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JOURNAL-INFO - Page 109

  • Amiante, amiante, quand tu nous tiens!

    L'amiante est dangereuse pour l'homme. On le sait depuis...1906!
    Et le principe de précaution alors?
    C'est vrai qu'à l'époque, le monde scientifique savait, l'Académie de Médecine savait, le pouvoir politique savait. Mais tout ce beau monde des gourous du savoir et du pouvoir ne communiquait pas.
    Ah...la belle invention que la communication!
    La preuve est que lorsqu'on s'est rendu compte que Jussieux était pourrie d'amiante, ''on'' a communiqué.
    Pour dire que tout cela serait réglé en deux coups de cuiller à pot.
    Fouchtra de fouchtra! Mais oui C'était bien sûr: il suffisait d'un an, voire de deux pour tout faire disparaître.
    C'était vrai. A part que si la communication- de l'époque bien sûr - a disparu, l'amiante, elle, est toujours là ou à côté, ou un peu plus loin. Bref, elle est toujours bien présente.
    Mais, tout de même, un constat s'impose. Si les communications disparaissent, elles sont toujours remplacées par d'autres. Toutes fraîches.
    On a même pu constater, en faisant un parallèle avec ce qui se passait auparavant, qu'il y a un net changement.
    Ainsi, avant, on savait tout mais on ne communiquait rien.
    Maintenant, on communique tout, mais on ne sait rien. Ou si on sait, on a autre chose à faire. A communiquer par exemple. Eh bien sur rien. Ou presque rien.
    Il y a un changement non?
    Le même en pire? Ou Empire?
    Salomon a dit, dans son livre des Proverbes, qu'on aime beaucoup, ben oui, on a tous ses faiblesses: ''Il n'y a rien de nouveau sous le soleil''.
    Nous avons un peu changé la chose.
    On préfère dire: plus çà change, plus c'est pareil.
    Et puis, pour conclure, l'amiante, qu'est-ce que c'est à côté des 30.000 à 50.000 produits chimiques qui nous farcissent la tronche et les boyaux. Les scientifiques, l'Académie de Médecine, les hommes politiques, les medias ( surtout eux), savent tout. Mais ne communiquent rien. Enfin sauf lorsque la pression des associations ou des cinglés qui en ont marre, foncent en justice, et surtout y sont vraiment, vraiment persévérants.
    Alors, dans ces cas-là, la mort dans l'âme, tous ce beau monde se met à communiquer.
    Mais quand l'affaire refroidit...
    On trouve toujours de quoi communiquer.

  • Milka, Milka, mille cas et compagnie

    Milka, Milka, mille cas de ce genre de squattage de noms de sites se retrouvent au quotidien sur le web.
    Et alors?
    Le site jaune de la couturière de la Drôme qui oeuvre à améliorer l'image de marque de ses clients contre le site de la vache violette qui ne donne pas particulièrement dans le diététique et ne se voue énormément pas à l'amélioration de la santé de ses clients: qui l'a réellement emporté?L'imagination? Le Progrès? Le mieux-être des consommateurs?
    On peut disserter sur le ridicule d'une estimation qui se réduit à prendre les internautes pour des demeurés ne sachant pas faire la différence entre la retouche d'un pantalon et la dégustation d'un chocolat.
    C'est, tout de même, faire injure au bon sens basique qui, malgré l'abrutissement des masses du marketing, permet aux masses en question de savoir encore distinguer une tablette de choco-caramel au lait d'une veste en tweed.
    Mais ce combat, la sempiternelle guerre où le pot de fer (ici de chocolat), l'emporte toujours, va au-delà de cette confrontation.
    En effet, si l'on se penche sur le problème des brevets français, on tombe sur une trouvaille qui nous permet de comprendre pourquoi les Japonais, les Américains et nombre d'autres nations européennes sont en train de nous repousser plus loin encore vers la queue du convoi des nations en quête de croissance. En clair, nous nous plaignons de patiner économiquement alors que les entreprises dépensent leurs bénéfices à gaver les actionnaires tandis que la recherche en est à tendre la main et à faire la grève pour subsister.
    Pire: dans le même temps, il est une recherche qui ne coûte rien à l'Etat: les inventeurs du genre concours Lépine, qui se démobilisent du fait du mépris dans lequel ils sont tenus...voire dans l'image qu'en donnent les medias: de gentils rigolos à barbe et binocles qui ''occupent'' leur retraite de fonctionnaires...
    En France, lorsqu'un petit Tournesol ou Nimbus fait bréveter une trouvaille, conçue, élaborée et fabriquée grâce à des milliers d'heures de passion, de travail et de manque de sommeil, il n'est en rien protégé, d'autant que les droits à payer dépassent de bien loin ses moyens de subsistance.
    Et même protégé, la publication de son brevet le met à la merci de tous les industriels prédateurs, français et européens qui s'en saisissent et font fabriquer puis vendent, à son nez et à sa barbe.
    La Loi?
    Vous rigolez!
    En Espagne, en particulier, certains sont passés maîtres dans la pratique: on fabrique vite, pas cher et on diffuse. Et on empoche les bénéfs.
    La Justice? Vous rigolez encore plus!
    Comme l'inventeur n'a pas encore pu fabriquer et vendre, la justice, dans la quasi-totalité des cas, considère qu'il n'a pas subi de bien grosses pertes. Les dommages et intérêts tournent donc autour du symbolique.
    Et quand bien même le voleur (c'est le mot jurique et moral) est condamné, vous pouvez toujours courir pour lui faire rendre gorge. Il a ses moyens financiers et son habileté avocatière pour faire reporter les contraintes et évoluer dans le fatras des chicanes administratives.
    Enfin, même les organismes officiellement chargés d'aider les inventions, ne se mobilisent que pour les sociétés, pas pour les ''amateurs''...
    Comment s'étonner de cette démobilisation des inventeurs à la petite semaine?
    Aux Etats-Unis, décriés à raison dans bien d'autres domaines, les brevets sont déposés en un ou deux clins d'oeil. Plus intéressant, les avocats sont maîtres dans l'art de faire rendre gorge aux trusts voraces. Ce qu'on leur reproche en France! Et pour cause!
    D'ailleurs, la situation est, là-bas, en train de changer: l'aministration Bush s'emploie à limiter les droits des pots de terre face aux pots de fer, en matière de poursuites. Le contraire aurait été étonnant!
    Il y a, pourtant, un moyen fort simple, et gratuit, de limiter ces abus: il suffit de pondre une loi qui rende les peines financières contre les délits de ce genre, réellement dissuasives. Il suffit de rendre ces dédommagements importants et immédiatement applicables, au niveau européen (on est bien en Europe non?) sous peine de contraintes financières et pénales au quotidien pour les fabricants, diffuseurs et revendeurs qui, eux, se moquent éperdument de la moralité de ceux qui les fournissent.
    La croissance a tout à y gagner. Mais les multinationales se foutent absolument de la recherche. Ce qui compte c'est la vente. Pas l'imagination au service du Progrès. Résultat: les budgets de la R et D dégringolent.
    Actuellement, la France est à la queue des pays déposant de brevets, mais dans ces derniers, aussi, les grands groupes ont compris qu'il valait mieux dominer le marché et vendre sans se fatiguer et...s'entendre avec les copains pour partager les profits.
    A terme, ils visent la fabrication, promotion et diffusion par des machines. Il n'y aura même plus de frais de personnels.
    L'innovation? Du temps et de l'argent perdu...pour les actionnaires.
    L'imagination au pouvoir?
    Encore un soixantehuitard vieillissant qui...s'imagine que l'on peut changer non pas le monde mais ceux qui le dirigent.

  • Promesses de salaires en hausse

    Hourra!
    ''Les augmentations de salaires sont, a-t-on dit, légitimes!''
    Pour une découverte, c'en est une.
    A croire que toutes les demandes, toutes les manifs, toutes les revendications, même les plus polies, ne l'étaient pas.
    A croire qu'un SMICARD, absent de toutes les manifs en question, lorsqu'il réclame, s'il le fait, une augmentation de ses quelques mille euros, devrait plutôt se taire, lui qui, tout le monde le sait, n'est qu'un abominable profiteur du régime qui, devant sa télé dernier cri en grand écran, plat bien sûr, se complaît dans la paresse, le luxe, ses pantoufles, sa Corona et ses loukhoums sur son divan brodé.
    A croire qu'avec ces confortables émoluments, il arrive à payer son loyer (pour...60 m2 et pas 600), ses impôts ( un peu mais tout de même), ses vêtements et ceux de sa progéniture, leur scolarité, la bouffe mensuelle, les assurances et les mutuelles, les frais de voiture, l'eau, le gaz et l'électricité...sans oublier tout ce qui lui restera pour aller se distraire follement et en dansant, au cinéma, avec des livres pour se cultiver et, pourquoi pas, en vacances à la neige puis à la campagne.
    Un ministre, un député, un sénateur, un conseiller général, un maire, ont-ils essayé, ne serait-ce qu'un mois, de vivre à ce régime?
    Oui mais, dira-t-on, toutes ces hautes autorités ont d'énormes responsabilités!
    Ah bon?
    Lesquelles?
    Eh bien, tous les citoyens sont et doivent être responsables.
    C'est juste. Le citoyen lambda est, lui, bien responsable, pénalement, civilement et financièrement. Il l'est devant le fisc, la police, la justice, son patron, son entourage, son assureur et son adversaire en cas d'accident.
    C'est vrai. Par contre, si les dépenses, choix et investissements publics, avec l'argent de nos impôts, sont malheureux, entachés d'erreurs, voire malhonnêtes, qui paie la facture? Qui sont les responsables?
    Personne bien sûr.
    Mais si ballot! Il suffira d'augmenter les impôts!
    Ce sont encore les citoyens lambda qui seront, donc, eux, les seuls responsables.
    Alors où sont-elles ces responsabilités qui valent de tels salaires pour ceux qui n'en ont aucune de véritable responsabilité?
    Ah oui! C'est vrai. Nos édiles sont responsables, disent-ils, devant les électeurs!
    Sans rire? Avez-vous essayé de changer d'un iota la politique de votre ville si vous n'êtes ''que'' simple citoyen?
    Et même: avez-vous tenté, seulement, de prendre connaissance de tout ce que vous avez le droit de savoir concernant les dépenses? Les affectations de crédits? Les embauches? Les frais de déplacements et de missions?
    Et puis, soyons réalistes. Un an environ avant les échéances électorales, tout le monde voit fleurir dans la presse complaisante, elle l'est toujours, des comptes-rendus d'une foule d'inaugurations de premières pierres, de remises de décorations et de réunions, d'apéritifs, et de vins de l'amitié, de félicitations et d'autocongratulations: le bon peuple raffole de ces hochets pour adultes. Et il n'y a rien de mieux pour affiner une belle image de marque d'un candidat.
    Et puis, les campagnes électorales, pleines de promesses, pour les futurs élus et les électeurs, sont indispensables pour affermir la foi de ces derniers, certains, ce coup-ci, que tout va changer...
    Enfin c'est promis.
    Quant aux PDG des grandes entreprises, voire aux haut et très haut fonctionnaires, leurs responsabilités sont tout aussi imaginaires. Aucun d'entre eux n'est responsable de ses propres erreurs sur ses propres deniers. Bien qu'à un certain niveau de rémunération, n'est-ce pas, on serait probablement plutôt solvable...
    Mais non. Même si l'entreprise se porte mal, le congédiement s'accompagne de confortables compensations. Et d'un reclassement, public ou privé, d'autant plus rapide que le carnet d'adresses est plus épais.
    Or donc, pour le petit et moyen peuple, les augmentations de salaires sont pour demain.
    Comme celles des impôts et des prix en euros?
    Comme le disait l'écriteau qui ornait certains salons de coiffure des années 30: ''Demain on rase gratis'. Lorsqu'on repassait, le lendemain et les jours d'après, le panneau était toujours à la même place.
    Et portait toujours la même mention.
    Ad vitam aeternam.
    Quant à l'augmentation des retraites, mieux vaut n'en pas parler.
    Après avoir passé 50 à 60 premières années de leur vie à tenter de vivre, les retraités passent, désormais, les quelques dernières à ne pas trop vite mourir.

  • American (des) illusion

    Les journalistes des gazettes, chaînes et autres ondes déchaînées, qui dissertent quelquefois mais pas toujours, sur les manières de cow-boy employées par les USA pour diriger et le monde et leur propre monde, ne font, en somme, que découvrir ce que pas mal de chroniqueurs ont fait bien avant eux. Et de façon bien plus claire.
    Sans aller jusqu'à mobiliser les mânes de Tocqueville qui, tout en s'émerveillant quelque peu de la démocratie naissante étatsunienne, n'en oubliait pas pout autant ses failles et faiblesses à venir, il suffirait, à nos prudents pamphlétaires hexagonaux de regarder - ou de revoir peut-être - quelques films de Franck Capra.
    Si son ''Extravagant Mr.Deeds'' est pétri d'un idéalisme, déja revendicatif, mais surtout démocrato-romantique des années 30 - la crise battait son plein -, ''L'homme de la rue'' et surtout ''M. Smith au Sénat'', tournés en 1941, année où Roosevelt définissait ses fameuses quatre libertés (d'expression, de culte, d'absence de peur et de besoin) mettaient carrément les pieds dans le plat... Heureusement, le maccarthysme des années 50 ne sévissait pas encore car Capra, malgré ses films d'aide aux efforts des USA en guerre, ne serait pas passé indemne entre les gouttes de l'averse censée éteindre les menaces imaginaires de l'incendie que représentait, paraît-il, le parti communiste US.
    Car, révolutionnaires, ces deux derniers films, M. Smith en particulier, l'étaient, et le sont encore. De véritables tirs de barrage visant le capitalisme ''à l'américaine''. Pouvoir de l'argent, de la presse vendue - ou achetée comme on voudra - corruption des politiques, membres des institutions autoproclamés, inefficaces et inamovibles ou cooptés: tout y est.
    Seul problème du film: the happy end qui, si elle ne trompe personne dans les films sentimentaux, se révèle ici, après coup, frappée au coin d'une illusion portant à rire si elle n'incitait plutôt à pleurer.
    Penser que le David sans sa fronde puisse l'emporter dans son combat contre le Goliath ploutocratique relève du plus pur et plus angélique rêve sans lendemain.
    Car même à l'époque, la rédemption d'une société matérialiste, déjà coupable de se prétendre tout à la fois maîtresse, guide et recours du monde, ne trompait que les bons peuples, américain et surtout européens qui eux en plus, allaient avoir bien besoin de sa puissance pour se libérer de l'emprise de son horrible concurrente directe.
    Qu'en est-il resté?
    50 ans après, si les films hollywoodiens sur la corruption du pouvoir sont tellement courants qu'ils en deviennent bénins, coutumiers, totalement inoffensifs, en 2005, le pouvoir de l'argent, ses incroyables abus et toutes ses dérives ont, désormais, gagné leurs lettres de noblesse. Le Mal d'avant-guerre est, carrément, devenu le Bien. Bible en main, bien sûr, puisque c'est le meilleur moyen de tout légitimer, en réinstaurant le principe du pouvoir, de la royauté, de droit divin. Qui peut tout se permettre et qui se permet tout.
    Tiens! On a connu ce droit-là, nous aussi, dans la France de nos rois ''d'avant''.
    Et aujourd'hui?
    Bien que prétendant être laïque, le pouvoir de notre Etat à nous, s'appuie aussi peu ou prou sur un électorat revendiqué par une religion catholique qui reçoit en paiement de son amitié 12% de nos impôts puisés dans la poche des contribuables sans leur demander leur avis.
    Les Etats-Unis ne font donc pas école: ils se contentent de perpétuer un système qu'ils n'ont pas inventé mais bougrement perfectionné..
    Certes, il n'est pas mauvais de se rafraîchir la mémoire en revoyant ces films. Après coup, ils prophétisent le problème...pas sa solution.
    Alors, l'Amérique puritaine terrassant le dragon économique? Une bien belle allégorie, digne de figurer à la fois dans l'anthologie des films utopiques et des illusions perdues.

  • Prévention santé

    Le réseau Ressources, qui, dans les Hauts de Seine, a pour spécificité d'éduquer à la prévention des problèmes de santé, est menacé de disparaître faute de subventions. Cette spécificité se focalise, en priorité, sur les toxicomanies, les malades en milieux défavorisés, les jeunes dans les cités, les alcooliques, bref, les ''cas'' plus ou moins sociaux.
    Certes, le but du réseau est hautement louable. Et la menace qui pèse sur lui, dont FR2 nous a fait part hier soir, n'est qu'une microscopique partie émergée de l'iceberg de l'énorme gaspillage sur lequel se fonde le système français de santé. Que, paraît-il, le monde entier nous envie.
    Point commun de la médecine, de cette politique de santé, de la Sécu, de la société tout entière: il faut vaincre le mal, c'est-à-dire la maladie.
    Fort bien mais avec quoi? Eh bien, avec le diagnostic, et les traitements soit chirurgicaux soit médicamenteux.
    Nous y voilà.
    Les médicaments? Cà veut dire le traitement curatif. Donc...après. Une fois le mal déclaré.
    Quand j'étais gamin, , il y a une bonne cinquantaine et même soixantaine d'années et plus, en cas de problème de santé, le médecin de famille nous apprenait, à mes parents d'abord qui me l'inculquaient ensuite, les vertus de la diète, du bouillon de poireaux et, avant tout, des fruits, des légumes, des fruits secs, des lentilles et de la tempérance en matière alimentaire. Et il y allait, de temps à autres de l'adage selon lequel: ''On creuse sa tombe avec ses dents''. Au pire, il appelait à l'aide la teinture d'iode et les ventouses. Et même puisait dans la pharmacopée naissante. Mais il s'en méfiait et disait: ''Tu as été fait pour vivre non? Tu crois que ton corps, à toi ne le sait pas?''.
    ''Prévenir vaut mieux que guérir''. Rigolo: on apprenait çà à l'école. Dans notre cours de morale d'ailleurs.
    Dans le corps médical, si l'on s'en souvient il est vrai, on appelle çà la médecine préventive.
    Toutes ces choses, d'uns simplicité biblique, nos médecins généralises et spécialistes, mais aussi nos journalistes chroniqueurs médicaux, experts autoproclamés, les découvrent avec ravissement et nous en tartinent des colonnes entières. Ils se mettent à la mode.
    Avec modération, il est vrai. Braves mais pas téméraires. En effet, le sacro-saint principe de la médecine curative, diagnostic, médicaments, chirurgie, thérapies diverses, tient toujours le haut du pavé.
    Et dire que le pouvoir des trust pharmaceutiques est considérable, est un peu faible.
    Et puis, pour pouvoir expliquer aux ignares de lecteurs, le pourquoi et le comment de tous les boboventrous et d'autres parties du corps, qui accablent l'Humanité souffrante et geignante, il faut demander conseil à des médecins. Dont la vertu première, du moins jusqu'à ce jour, n'a pas été de freiner partout la (sur)consommation de médicaments dont le moindre mal serait qu'elle ne creuse que le trou de la sécu sans ravager notre santé par la même occasion.
    Car la plus extraordinaire invention de la médecine dite moderne est d'avoir instillé dans l'esprit des hommes la négation des possibilités d'auto-réparation du corps humain et les vertus, maintes fois constatées et reconnues, des médecines...autres: remèdes de ''bonnes femmes'' (donc nuls...)et médecines locales ou douces, dont la seule qualificaftion feraient comprendre au premier crétin venu que ''l'autre'' est dure. Donc, agressive. Donc destructrice. Et de quoi, on vous le demande? De vous, de moi, de l'Humanité en général.
    La médecine moderne, la nôtre, se mettrait-elle pourtant à bégayer quelquefois? Un exemple: après avoir clamé à tous vents que le cancer était une affaire quasiment réglée, la médecine officielle consent à reconnaître que ''çà'' augmente. Et de manière inquiétante.
    Tiens donc! Y aurait-il besoin de nouvelles subventions pour justifier de nouvelles recherches?
    Quant aux médicaments...Science et Vie, il y a quelques mois, faisait le compte, très documenté, de ceux qui n'ont aucune action valable, de ceux dont l'efficacité n'était pas tellement prouvée, mais aussi de ceux qui présentent de réels dangers. Sans oublier de ceux qui font doublon, qui sont trop chers etc.
    On n'a pas tellement entendu parler de fermes décisions prenant en compte ce constat dans les nouvelles mesures prises pour tâcher de combler le trou que vous savez.
    Si, on en a pris des mesures: ponctionner les malades, ponctionner les mutuelles donc, aussi, ceux qui font leur possible pour ne pas le devenir, ponctionner les retraités (pour les pousser plus vite à la tombe?), moins rembourser dents et lunettes car les vieux qui deviennent de plus en plus vieux, çà va comme çà. En mangeant moins et en voyant moins, il y a de bonnes chances qu'ils maigrissent ou/et se ramassent et passent ainsi plus vite l'arme à gauche. N'a-t-on pas entendu un élu de haut vol, et d'une bien basse délicatesse remarquer ''qu'après tout, les 15.000 morts de la canicule, c'était autant de retraite en moins à payer.''?
    Et les 30 à 50.000 produits chimiques qui nous pourrissent la cervelle et les entrailles? On n'a pas beaucoup entendu la Commission Européenne s'insurger contre les pressions du lobbying des industriels inquiets des mesures qui risqueraient de les contraindre à fabriquer moins et plus propre!
    Qu'en disent les médecins? Ils manifestent au nom de la médecine préventive ou font-ils grève parce qu'ils veulent voir augmenter leurs honoraires? A part quelques illuminés qui piaillent qu'à ce rythme, nous et les générations à venir, sommes condamnés, il ne se passe rien.
    Au fait, et le principe de précaution dont nos oracles ont plein la bouche au point qu'ils risquent l'asphyxie en en parlant même la bouche pleine?
    Hommes politiques, corps médical, journalistes: que de guides sûrs pour des personnes sensées - ou censées l'être - qui, lorsqu'elles sont malades ou craignent simplement de le devenir, ont acquis définitivement le réflexe du recours au sauveur, au père, voire au guide suprême. Aux gourous?
    Quand on pense au ramdam fait autour de la centaine de ''sectes'' - le terme n'a aucune valeur légale mais il est bien commode pour vendre de l'info - dont on présente les responsables comme, justement, des gourous, on voit le degré de bourrage de crâne que les medias font subir à ceux qui, ô merveille, paient en plus pour être coulés dans le moule de la pensée standardisée et être persuadés qu'ils exercent leur libre-arbitre en ''choisissant'' parmi les représentants d'un...système unique. Les gourous il n'en existe que dans les groupes de dangereux illuminés, mais pas dans les medias, pas en politique, encore moins dans le système de santé n'est-ce pas?
    Bof! La médecine préventive là-dedans...
    Allez je m'arrête. Cà me rend malade.