être du nombre de zéros de nos divers comptes et livrets, de nos avoirs cachés en Suisse ou aux îles Vierges ou Caïman, ou de nos fréquentations suspectes, voire de nos respectifs trains de vie pas moins suspects si nous méritions, justement, d'être inscrits dans un dossier.
    Mais alors? Les critères pour ''mériter'' un dossier? Mystère!
    Et puis, comment savoir si on y est ou pas? Re-mystère.
    Mais au fait. Pourquoi et par qui donc ces dossiers pourraient-ils avoir été subtilisés? Comme le susurre toujours Hercule Poirot: ''A qui profite ''le crime''?
    A des opposants politiques, pressés d'aller les montrer à des journaux à sensations? Encore que dans ce domaine, on n'en voit plus guère de journaux, qui soient désormais assez téméraires pour s'attaquer au pouvoir, quel qu'il soit. Et puis les dossiers en question concernaient autant des personnalités de gauche que de droite.
    Alors? Le ''Canard Enchaîné'' peut-être?
    Ce n'est pas dans ses manières. Et l'affaire des plombiers qui l'avait directement touché nous rappelle, tout de même, que le volatile du mercredi niche plutôt dans le camp des cambriolés que des cambrioleurs.
    Alors? Mystère!
    Mais écoutez. Voilà un mystère plus grand encore.
    Ces dossiers, après tout, vu les personnalités concernées, ne devraient comporter que des informations, sinon bénignes, du moins tout à fait honorables. Ces notabilités n'ont donc aucun souci à se faire.
    Ou alors, les dossiers comporteraient-ils des choses dérangeantes? Ce qui serait étonnant voyons: le fisc, en effet, ne manquerait pas immédiatement d'entamer une action visant à faire cesser ce ou ces manquements s'il existent.
    Ou alors cet honorable service garderait-il ces informations sous le coude? Pourquoi faire, voyons. On vous le demande!
    Non. Tout cela est un mystère. Un grand mystère.
    Tout comme celui qui consiste à ficher certains contribuables selon certains paramètres, très particuliers au fisc lui-même. Eh oui. Dans ce domaine, il s'invente des critères tout seul, à sa manière.
    Quoi? Qu'est-ce à dire?
    Rien rien. Encore un mystère.
    La preuve? Il n'en parle pas.

  • Coucou!

    Les Américains et les Anglais ont interdit aux enfants de moins de 13 ans et 12 ans de regarder les ''Choristes''. Pour cause de grossièreté.
    Tout à fait d'accord. Ben oui. Le passage des allusions plus que directes à la masturbation et à la sodomie par les gentils chanteurs puis par le voyou de service ont un vrai défaut: ils n'ajoutent rien, mais absolument rien du tout aux réelles qualités du film par ailleurs, merveilleux. Justement parce qu'il est simplement propret, sain et poétique. Le succès du film est là, pas ailleurs, et dans l'envie qu'ont tous les spectateurs ''d'être'' çà ou là. Et sont transportés par la pureté des voix que sous-tend l'innocence. Eh oui.
    Une remarque, tout de même: si cette grossièreté aux limites porno se situant, on peut l'estimer, au niveau deux ou trois du genre, on rigole doucement de l'exigence des Anglo-Saxons qui, avec leurs films sexe-violence-perversité, en sont déjà aux niveaux 850 voire 5.780!
    Ah! Un petit constat, assez gênant. Dans sa petite merveille, tout de même, Christophe Barratier est d'une discrétion dérangeante à propos du fait que son oeuvre n'est qu'un strict copié-collé du film ''La cage aux rossignols'' de Jean Dréville, Noël-Noël, G. Chaperot et René Wheeler, sorti en 1945. Copié-collé jusqu'aux noms des protagonistes, leur apparence, les décors et la quasi-totalité des situations et des dialogues.
    Certes, la référence existe bien sur la jaquette des ''Choristes'', c'est bien le moins, mais en caractères microscopiques. Certes, bis, l'original étant reparu il y a quelques semaines, y figure, tout de même, un bonus de la rencontre de C. Barratier avec Roger Krebs, l'ancien et vrai Laugier.
    Mais le bonus des choristes aurait pu faire une vraie place à l'inspirateur de 1945. Il n'y aurait eu aucune honte a celà. Au contraire. Rendre à César en quelque sorte.
    Car cacher ainsi, en grande partie l'existence d'un chef d'oeuvre pour s'en attribuer des mérites, même justifiés fait penser à la stratégie du coucou qui s'installe dans un nid voisin, balance les oisillons légitimes par-dessus bord et se fait nourrir par la maman qui, n'écoutant que son grand coeur de mère, n'y voit que du feu et alimente une bestiole bientôt trois fois plus grosse qu'elle.
    Quoi plus grosse? La tête?
    Et la tête? Et la tête! Alouette? Alouette! Aaaaaaah......

  • Pas vu pas pris

    ''On'' vient de décider d'autoriser l'irradiation des produits alimentaires. ''On'', on sait pas qui mais c'est ''on''.
    Il est vrai que cette autorisation ne porte que sur peu de choses. Juste des condiments. Vous savez ces machins du genre ail séché, herbes de Provençaou et produits secs.
    Mais si, vous savez bien, tous ces trucs qui permettent de redonner du goût à ce qui n'en a plus, potages, chinoiseries, sardines et pâtés au glutamate de sodium, jambon et charcutailles aux nitrites et au sucre de pétrole etc.
    En fait, c'est un progrès car l'irradiation des aliments sert, promis-juré, à mieux conserver, mieux présenter, faire du bien en somme à ceux qui vont en manger.
    Au point qu'on ne comprend pas pourquoi on n'autorise pas l'irradiation de tous les aliments possibles. Ca ferait encore plus de bien aux consommateurs non?
    Pas tout à fait sûr?
    Ah c'est vrai! La Charte, NOTRE charte môssieur, contient une clause protectrice ultime: le principe de précaution.
    Or, l'irradiation fait débat. C'est peu dire: elle donne lieu à controverse. Et dans les milieux scientifiques en plus.
    Certains crânes d'oeuf sont pour d'autres contre.
    Et alors? Le principe de précaution?
    C'est vrai, c'est vrai, mais regardez les Américains: chez eux on irradie, on ogéhème, on bigmaquise, et ils pètent la santé.
    Ils pètent tellement fort d'ailleurs que l'odeur et la saveur envahissent la planète.
    C'est pas la preuve, çà qu'irradier est bon pour la santé?
    Réfléchissez donc! Si une douzaine de péquins mangent, çà fait maigre. Ca fait riquiqi! C'est la preuve que c'est pas bon.
    Tandis que si 350 millions, et bientôt six milliards en mangent, c'est la preuve: c'est bon et en plus çà fait du bien!
    La preuve par la majorité donc. Par la démocratie tout bonnement.
    Voilà pourquoi la démocratie irradiée - et pétrolisée - va conquérir la planète. Parce qu'elle vous fait du bien braves gens.
    Et puis, la majorité a raison parce que...eh bien, parce qu'elle est la majorité.
    Euh, juste une remarque: 35 millions d'allemands ont voté d'une seule voix pour mettre en place un vrai chef, un bon chef. C'était en...oui, c'est çà, en 1933.
    Le chef était, d'ailleurs, prêt à irradier tout ce qui bougeait. Il l'a fait en fait.
    On l'a heureusement arrêté avant qu'il irradie la planète.
    Un parallèle entre tous ces machins?
    C'est vrai, ces exemples sont du genre très exagérés. Tout çà c'est pas la même chose.On mélange tout. On amalgamise.
    Ouai. Mais, qu'on le veuille ou pas, les principes mis en oeuvre, les lois de la physique aidant, sont les mêmes partout. Et çà marche toujours.
    Alors? L'irradiation, les OGM, toutes les cochonneries que l'on sait et surtout celles qu'on sait pas? Parce qu'elles sont bien cachées, du genre pas vu pas pris?
    Qu'est-ce qu'on en fait?
    Et le principe de précaution?
    Et NOTRE charte?
    Et nos déclarations solennelles?
    Et nos gourous défenseurs de la planète?

  • Femmes exploitées

    Année internationale de la femme. De l'enfant. Contre la pollution. Contre le cancer. Contre la pauvreté. ..à votre avis, çà fait combien d'années que sont organisées (comment on sait pas très bien) ces années spéciales qui doivent, paraît-il, pas tout changer peut-être, mais, tout de même, faire bouger tout çà, tonnerre de Brest!
    Longtemps non?
    On organise et puis, effectivement, ''çà'' bouge un peu par-ci par-là et...force est de constater que plus çà change plus c'est pareil.
    Certes, exploitation il y a. Salomon le disait déjà dans son Ecclésiaste lorsqu'il constatait, il y a presque trois millénaires, que ''L'homme domine sur l'homme à son détriment''...au détriment de la victime bien entendu.
    Langage on ne peut plus actuel.
    Sauf qu'aujourd'hui, l'homme domine pour le plus grand maheur de l'autre mais, cette fois, c'est de la femme qu'il sagit.
    Mais, soyons juste, tout va bien car cela se passe avec toutes les apparences de la démocratie. C'est règlementé.
    De nos jours la façon de dominer, légalement, sur l'autre est de le faire travailler dans les règles...au SMIC.
    Non, non! Rien de révolutionnaire dans nos propos. Juste un constat.
    En effet, avez-vous essayé, par exemple, si vous êtes une femme, célibataire, avec un enfant, de vivre avec un SMIC? Vous m'en direz des nouvelles.
    Lorsque vous aurez prélevé le loyer (même avec APL), l'eau, l'électricité, le chauffage, le coût des transports, les frais de scolarité et de quoi s'habiller, et que vous calculez ce qu'il vous reste pour, eh oui, pour manger, vous voudrez bien nous dire...s'il vous en reste.
    Puis vous nous le ferez savoir via blogspirit qui fera suivre si vous n'avez pas notre e-mail.
    Qui, aujourd'hui se trouve dans ce cas?
    Ben environ 1,2 millions de femmes seules avec enfant qui, diplômes ou pas, travaillent, comme des bêtes c'est le mot, pour joindre les deux bouts et n'y arrivent pas.
    Solution? Travailler au''noir''? Se mettre en ménage par...''amour''? Vivre avec ou se faire aider par les parents? Epouser son chef de service? Ou un héritier jeune, beau, riche et en bonne santé, intelligence superflue? Gagner au loto? Acheter des actions Loréal? Faire arrêter Ben Laden? Si la CIA, bien sûr, veut bien vous verser la prime et si vous échappez aux tirs de ses gardes du corps...et des GI du check-point? Découvrir du pétrole dans votre cave? Trouver un trésor dans son jardin? (Nul:faut avoir un jardin...).
    Ou quoi encore?
    On en connaît, nous des femmes dans ce cas. Pas dans les salles de rédaction: les journaliste débutant(e)s gagnent environ 15 à 1600 euros ( 10.000 Frs), ce qui ne les prédispose pas obligatoirement, surtout célibataires et en tout début de carrière, à bien comprendre pour pouvoir les partager et les faire connaître, les problèmes d'une trentenaire ou quadra avec enfant, qui n'en gagne que tout juste 1.000 (6.600 Frs).
    On en connaît, par exemple, dans les grandes entreprises de prestation de services hôtellerie-restauration (5 ou 6 en France) qui fonctionnent uniquement avec des femmes de ce profil...et de ce salaire. Balayage, service, service, balayage: tout çà à longueur d'années, voire de décénies, sans aucune augmentation puisque rivées au SMIC, lequel est d'une variabilité microscopique, voire même, d'une rigidité obstinément cadavérique.
    Mieux, cette exploitation ne connaîtra pas de fin puisque dans les sites créés par les entreprises de prestations de services, au sein des demandeuses, pas de syndicat. En effet, les services étant rendus au coup par coup dans des sites différents, les effectifs mis en place chez les patrons demandeurs sont extrêmement réduits. Pas d'obligation légale de mise en place de syndicats.
    Donc: rien dire, pas bouger sinon, panpan.
    Pire du pire: il existe tout de même des syndicats mais ils sont constitués seulement des gérants d'exploitation responsables de chaque site: les patrons sur place donc. Comme ils disposent d'un budget donné, régi par contrat avec les entreprises demandeuses...lesquelles n'ont pas du tout envie de voir ces contrats remis en cause par des augmentations de salaires, rien ne bouge. Et, bien sûr, pour que les contrats soient juteux, les gérants ont besoin de faire des bénéfices avec leur budget, il n'est donc pas question pour eux d'augmenter qui ou quoi que ce soit, ou alors de l'ordre du micron...tous les vingt cinq ans.
    Ainsi, un exemple - mille fois répété - de ces conditions de vie? Une femme, agent de service, hyper bien notée depuis dix ans, a vu sa prime mensuelle d'ancienneté croître, au bout de ces dix ans, de...0,6 euro.
    Oui, oui. 0,6 euro de plus par mois! Géant non?
    Quant aux dividendes servis aux actionnaires, ils vont bien merci.
    On a dit, avec raison, qu'il fallait insister, insister et insister encore afin de faire libérer Florance Aubenas. Nous on pense que si l'on s'occupait, un peu plus de l'exploitation des femmes en insistant 365 jours de l'année sur celle dont elles sont les victimes chez nous dans l'indifférence générale des medias qui préfèrent s'intéresser bien plus aux malheurs des femmes plus exotiques, - ce qui est plus vendant - le discours et surtout l'action de ces mêmes medias serait, à la fois, plus convaincant et plus efficace.
    En s'intéressant, seulement, de temps à autres, à la détresse bien de chez nous, les medias nous démontrent une fois de plus qu'ils privilégient le spectacle. C'est plus vendeur et bien moins risqué.
    Alors, l'année de la femme, excusez-moi si çà me fait rigoler Avec le froid, j'ai les lèvres gercées.

  • L'évidence

    Bravo à notre Premier Ministre qui a dit sa détermination de faire cesser le ''délitement social''.
    Par là, Jean-Pierre Raffarin désigne la précarité, la baisse des moyens financiers ( on n'ose pas dire des salaires et du pouvoir d'achat qui sont des mots tabous) qui semblent, ou plus que celà, être la raison première de la consécutive baisse de la croissance.
    Il semble, nous pesons nos mots, évident que si l'on veut que cette croissance...croisse, il faut bien que les Français achètent et pour acheter, encore faut-il qu'ils aient de quoi.
    Comment cette évidence du café du Commerce a-t-elle jusqu'ici échappé à nos penseurs, experts, chercheurs, spécialistes, énarques et autres économistes et décideurs de renom? Mystère et bourse plate.
    Ces éminences ne sont pourtant pas grises du tout. Elles sont très accessibles. Elles ont même pignon sur rue. Il est, effectivement, difficile d'échapper à leurs avis autorisés, leurs jugements sentencieux et prévisions - toujours mises à mal -, sur les chaines, ondes et dans les pages les plus consultées.
    Dès lors, comment ces éminences donc, ont-elles pu ignorer cette évidence que nous ont communiquée, avec obligation d'en faire bénéficier nos descendances, nos aïeux bien modestes, riches, sinon de fortunes rondelettes, du moins d'une expérience de bon sens qui a contribué à construire l'Hexagone depuis au moins la cuisante déculotée d'Alésia jusqu'aux mirobolantes équipées coloniales en passant par la morne plaine de Waterloo: pour vaincre il faut des moyens, fouchtra.
    Face à un dollar qui paye ses dépenses abyssales et ses emprunts vertigineux avec nos monnaies fortes, avec notre marché intérieur riquiqui qui fait de moins en moins le poids, l'économie hexagonale n'est pas prête à résoudre la quadrature du cercle.
    Que faudra-t-il pour convertir nos décideurs à la logique keynésienne qui rappelle tout simplement que la croissance s'alimente du pouvoir d'achat lequel prend sa source dans des niveaux de salaires...suffisants pour l'alimenter à leur tour. Ce n'est pas un salaire de PDG de France télécome de 150 SMIC par mois qui fera la fortune de notre taux de croissance, mais tout bêtement des SMIC disons, multipliés par un demi voire, allez, deux. Pas plus, pas plus. Sinon, c'est bien connu, toutes les entreprises s'en iront à la faillite. ce sera la ruine mondiale. Comme disait Raimu: la grôôôsse catastrôôôôophe.
    Un SMIC et demi? Deux SMIC? Ben dis donc.
    Bigre! On peut toujours rêver hein?
    Mais alors le mur, vous savez ce mur vers lequel on se dirige in-ex-o-ra-ble-ment, se rapproche tous les jours. Qu'on le veuille ou non.
    Un voeu, pieux: que le point de non-retour ne soit pas encore dépassé.
    Car, généralement, on passe plus de temps à réparer les dégâts après les catastrophes qu'à faire des efforts afin de les éviter.