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JOURNAL-INFO - Page 106

  • 80 ans jusqu'à quand?

    76,7 ans d'espérance de vie pour les hommes. 81 ans pour les femmes. Moyenne, aux alentours de 80 ans.
    Bien non?
    Qui a de quoi être satisfait?
    Déja, les personnes âgées en bonne santé qui se disent que l'avenir se présente bien.
    Parce que les vieillards malades, les grabataires, ou en phase terminale, eux, hein...
    Les jeunes, aussi, qui ont de quoi sourire à la vie mais qui s'en tapent un peu tant qu'il sont encore à 20, 30, 40 voire 50 ans du bout de la route.
    Parce qu'au-delà, on commence à la fois à s'inquiéter un peu, et à freiner sur le n'importe quoi en matière de boire, manger et du reste. Eh oui. On commence à distinguer un peu mieux la fin du voyage alors...
    Satisfaits encore? Les toubibs. L'exploit démographique est à mettre, tout de même, à leur actif. Bons diagnostics. Bon suivi des patients. Excellent savoir-faire.
    Ah! Et puis les laboratoires pharmaceutiques aussi. Ils la tiennent la preuve que leurs efforts portent leurs fruits en matière de moyenne de vie. Sans oublier les bénéfices des entreprises bien sûr. Et le succès, aussi, du lobbying auprès des pouvoirs publics et politiques pour que les profits continuent de croître.
    Voilàvoilà.
    Tout le monde est content et nous sommes les plus forts.
    Encore que.
    Un examen complet de la question nous inciterait aussi à nous rappeler que cette moyenne élevée de vie repose sur un fondement, somme toute, artificiel.
    Suivez le guide.
    Si demain, des troubles sociaux graves surviennent, la chaîne malade-traitement risque de se casser quelque part.
    En effet, les bataillons de personnes âgées ne sont maintenus en vie - et c'est bien ainsi - que parce que la moyenne en question repose sur pas mal de béquilles: médicaments, chirurgie experte, prothèses, lunettes, prise en charge, produits de remplacements, dépistage, etc.
    Si ces "aides à vivre", ces multiples adjuvants, devaient disparaître, pour des raisons diverses, guerres, crises, troubles politiques ou sociaux, il y aurait de la casse. Et la moyenne dégringolerait vite fait.
    Souvenons-nous: il y a quelques années, en URSS-Russie, pour ce genre de raisons, la moyenne de vie a perdu 5 à 10 points en l'espace d'une décennie.
    Souvenons-nous aussi. En 1974, la crise du pétrole nous a montré qu'il suffisait que deux ou trois émirs du golfe d'Oman se chopent une grippe, ou se lèvent du pied gauche tous en même temps, pour que le monde entier se mette à grelotter.
    Plus un système est compliqué, plus il est fragile et notre système de civilisation est d'un compliqué...
    Exemple bebête. Notre monde moderne (saluez) reposant sur l'électrification totale du globe, pour l'énergie et les communications, imaginez un peu les conséquences d'une panne généralisée, disons, pendant quatre à cinq jours. Une semaine même.
    Vous voyez le foutoir?
    Pas possible?
    Nous on ne prend pas les paris.
    Ne pas oublier non plus que pour se prémunir contre les aléas de crise, mais aussi de santé, tout coûte de plus en plus cher. Entre le trou de la Sécu et celui de la dette publique, sans oublier le déficit...
    En cas de crash, et il y a bien des signes qui montrent que l'on y va tout droit, les premiers à payer vont être les ''improductifs''. Les personnes âgées tout bêtement. On l'a vu avec les dernières mesures: CSG et RDS en hausse. Retraites en baisse. Oui, oui. Une augmentation récente de 2%, c'est vrai. Mais au bout de...3 ans d'augmentation zéro. Perte: 6% du pouvoir d'achat.
    Peut-être y-a-t-il là une piste à suivre d'ailleurs? Moins de moyens, signifie moins de soins. Les 15.000 morts de la canicule ont permis d'économiser sur les retraites a élégamment souligné un parlementaire.
    Ouh la! Faites gaffe! La moyenne risque de stagner. Voire de baisser. Et le taux de satisfaction dans les sondages...Et les élections possibles...
    De quoi plisser le front et froncer les sourcils.
    Alors?
    Et la fameuse médecine préventive non?
    Apprendre aux citoyens à mieux manger, ne pas faire confiance qu'à la médecine et aux médicaments officiels, passer moins de temps devant la télé et plus dans la campagne ou simplement au grand air, supprimer tous les produits chimiques destructeurs, autant dans l'alimentation que dans l'environnement, se passer d'alcool...Là aussi ily a plein de pistes à suivre. Même que çà créerait des emplois pour apprendre - réapprendre - aux gens à vivre normalement.
    Utopie?
    Ouai.
    Mais persister dans l'idée que notre système pourra encore longtemps faire prendre tous les risques aux humains en inventant assez de garde-fous au jour le jour, revient à penser qu'en masquant les voies d'eau au fur et à mesure de leurs apparitions, sauvera le bateau du naufrage.
    Tout se paye. Les prises de risques et les abus en premier lieu.
    S'imaginer enfin que l'on peut maintenir éternellement un système en apesanteur alors que tout se conjugue pour le faire dégringoler, n'est-ce pas cela l'Utopie?
    Pourquoi? La situation est-elle si alarmante?
    Lisez les journaux, écoutez lézinfos: dire que le chômage, l'exclusion, le stress permanent au travail, la pression sur les vrais actifs, l'hémorragie croissante d'énergie pour "rentabiliser le capital", ne sont que des histoires ou des excuses pour fainéanter, n'est-ce pas, cela, l'Utopie?
    D'un côté, tout est fait pour préserver la santé alors que de l'autre tout est fait pour la bousiller. N'est-ce pas cela l'Utopie?

  • Avortement, protection de la vie, etc...

    Que n'a-t'on dit, écrit, glosé sur ce que d'aucuns appellent avortement, et d'autres, interruption volontaire de grossesse.
    Il y a plus qu'un distinguo sémantique, d'ailleurs. Qui, justement, est très éclairant sur la distance existant entre les choses, les actes.
    Avortement: faut pas dire parce que çà emporte la notion de faute. Pas bon.
    IVG: neutre, scientifique c'est bien mieux. Pas de culpabilité. Bonne pioche.
    Cà, c'est le discours pro-IVG. La loi, science à la rescousse, authentifie le bon choix:avant huit semaines, le...la chose qui dans neuf mois va devenir un citoyen-contribuable, n'est encore qu'une...chose, justement. Au-delà, gare! C'est l'infanticide.
    Responsable intellectuellement profond de ce distinguo: le législateur, bien sûr, mais par-dessus son épaule pour le conseiller, le Comité d'Ethique. Voire l'Ethique tout court qui a remplacé la Morale.
    Parce que dire morale, de nos jours, çà sent le curé, le conservatisme, la régression-repression, bref, l'Inquisition qui sent le vieux pipi, en plus.
    Certes, certes
    Et en face?
    Eh bien en face, Droit à la Vie, assassinat légal, tout çà, on a la faiblesse de penser que la vie commence au moment de la fécondation.
    Bêtement?
    Et pourquoi donc?
    Tout de même: si dans six mois, un an ou plus, on s'aperçoit que la..chose présente, (ah bon?), certaines caractéristiques qui font partie de la panoplie usuelle du citoyen pensant et non d'une paquet de cellules, les huit semaines risquent de passer à, on sait pas nous, neuf ou dix, peut-être plus.
    Ouh là là. Drame. Manifs. Liberté de disposer de son corps. Régression sociale. Boufre.
    Il faut dire que le pouvoir politique n'est pas indifférent à ce remue-méninges.
    Ainsi, fixer le cap des huit semaines, n'a pas été négatif pour lui. A défaut de mesures financièrement libérantes, et qui permettraient mieux d'assumer bien des choses et en particulier des grossesses et des mouflets, on en prend d'autres, qui ne coûtent guère, et sont de très bons succédanés pour persuader que la liberté totale et sans limites est au bout du chemin et que le Progrès social, justement, est en marche.
    On a, un peu, oublié que si l'enfant à naître représente un problème, le supprimer, chose ou pas, équivaut pour un élève en examen, à balancer sa copie au panier parce qu'il ne trouve pas la solution.
    Supprimer un problème n'est pas le résoudre.
    Ce n'est pas la meilleure manière d'avoir un diplôme et, par ailleurs, de montrer sa capacité à venir àp bout des difficultés, mathématiques ou de la vie.
    C'est aussi oublier un peu vite que le pouvoir ayant pour mission de protéger coûte que coûte ses citoyens, manque un poil à sa mission en en supprimant un. A venir c'est vrai, mais tout de même.
    Ce qui nous amène au rôle de l'Etat dans la conservation de la vie. Comme celle de cette américaine pour qui son président a réveillé le Congrès en catastrophe afin de voter immediately une loi qui, d'ailleurs, s'est révélée inopérante face à une décision de justice.
    On peut tout de même s'étonner qu'un pouvoir qui se fout éperdument de pourrir la vie de ses citoyens et de ceux du monde entier en refusant de polluer moins, prenne autant soin de conserver une vie, en accomplissant ainsi un acte qui convient, semble-t-il, à son électorat calotin. Et encore...les sondages disent le contraire.
    D'autant plus dérangeante cette précipitation qu'on aurait simplement pu laisser faire la justice qui pouvait fort bien, elle l'a fait, définir qui avait le droit ou non sur la vie de la malheureuse.
    Il est vrai qu'à ce niveau, chez nous en particulier, on tombe dans les plate-bandes du Comité cité plus haut. Qui va y aller de ses valeurs éthiques. Lesquelles, dans certains cas nous paraissent plutôt...étiques. Sans h...
    Car, ici comme ailleurs, maintenant comme dans des années, ce Comité va suivre le courant. De la vie, de l'opinion, des ''besoins de la société'', des medias, de la mode, des idées des personnalités qui le composent, alors que la vie, elle, a et aura toujours la même valeur. Les rires et les larmes, l'amour, l'indifférence, l'ignorance, la joie et l'angoisse aussi. Tout ''çà'', sera toujours là. Que dit l'éthique devant cette obstinée et désespérante stabilité?
    Autres temps, autres moeurs?
    C'est çà qui colle la trouille.
    Sous Hitler, le comité d'éthique de l'époque avait ses critères, ses valeurs à lui: vous savez, les cheveux noirs frisés, le nez trop grand, les yeux chassieux, les mains crochues, le teint hulleux, le type levantin, voire rastaqouère. Et puis les autres valeurs aussi, et pas les moindres: le patriotisme, l'espace vital, le reich de mille ans, le salut hitlérien, la seule religion, celle du Fuhrer...Même la science était là: la notion de race et l'utilité des expérimentations sur les untermenschen, les sous-hommes et femmes, vous vous souvenez?
    Qui vous dit que les gouvernements, somme toutes, allez disons le, démocratiques, seront encore en vogue dans quelques années ou décennies?
    Le Comlté d'Ethique de l'époque à venir sera comment lui? A la mode?
    Vous savez, la morale ''d'avant'', fondée sur la Bible, avait tout de même du bon. Hélas, les religions, les nôtres en particulier, l'ont trahie dans tous les sens possibles: tueries, conversions de force, massacres variés, Inquisition bien sûr, croisades, esclavage, et tuti quanti. Pas étonnant que le mot de morale, que les dites religions s'étaient appropriées, ne soit plus coté dans aucune société.
    Les principes fondateurs étaient-ils mauvais pour autant?
    Pas tuer, pas voler, pas faucher la femme ou le mari du voisin ou de la voisine, fidélité en amour, dans le mariage, pas seulement de désir des biens d'autrui, pas se saouler la figure, élever ses gosses au rythme de leur compréhension mais avec une discipline dont tout le monde, meme les psys, savent que sans elle plus de repère, divagation, délinquance, désastre, c'était si mal que çà à votre avis?
    Dites. Avec tout çà, on est loin de l'avortement et de la protection de la vie non?
    Ah bon? Parce que c'est pas protéger la vie tout çà?

  • Avortement, fin de vie etc...

    Que n'a-t'on dit, écrit, glosé sur ce que d'aucuns appellent avortement, et d'autres, interruption volontaire de grossesse.
    Il y a plus qu'un distinguo sémantique, d'ailleurs. Qui, justement, est très éclairant sur la distance existant entre les choses, les actes.
    Avortement: notion de faute. Pas bon.
    IVG: neutre, scientifique. Bonne pioche.
    Cà, c'est le discours pro-IVG. La loi, science à la rescoisse, authentifie le bon choix:avant huit semaines, le...la chose qui dans neuf mois va devenir un citoyen, n'est encore qu'une...chose, justement. Au-delà, gare! C'est l'infanticide assuré.
    Responsable intellectuellement profond de ce distinguo: le législateur, bien sûr, mais sur son épaule pour le conseiller, le Comité d'Ethique. Voire l'Ethique tout court qui a remplacé la Morale.
    Parce dire moral, de nos jours, çà sent le curé, le conservatisme, la régression-repression,
    bref, l'Inquisition qui sent le vieux pipi.
    Certes, certes
    Et en face?
    Eh bien en face, Droit à la Vie, assassinat légal, tout çà, on a la faiblesse de penser que la vie commence au moment de la fécondation.
    Bêtement? Et pourquoi donc?
    Tout de même: si dans six mois, un an ou plus, on s'aperçoit que la..chose présente, tiens donc, certaines caractéristiques qui font partie de la panoplie usuelle du citoyen pensant et non d'une paquet de cellules, les huit semaines risquent de pazsser à, on sait pas nous, neuf ou dix, peut-être plus.
    Et puis, le pouvoir politique n'est pas indifférent à ce remue-méninges. A défaut de mesures financièrement libérantes, et qui permettraient mieux d'assumer bien des choses et en particulier des grossesses et des mouflets, on en prend d'autres, qui ne coûtent guère, et sont de très bons succédanés pour persuader que la liberté totale et sans limites est au bout du chemin et que le Progrès
    En face,

  • Divorce en famille: le Progrès!

    Le divorce qui demandait, jusqu'ici entre un et...quelquefois 2, voire 4 ou 5 ans et plus dans les cas complexes, pourra se liquider, désormais, en trois petites semaines.
    Si tant est que cela se passe avec le consentement mutuel et dans la meilleure ambiance qui soit.
    Ce qu'on peut estimer peu probable, dans un premier temps et pour certains individus.
    Vous savez ces dinosaures, obscurément, archaïquement, voire stupidement attachés aux principes, à la famille, et même à l'amour et à la fidélité qu'ils ont d'une part juré et auxquels, d'autre part, ils ont cru jusqu'au jour où...
    Par contre, pour d'autres qui se seront mis d'accord pour chanter en duo, et à l'envers de l'opérette dont on se souvient plus du nom, ''gai, gai, divorçons nous'', plutôt que ''gai, gai, marions-nous'', le divorce se fera, donc, très amicalement, quasiment...en famille quoi!
    Cette mesure a été, évidemment, prise pour ''faciliter les choses''.
    Toutefois, l'on nous permettra de réfléchir à notre manière sur ce genre d'orientation sociale qui engage, ce n'est pas rien, l'avenir, la vie des humains, celles des enfants en premier lieu, et tout de même le futur de notre société. Rien de moins.
    Journalistiquement parlant, nous avons, d'ailleurs, été très surpris par la rapidité de la chose. Au point que nous avons considéré que ce divorce va donc devenir si banal qu'avant d'entamer notre article nous nous sommes demandés dans quelle rubrique nous allions pouvoir faire figurer la nouvelle. La catégorie Famille étant plutôt exclue, compte tenu du fait que le divorce, par définition, y met un terme, nous avons hésité entre la rubrique Loisirs, pour ceux qui y gagneront en week-ends. Détente, pour ceux qui vont souffler un peu. Bricolage, pour ceux qui vont combiner leur truc vite fait en deux temps, trois mouvements. Faits divers, pour les expéditifs sans finasseries. Musique pour les inventifs romantiques. Nous avions même pensé à la rubrique politique pour ceux qui vont trouver, illico, un tas d'explications socio-politico-économiques de grande qualité pour prouver l'utilité de la radicalité de cette quasi révolution.
    Un hic cependant: celui ou celle qui ne voudra pas, qui verra sa vie démolie, les enfants partagés, ou envolés, la maison vendue, les économies en fumée, sans parler des douleurs morales et physiques, qui s'ensuivent généralement, nous semble avoir plutôt été oublié dans tout çà.
    Bien sûr, il ou elle aura le loisir de divorcer ''à l'ancienne''. Mais, désormais, avec de plus en plus l'impression de faire tache dans une société résolument moderne, efficace et souriante, où il sera considéré comme citoyennement correct, et fortement conseillé, de divorcer en un quart d'heure, en chantant et en dansant si possible, voire en accompagnant la signature de l'acte d'un Youpie! retentissant!
    C'est bizarre tout de même: les medias nous font pleurer à longueur de pages ou d'heures d'antennes, avec un sérieux imperturbable, sur les malheurs de ces pauvres familles déchirées par la guerre au Congo, en Tchétchénie, en Palestine, au Kosovo, ou au Monténégro. Vous savez, là où les parents sont séparés. Où les enfants ont disparu on ne sait où. Où les familles sont déchirées et les maisons détruites.
    Et nous pleurons sur ces malheureux qui, nous le sentons, nous le voyons, ont tout perdu, et voient leur vie démolies en quelques mois, semaines et parfois en quelques jours.
    Il y a, effectivement, de quoi s'apitoyer sur les épouvantables épreuves de ces pauvres gens, victimes d'un sort funeste. Ces vies gâchées. Finies...
    Ces tristes histoires sont médiatiquement fort vendeuses. Elles font, comme on dit, ''pleurer Margot''. Il est vrai qu'elles sont...exotiques. Dans ces contrées reculées, souvent quasi sauvages, l'on ne connaît que si peu les
    bienfaits de notre civilisation. La paix qui règne chez nous. La stabilité et la quiétude du climat social, impossibles à trouver ''là-bas'' mais qui règne, heureusement, dans notre ''civilisation avancée'' comme on dit.
    Vous savez, notre civilisation où ces malheurs-là, parents séparés, enfants envolés, maison et biens divers coupés en deux ou vendus à l'encan et patrimoine liquidés, existent, bien sûr, mais ici, il y a une énorme différence. Toutes ces choses, nous, nous les organisons. Légalement en plus et avec le sourire. Rapidement..
    Et çà, çà change tout n'est-ce pas?

  • Europe-Kirghizistan: même combat!

    Montée du mécontement généralisé.
    Et pas qu'en Europe.
    Au Kirghizistan. Vous vous rendez compte?
    Europe-Kirghizistan même combat? Même corruption et mêmes abus des classes dominantes?
    Même besoin de dire NON d'une façon...différente?
    Comme chez nous alors?
    Ben oui! Lorsque les petits en ont assez de dire oui, eh bien ils disent non. Et NON, et NON, et NON.
    Il y a un moyen, pourtant, de calmer tout çà. Donnez aux petits en question de quoi vivre largement et les tensions disparaîtront.
    Oh. Pas toutes évidemment. Mais nombre d'entre elles qui ne font que dénoter les amertumes, les frustrations, les déceptions, les pressions sans cesse renouvelées et jamais évacuées.
    Au beau temps du communisme, les libéraux américains n'avaient pas compris cela. Il faut dire qu'à part comprendre comment compter, mettre de côté et profiter...
    Pour juguler cette abominable ''peste rouge'', il leur aurait suffi pourtant d'inonder le monde des milliards de dollars en trop que les USA ont toujours gardé dans leurs coffres. Enfin, dans quelques coffres.
    Donner à manger à un affamé et il n'a plus, physiquement ni besoin ni envie de vous manger tout cru. C'est bête hein?
    Et sans inonder les pauvres d'argent, leur faire une vie humainement acceptable non?
    Oh bien sûr, il faut des profits à l'entreprise, il faut pouvoir investir. Il faut rémunérer le capital. Il faut, il faut, il faut.
    Il faut, et il y a, toujours de bonnes raisons pour garder ses gains, fussent-ils douteux, fussent-ils malhonnêtes.
    Malhonnête? Qu'est-ce à dire?
    N'oublions pas que, l'actualité le démontre encore plus qu'avant, l'ultralibéralisme se drape dans l'immaculée toge de la chrétienté.
    Sur laquelle est inscrite en lettres d'or, comment déja? Ah oui! ''Tu aimeras Dieu plus que tout et ton prochain comme toi-même''.
    Nouveau n'est-ce pas?
    Aimer Dieu c'est aimer ses lois, bibliques. Qui, justement, disent qu'il faut donner et pas prendre.
    Alors?
    Ils aiment leurs employés, - comme eux-mêmes bien sûr -, les PDG aux salaires mirobolants?
    Ils aiment Dieu qui leur rappelle tout çà pourtant, au temple ou à l'église tous les dimanches vers 11 heures?
    Tiens: une remarque.
    Les pays où le catholicisme domine, ne sont pas très bien placés dans l'échelle de la corruption. Espagne, France, Portugal, Italie, Grèce, Pologne: tous sont notés, dans l'ordre entre 7 pour l'Espagne et...4 pour la patrie de Jean Paul II. La honte!
    Par contre, les pays où la corruption est bien moindre sont, eux, à dominante protestante: dans l'ordre, Finlande, Danemark, Suède, Norvège, qui obtiennent, dans l'ordre entre 8,7 /10 et 7,8. Pas parfaits mais pas mal non?
    A noter que les Etats-Unis, proestants et catholiques, n'ont pas de quoi pavoiser: ils sont gratifiés d'une moyenne de 7,7/10 mais avec des minima de...5,5!
    Curieux constat: le type de religion semble corrélé quelque part avec le degré de corruption!
    Mais le résultat demeure: à défaut de religion déclarée, il en existe une, inventée par les classes dominantes: la croyance inculquée dès l'enfance que les meilleurs commandent. Les meilleurs, c'est-à-dire les exemplaires au plan moral: les plus honnêtes, les plus efficaces, les plus intelligents, les plus prévoyants mais, aussi, les plus prévenants pour les masses laborieuses, les plus...généreux.
    Ben oui...
    Alors, hein, quand la réalité démontre, au quotidien, qu'entre cet acte de foi et la réalité, le fossé s'agrandit chaque jour...
    Comment ne pas voir une ressemblance troublante enre Européens et Kirghizes?
    Certes, les Européens n'en sont pas à prendre leurs fourches comme les Kirghizes leurs kalachnikov.
    Mais il suffirait que la situation s'aggrave, et on ne voit pas pourquoi elle s'améliorerait, sauf à ce qu'un vent d'honnêteté se mette à souffler sur les classes dominantes.
    Ce qui n'est pas demain la veille.