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JOURNAL-INFO - Page 113

  • L'avenir?

    L'avenir du journalisme?
    Il est plutôt noir foncé que rose bonbon.
    L'hebdo Courrier International, que nous consultons régulièrement, en donne un excellent exemple dans son dernier numéro (1).
    En effet, dans une seule et même page, il publie - en fait il traduit - un article suédois évoquant, et encensant un poil, la réussite de Metro, journal gratuit 1° de l'espèce qui fait fortune. Dans la même page, il donne place à un second papier, argentin celui-là, qui parle de la tentative d'Hugo Chavez, président-dictateur vénézuélien(selon ces fidèles ou adversaires), qui veut doter l'Amérique du Sud d'un réseau de télévision qui puisse faire la pige à CNN. De la même espèce ou quasiment et avec le même but que le projet français qui patine encore et qui aura, paraît-il la particularité bien française de pas pouvoir être visible par les Français eux-mêmes! Pour ne pas concurencer les dévouées chaînes nationales!
    Dans ces deux exemples, on peut tenter de lire l'avenir de la presse.
    Un, avec le suédois, que les patrons de medias ne sont heureux que lorsqu'ils n'ont pas beaucoup voire pas du tout de journalistes à payer. Cela, on le savait déja: ça signifie réduction d'effectifs et mise en forme des articles fournis par les agences de presse qui, elles encore, emploient des journalistes, mais en petit nombre également et bien contrôlés et formatés à ne relater que les évènements, sans états d'âme et sans vagues possibles surtout. Quant à la prose gratuite, elle se réduit à sa plus simple expression: vite lue et digérée en 15 minutes statistiques au poignet. La culture en tube genre mayonnaise avec arômes et colorants bien dosés. Et les lecteur aiment§Donc, c'est qu'elle est bonne non?
    C'est Bebel qui disait dans 'L'As des as'', commentant l'élection du petit caporal - celui-ci pas l'autre - ''Ce n'est pas parce que 35 millions de gens font une...ânerie, que ce n'est pas une...ânerie''.
    De toutes manières, le but visé est à terme: traitement idéal de l'information, avec magnétophones et caméras automatiques, et, dans un stade intermédiaire, l'utilisation des ''journalistes'' de hasard, amateurs, hommes ou femmes de la rue, payés par la seule ''gloire'' d'être cité(e)s comme des JOURNALISTES. Ce qui n'est pas la moitié de rien du tout on le sait! Ces ''expériences'' ont déja été tentées. Avec succès. Mais le tollé prévisible ajourne un chouïa la mise en place.
    Côté Chavez:l'Amérique du Sud en a ras le sombrero de l'info made in USA. Les pays du triangle sud vont donc se réunir, se cotiser, et produire...à leur idée. C'est en tous cas ce que veut Chavez. Atermes, toiutefois, il faudra bien se mettre d'accord sur un moyen terme, et un moyen ton, sur lequel cette information-là sera dite. Il ne faudra pas tout de même trop gêner les intérfêts des uns en privilégiant ceux des autres. Et lycée de Versailles bien sûr. Donc, en rabattre ici et là. Couper un peu ce qui dépasse. Peigner ce qui défrise...Avec quelle liberté de l'information?
    Autre enseignement enfin, donné par CI lui-même, implicitement: journal indispensable à l'information hexagonale, et de qualité s'il vous plaît, il permet de porter sur la France et le monde un regard non plus franchouillard mais, disons, normal, varié, humain quoi.
    Ce qui nous gêne un peu c'est que les journalistes de cet hebdo sont en fait, des traducteurs et ne peuvent, de facto, exprimer l'information qu'avec les yeux et les sentiments des autres, les journalistes de terrain. Ceux qui écrivent encore non seulement en relatant les faits mais en exprimant, tout de même, un brin d'opinion, voire plus encore. Vous savez, ces choses qui contribuent à montrer aux lecteurs la réalité telle qu'elle est et non telle que les patrons médiatiques veulent qu'elle soit présentée.
    Le bilan de CI est, tout de même, fort convenable. Mais il est quelque part imposé par la mauvaise grâce manifestée par la plupart des autres medias à envoyer des journalistes voir sur place ce qui se passe. Réduction des dépenses, vous comprenez? Acheter des dépêches d'agence est nettement moins cher.
    De toutes manières, et en conclusion: réduction d'effectifs, concentration de journaux, de chaînes, de radios et...de patrons de presse, pression accrue sur les journalistes et précarité du métier déjà présente. Qui va, de nos jours, risquer sa vie ou pire, sa carrière, pour rechercher la vérité et la dire?
    Certes, des journalistes français sont menacés de mort à l'étranger, dans des lieux de guerre: la malheureuse Florence Aubenas en est le témoin, otage de la lâcheté criminelle. Néanmoins, il ne faut pas mélanger les genres. Si le risque est grand pour des journalistes de chez nous d'aller quérir l'information sous la mitrailleà balles réelles, il l'est encore plus, à notre avis pour les journalistes français qui tentent, à l'intérieur des medias, de dévoiler les tares de notre propre système. En effet, le risque est grand d'y perdre sa place avec très peu ou aucune chance d'en retrouver une aisément. Le téléphone fonctionne très bien entre les rédactions et de toutes manières, le choix d'une autre place se rétrécit chaque jour davantage.
    S'il est difficile, dangereux de trouver la vérité en régions exotiques, la censure fonctionne rarement passées les frontières.
    Par contre, égratigner des édiles, des notables voire des hauts personnages de l'Etat chez nous, est nettement plus dangereux pour une carrière. Sauf lorsque ''Le Canard Enchaîné'' dévoile une affaire...
    Combien de ''Canard Enchaîné'', et avec lui ou eux la possibilité, la liberté de vraiment informer, verront-ils le jour dans un proche ou lointain avenir?
    Alors, quid de cet avenir?
    Ne répondez pas tous à la fois!

    (1)On ne voit pas l'intérêt de dire ''sa dernière livraison'' car ce dernier mot dérive de ''issue'', mot anglais désignant...le dernier numéro. Il est vrai qu'il ''fait américain'', donc chic. Il est donc pour celà, très utilisé par bien des journalistes français. On critique les amerloques mais faire américain çà vous pose un journaliste non?

  • Ah ces principes!

    Piqué dans le ''Canard Enchaîné'' qui cite ''Le journal du dimanche'', cette phrase historique prononcée par l'inoubliâââââble Nicolas Hulot, à propos de la Charte de l'environnement:''Si le principe de précaution avait existé il y a trente ans, nous n'aurions probablement (! N.d.l.r) pas connu l'amiante avec toutes ses victimes.''
    Na!
    Euh...si l'on peut juste dire deux mots?
    Bon.
    Merci.
    Voilà: bien avant que notre pape sans peur et sans reproche - bien que très officiel - de la défense de la Nature, ait ingurgité son premier biberon au lait de soja, existaient déja ce que d'aucuns susurrent depuis 6000 ans au bas mot et dans toutes les langues, du genre, ''Mieux vaut prévenir que guérir'', ou ''Prudence est mère de sureté'', ou encore, ''Dans le doute, abstiens-toi'', voire même, en Anglais ''Wait and see''.
    Pire, ou mieux, à l'entrée précaution, mot qui a toujours eu cours dans la langue française, le Larousse nous donne comme définition :PRECAUTION n.f (bas lat.praecautio). Disposition prise par prévoyance pour éviter un mal: apporter toutes les précautions nécessaires à une chose. Circonspection, ménagement, prudence.
    Bref, que l'on sache, le principe de précaution et tout le vulgum pecus qui l'a pratiqué et promu, depuis perpète, n'a pas attendu l'ange protecteur de la planète, que le monde entier nous envie, pour savoir ce que parler veut dire.
    Mais alors, le Larousse lui-même est-il si fiable que celà?
    Il est vrai qu'un peu plus bas le dico nous dit que ''prendre ses précautions, signifie... aller aux cabinets''.
    Là, le dictionnaire prend, si l'on ose, un peu ses aises avec les habitudes et usages en cours au sein du vain peuple: il n'en rend pas toujours fidèlement compte en temps réel . En effet, en l'occurence, plutôt que cabinets, mieux vaudrait peut-être dire les toilettes, çà sent un peu mieux le monde civilisé. Aussi anti-naturel et pestilentiel puisse-t-il être.
    Mais, bah, si le dictionnaire nous fait ce genre d'écarts de petit calibre, on peut pardonner que côté culture (bio bien sûr) l'ennemi irréductible des produits chimiques - même de ceux de Rhône Poulenc? - découvre, 60 siècles après ce que les bouseux mésopotamiens savaient déja, fouchtra: on bouge pas tant qu'on sait pas ou on va mettre les pieds.
    Bien sûr, bien sûr, vont couiner nos détracteurs: le monde d'en bas savait, lui, mais ce sont les politiques qui n'ont pas fait leur boulot. Et qui ont promis à tout va sans bouger d'un pouce. Ou plutôt ont sacrément bougé mais en marche arrière.
    Ah bon? Les politiques? Les promesses?
    Tiens! Eh ben dites donc! Mais alors?
    Mais alors quoi quoi? Des allusions? Qu'est-ce que vous voulez dire?
    Nous? Mais rien, rien du tout!. Jamais de la vie! Ce qu'on disait, c'était juste pour parler.

  • Miracolo!

    Il y a quelques mois, Renault a construit dans son usine Européenne, une voiture adaptée aux pays de l'Est. Ce qui veut dire adaptée au portefeuille des consommateurs tchèques, slovaques, bulgares, roumains, bref à tous ceux qui ''n'y arrivent pas''.
    Et puis, tout arrive, les stratèges maison se sont aperçus qu'en France, aussi, existait des représentants de cette classe nauséabonde de ceux qui ''n'yarrivent'' pas et ne peuvent se payer Béhème, Audidonc et autres Porsche Cayenne et Touareg Volkswagen (Cà veut dire voiture du peuple, si si).
    Et Renault a compris, 50 ans après les années de restrictions automobiles suivant la Seconde Guerre Mondiale, qu'il était possible de faire des affaires en fabriquant pas cher des voitures simples et solides. Enfin, pour le solide on demande à voir.
    Miracolo! Comme disent les autophiles dans le pays de chez Ferrari.
    Curieux tout de même, qu'il ait fallu si longtemps à notre inventeur de voitures, pour comprendre que vendre convenable et pas cher était bon pour le moral du peuple et le tiroir-caisse des entrepreneurs!
    D'autant que si chez ces inventeurs il en est qui lisent quelquefois l'histoire de l'automobile, il auraient pu y remarquer qu'un dénommé Henry Ford (first of the name), l'inventeur de la Ford T, la Tin Lizzie, avait déjà découvert le concept et lancé l'affaire bien avant eux. Ce capitaliste vrai et même un peu facho sur les bords, avait tout de même vu que l'Américain moyen de l'époque, qui n'avait plus le temps ni les moyens de s'ocuper de son Stetson, de son Colt et surtout de son cheval, avait un besoin urgent d'un moyen de déplacement solide et économique.
    Il avait également compris que ses meilleurs clients étaient, d'évidence, tous ceux qu'il avait sous la main: ses propres ouvriers. Qui avaient, eux, envie de soigner leur fabrication dont ils allaient pouvoir se rendre propriétaire car Ford, vendait au juste prix et les rémunérait de même. Ce que l'économiste Keynes développera d'ailleurs en préconisant de permettre au plus grand nombre d'avoir part à la riche table capitaliste. De bons salaires permettent d'acheter bien et poussent bien à la croissance.
    Quand on compare cette conception du partage de la société d'abondance et celle qui voit chez nous l'augmentation du chômage et la baisse des salaires aller de pair avec l'accroissement des profits des multinationales et des rémunérations des PDG - sans oublier les privilèges de certains politiques - on voit que la signification de la vente de la Logan en France est sans équivoque: elle va permettre à un plus grand nombre de ceux qui ''n'y arrivent pas'', eh bien, d'y arriver pas trop mais tout de même un peu mieux.
    Tout arrive? On verra, on verra...
    Et puis çà correspond à une certaine logique: la voiture est-elle un gadget de luxe informatico-électronique ou un simple moyen de déplacement?
    Certes, plus de voitures, c'est encore plus de pollution. Mais çà aussi c'est un choix. Qui nous mène dans le trou par des voies en apparence raisonnables.
    Une autre histoire? Non. La même.

  • Vous avez dit européen?

    Lu dans les gazettes (1) et entendu ''dans'' le poste: les diplômes de docteur en médecine, d'infirmière et d'autres personnels soignants de certains pays européens - ou non - sont désormais valables en France.Les comptes-rendus ne précisent pas si les critères retenus par les autorités de contrôle sont les mêmes que ceux en usage pour nos médecins à nous. Et qui sont, ou devraient être, humanité, compétence, coût, efficacité, moralité, respect de la volonté du malade, responsabilité...Bref, et les malades, qu'est-ce qu'ils en disent? Et la logique européenne là-dedans?
    Lu aussi, cette fois, dans un journal hongrois: certains médecins là-bas, mais aussi dans d'autres pays nouveaux-européens, payés avec des poignées de figues, en sont...réduits, à soigner les malades en...plusieurs fois. Consécutives! Ce qui leur permet d'empocher plutôt 4 poignées qu'une seule. Pour survivre, on fractionne la maladie et on multiplie les consultations et les soins! Ah bon?
    Et les malades, qu'est-ce qu'ils en disent?Et la logique européenne là-dedans?
    Lu aussi que l' Allemagne, ex-leader économique de l'Union en est à ne plus pouvoir comptabiliser réellement ses accroissements de chômage...et les soigne avec des genres SES ou SEC à...UN euro de l'heure. Qu'en disent les électeurs? Qu'en dit la croissance économique? Et la logique européenne là-dedans?
    Lu, enfin que l'Ukraine attend urgemment son intégration dans la grande famille européenne. Après 50 ans de soviétisme orthodoxe, on la comprend. Et le commentateur ajoute que ce pays suit la logique polonaise. Ce qui ne manque pas de susciter quelques inquiétudes: après avoir été intégré, ce dernier pays s'est dépêché d'aller acheter des avions américains...avec les subventions de l'UE, dont les nôtres! Qu'en disent les contribuables? Et la logique européenne là-dedans?
    Tout ceci pour dire que si cette logique qui domine dans l'économie ou la santé doit gérer la vie européenne dans tous ses aspects et activités, il y a du souci à se faire. En effet, on ne voit guère pourquoi et comment il pourrait en être autrement à court, moyen et long terme.
    Si ceux qui vont se prononcer bientôt sur la Constitution ont bien trouvé logique tout celà, qu'ils viennent nous le dire. Ou pas: on ne sait plus très bien si ce n'est pas nous qui nageons en pleine illogisme, voire pour parler clair, en plein brouillard, pour ne pas dire foutoir.

    (1): D'après les journaux Gazeta Wyborcza et Heti Valasz, cités par le N° 747 de Courrier International.

  • Quid de la Bible?

    Non. Nous ne faisons pas de publicité pour telle ou telle religion mais nous donnons licence de commenter l'actualité religieuse - elle existe - à une époque ou l'athéisme se heurte à une montée, ou remontée, de la foi - ou de la croyance - d'Est en Ouest et du Nord au Sud.
    Ainsi de la Bible revisitée par Henri Meschonnic, poète et linguiste très distingué, et qui, dans le N°51 du Monde 2, dit s'atteler à la gigantesque tâche de la re-hébraïsation du livre le plus vendu de l'Histoire.
    ''En effet, dit-il en substance, la Bible a été, au fil des siècles et des traductions-traditions, quasi-totalement ''formatée'' chrétiennement, aux dépens de ses racines et formes ( et fond?) hébraïques.''
    Et il nous donne, effectivement, une fort intéressante vision de l'histoire des heurs et malheurs du Livre à travers 35 siècles d'existence.
    Compte tenu du regain d'intérêt pour un ouvrage dans lequel l'opinion voit, soit un recueil de légendes - même les religions de la chrétienté s'y mettent -, soit un message codé - c'est fort vendant -, soit, ce qui serait tout de même plus utile, une solution pratique aux problèmes de l'Humanité, il ne manque à cette intéressante dernière analyse, que l'essentiel: à quoi peut-elle être vraiment servir et comment l'utiliser sauf à la conserver sur le haut de la bibliothèque ou, pour faire distingué, à la poser négligemment sur la petite table du salon?
    Car savoir si les points et virgules, qui alors n'existaient pas plus que les voyelles, sont à la bonne place dans telle ou telle traduction, ou prouver, petit alpha petit bêta, que les versions grecques ont dénaturé la forme mais pas le vrai fond du message, ne nous semble pas très utile pour commencer à formuler une réponse.
    En effet, très pragmatiquement, tout le monde sait - même ceux qui ne la connaissent pas, - que le-dit message de la Bible est fort bref. Il peut même se résumer en une phrase, que Jésus ( si l'on n'aime pas la référance on peut aller regarder la météo) a dite lui-même: ''Tu dois aimer ton Dieu plus que tout et ton prochain comme toi-même''.
    Simplicité biblique? Ben oui.
    Le message signifie: ''Vous avez des problèmes? Mettez donc ça en application et tout marchera, sinon comme sur des roulettes, du moins tout comme.''
    Mis en oeuvre dans la famille, entre voisins, dans le monde économique et politique, national et international, c'est le moyen, le seul moyen de s'en sortir.
    Difficile, voire impossible à mettre en pratique?
    Bien sûr. Cela n'empêche évidemment pas le message d'être,qu'on le veuille ou non, qu'on ergote ou pas, LA solution.
    Tout le reste n'est que littérature.
    Littérature, fainéantise et obstination à refuser une contrainte ''venue d'ailleurs''. C'est vrai, ''l'obligation'' en question a été souvent diffusée par les ''grandes'' religions qui, c'est vrai aussi, se sont contentées de dire mais sans donner l'exemple. Ou alors le mauvais.
    Le conseil, voire l'injonction, n'en demeure pas moins.
    Et il est douloureux pour la vanité humaine de ne pas se voir attribuer la gloire d'un conseil plein d'une sagesse incontournable mais si embêtante à pratiquer, déja pour soi-même.
    Pas commode, ni gratifiant, ni porteur de notoriété.
    Hélas, effleurer le fond et se concentrer sur la forme revient à se contenter de disserter sur les qualités de l'étiquette sans dire ni connaître ce qu'il y a...''dans la boîte''.
    AQlors? La forme ou le fond?
    Après tout: c'est de notre temps.
    Le spectacle avant tout.