Nombre de religions ont estimé qu'il fallait bien, pour organiser un Univers aussi incroyablement sophistiqué que le nôtre, une intelligence organisatrice au-dessus de çà. Les scientifiques athées, eux, n'y croient pas, bien sûr. Mais ils ont, tout de même, ont inventé une religion, et entraînent les gogos à leur suite, en ne parlant pas de Dieu mais d'Environnement, de Nature...Cà change tout, évidemment. Et, bien sûr, çà donne toutes les réponses à toutes les questions. Enfin...çà les renvoie à plus tard. C'est plus commode.
Ceci dit, religions en tête, l'Homme (majuscule SVP), s'est mis en tête que Dieu, qui avait dit de s'ocuper de la terre c'était pas mal mais qu'en fait, il fallait faire plus. Il fallait a-mé-lio-rer. Po-si-ti-ver! Na!
On allait voir ce qu'on allait voir!
On a vu.
Les villes, les cités-dortoir, les beaux quartiers et les banlieues, les autoroutes, les pollutions de l'Exxon Valdez, les barrages de Malpassé, les TGV que les Ricains ne-veulent-pas-ils-savent-pas-ce-qu'ils-perdent, les chasseur-défenseurs-de-la-Nature, les déchets-nucléaires-et-autres-qu'on-sait-pas-où-fourrer, MacDonald, Harley-Davidson, le Dow Jones, le Boeing 747, les deux guerres mondiales et l'amiante, ah l'amiante....
Tout de même, tout de même. Des agro-énarquo-décideurs soudaint visités par l'Esprit ont, tout de même, décidé, c'était hier ou presque, de rendre la Nature à sa tranquillité originelle. Du moins à 98 ou 99%.
Et voilà. La France, première dans le monde, va donc geler complètement quelques milliers d'hectares dans le Vercors et laisser la Nature se débrouiller seule, sans intervenir, sans l'embêter, en observant, durant 10, 50, 100 ans et plus, comment elle s'y prend pour se construire, se déconstruire, s'améliorer, se re-construire.
Bonne idée non?
Juste quelques questions.
Il aura fallu 6.000, 100.000, voire une foultitude de millions d'années pour permettre aux plus intelligents aux meilleurs d'entre nous de s'apercevoir que la Nature est fort capable de nous donner un environnement qui favorise NOTRE vie, si on lui fiche la paix?
Et puis, dites, au fait, ce truc-là, on ne le pratique pas déjà? Dans les Parcs Nationaux?
Oui! Ils sont plus petits et on y intervient pas mal, mais la protection dont ils bénéficient ne les empêche pas de se dégrader. Lentement mais sûrement. La Pollution, les pollutions, elles, nous donnent des leçons: elles ignorent les frontières. Comme les multinationales.
Enfin, Lorsque, dans 50 ou 100 ans, l'heure sera venue de faire le bilan, qui sera, on le sait par avance, très positif pour ce qui est de savoir s'il est opportun voire intelligent de foutre la paix à la nature, quel effet cette expérience aura-t-elle eu sur le reste de la planète qui sera dans un état catastrophique?
Pardon? Comment?
Parce que vous croyez vous que les pays riches, pour garder leur bon standing, et les pays pauvres pour y arriver, vont s'arrêter de consommer et de polluer? Vous croyez que l'Homme, - ah, quel bel Homme hein? -, va se montrer digne du nom qui l'honore et de l'intelligence, du coeur, de l'amour et du bon sens qui, dit-il lui-même, le caractérisent?
Eh! Dites! Ca va comme çà hein.
C'est une chronique sérieuse ici.
JOURNAL-INFO - Page 108
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Quel Homme!
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Les Français fichés
On savait que les fichiers existaient, qu'ils étaient nécessaires, voire indispensables côté sécurité des personnes et des biens, par exemple. Pour ce faire, il est des raisons tout à fait louables voire précieuses de ficher les citoyens, concernant leur sécurité, leur santé voire leur vie.
Mais ce qu'on ne savait pas c'est que certains services ou administrations définissent, eux-mêmes, les critères suivant lesquels ils vont mettre les Français en fiches. Et suivant des principes disons plutôt bizarres. En tous cas obscurs et non révélés. Donc qu'il faut cacher...Et pourquoi on vous le demande...
Si l'on conçoit l'utilité, et même le côté indispensable de la mise en fiches, et en fichiers, dans des systèmes tels que ceux de la Sécurité Sociale, des banques, surtout des établissements centralisateurs, ou des services chargés de surveiller les fraudes ou le grand banditisme, on comprend aussi que les services fiscaux, estiment indispensables de tout savoir sur les contribuables.
Néanmoins, à ce stade, on peut se poser pas mal de questions.
Sans vouloir revenir sur ''l'affaire'', tempête dans un verre d'eau de boudin, des dossiers sensibles perdus, en fait partis à la poubelle, on peut se demander pourquoi les hautes personnalités - et lesquelles - ont droit au traitement de faveur qui consiste à mettre leurs déclarations à part, voire à les mettre sous clef!
Est-ce, justement un traitement de faveur à l'issue duquel ils vont bénéficier de mesures les favorisant? Les pénalisant? Et pourquoi?
Les suspecte-t-on? Et de quoi?
Ont-ils quelque chose, voire des choses, à cacher?Et lesquelles?
Veut-on éviter que les déclarations se retrouvent dans certains journaux? En réalité d'un seul paraissant le mercredi après quoi, bien sûr, braves mais pas téméraires, tous les autres journaux s'engouffrent dans la brèche!
Mais dans ce cas, pourquoi? Parce qu'elles ne correspondraient pas, ces déclarations, à la ''réalité''? Et à laquelle?
Le moins qu'on puisse dire est bien que la transparence, clamée sur tous les tons par certains politiques qui voudraient tellement nous en persuader, n'est pas au rendez-vous.
Et puis, dernière nouveauté: les services fiscaux viennent d'inaugurer un critère très particulier, plus que très particulier d'ailleurs, ahurissant serait le mot, accolé en plus à l'adjectif scandaleux, c'est le critère de...la religion.
Eh oui, braves gens.
Lorsque vous faites un chèque à l'intention de votre église, de votre temple, de votre synagogue ou de votre mosquée, vous avez le droit d'obtenir un reçu qui vous permet de déduire de vos impôts, 60% de la somme en question.
C'est magique non?
Certes: mais sachez qu'en même temps, le fisc sait, bien sûr, qui vous êtes et au bénéfice de quoi vous faites ce don. Donc, d'en déduire votre religion, ou religion supposée, ou de la religion que vous appréciez, sans pour autant en faire partie.
Pas bête hein? Mais pas blanc-bleu non plus.
Les lois du Reich nazi, la Gestapo en particulier, faisaient de même. A l'époque, ils n'avaient pas d'ordinateurs, mais ils avaient des machines à calculer et à enregistrer, et surtout, savaient fort bien en plus des noms et adresses, tout ce qui concernait les aïeux des individus jusqu'à la nième génération sans oublier, bien sûr...la religion.
Oh, bien sûr, ''ce'' n'était pas pareil. Et comparaison n'est pas raison etc, etc. Absolument d'accord.
Effectivement, ''ce'' n'est pas pareil. Non, non. Ce n'est pas pareil parce que c'est mille fois plus efficace de nos jours.
En quoi et qui cela peut-il intéresser, et dans quel but, de savoir quelle religion vous pratiquez ou laquelle de toutes celles existant sur la Terre vous trouvez la plus sympathique?
Et pourquoi ne pas rendre la chose publique?
La honte de faire quelque chose de pas joli joli?
Ou de soulever un tollé fortement dérangeant?
La transparence on vous dit...!
Que va dire l'Europe quand elle saure? -
Bolkenseillières for president!
Bolkenstein, vous connaissez maintenant? C'est vrai, on en parle beaucoup. mais quelques précisions s'imposent.
On va vous expliquer. Enfin un peu. Parce que plus pervers que lui, tout le monde meurt. Cà vient d'ailleurs.
On va pas vous gaver avec trop de détails mais tenter de prendre un chouïa de recul.
Rappel d'un petit exemple: losqu'une mère de famille, seule dans la vie avec un enfant, payée au (vertigineux) SMIC (1) sera doublée sur le fil par une concurente polonaise qui acceptera de faire le même boulot pour 150 Frs par mois, hein, que va-t-il se passer?
Ben évidemment qu'elle va se faire inscrire à l'ANPE...sauf que bientôt, l'ANPE, hein...Pffuit?
Bon!
Autre gentillet cas de figure: lorsqu'un ingénieur de base, pas de Grande Ecole (encore que...), sera, lui, remplacé par un équivalent Roumain qui bossera pour 1.000 balles mensuels, hein? Que va-t-il se passer?
Et tout le reste à l'avenant?
C'est exactement ce qui nous pend au nez lorsque la directive en question sera adoptée par des députés à 70.000 Frs par mois qui ne seront pas menacés par des concurents néo-européens dont les salaires seront, eux, automatiquement, remontés au même tarif! Eh oui! Les responsabilités vous comprenez...
Alors? C'est pas une idée qu'elle est bonne la directive Bolkenstein?
D'autant que, tout à fait par hasard, Monsieur Ernest-Antoine Seillières, patrons des patrons, a rappelé, avant-hier, que le SMIC français était carrément d'un montant VER-TI-GI-NEUX! Vous sentez rien venir vous?
Calmez-vous! Prenons ensemble un peu de distance dans l'Histoire.
Vous vous souvenez de 89? 1789?
A l'époque, toute la noblesse mais plus globalement la classe possédante sentit drôlement fort le vent du boulet!
Rendez vous compte! Si ''çà'' se propage partout ce machin-là, fini de rigoler et de prospérer sur le dos des esclaves comme depuis 5.000 ans.
L'industrialisation aidant, la classe aisée, pour faire dans la litote, reprit le dessus et investit à tout va, avec l'aide anglo et saxonne, déja maîtres dans l'art de faire bosser.
Catastrophe! Les syndicats pointèrent leur nez!
Pire, la Révolution Rouge de 17 menaça le monde entier!
C'était pire que tout cette histoire: il allait falloir payer le travail à son vrai coût? Et sur la planète entière en plus!
Eh oui: Il a fallu et, horreur, çà a marché! Durant 70 ans, les Riches ( il n'y a pas d'autre mot plus précis) ont été contraints, ah les malheureux, de donner aux...autres, des salaires qui leur ont permis de vivre.
Mais aussi d'alimenter un peu le marché et l'économie non? Qui ont bien fonctionné non?
Mmmaouaie! Comme-ci, comme-çà. Mais çà c'était juste un effet secondaire. Mais continuer à payer des salaires, çà va nous mener à la ruine!
Alors, il fallut batailler ferme contre ces syndicalo-bolcheviks! Thatchérisme, reaganisme, nixonisme et bushisme (du père avant le fils plein d'esprit saint) ont eu raison de la vraie bête immonde: ces sales pauvres qui ne veulent plus l'être.
Enfin, Dieu soit loué comme on dit chez les protesto-cathoriches, un autre 89 survint. Le mille neuf cent...89!
St George Uncle Sam finit par vaincre le dragon rouge! Lui et même son copain, le dragon rouge mais jaune. Dont St George devrait, d'ailleurs se méfier car celui-ci de dragon, il ne fait pas de cadeau ou s'il en fait, c'est avec des drôles d'idées derrière sa vilaine tête pleine d'écailles.
Tout allait fort bien mais patatras, voilà-t-il pas que surgit l'Europe, encore l'Europe et les fondus genre de Gaulle qui ne veulent plus de Big Brother.
Heureusement, car il y a toujours des heureusement dans les sagas disneyo-hollywoodiennes, l'Angleterre était là pour veiller au grain. Chez les British, on parle anglais, bien sûr, on n'aime pas l'Europe, on renseigne les Ricains, mais on conduit à gauche, on garde la livre...et on palpe les suvbventions européennes.
Et surtout, comme on bosse pour les USA, on fout la pagaille sur le Continent. En l'inondant des idées et pratiques néolibérales qui vont du jean et du Maccocacola aux billgateries en passant par la Kultur US le Dow Jones et le Nasdac. Faudrait voir à ce que l'histoire de 89 (1700 pas 1900!) recommence pas hein? Is'nt it?
Aujourd'hui, des copains de la Grande Anglo-Amérique, il y en a désormais des tas en Europe.
Bolkenseillières en fait partie. C'est lui notre futur vrai président.
Mais cette trouvaille néolibérale hystérique ne serait-elle pas bonne, des fois, pour l'économie européenne?
Ah bon?Imaginez un peu que la disparité de salaires et de régimes sociaux soient mis en oeuvre aux Etats-Unis? Vous voyez la pagaille?
Certes, les 50 états ont des lois différentes, mais surtout pas celles concernant les profits et tout ce qui tourne autour.
Alors, pour crever cet abcès européen, pour extirper les idées bolcheviques qui y restent encore dans les coins, rien de tel que de susciter un foutoir monstre sur le Continent, en lui imposant des mesures européennes...inventées par les américains à l'usage des sauvages, des natives, des nègres quoi!
Vous pensiez vous que l'esclavage c'était terminé?
Les Sudistes n'ont pas dit leur dernier mot vous savez. Booth l'avait crié lorsqu'il révolvérisa le républicain (eh oui!) Lincoln: ''Le Sud a vaincu et vaincra''.
Heureusement que Roosevelt n'a pas laissé de descendance et que celle de Kennedy n'a pas brillé par sa combativité, sinon...Encore que démoblicain ou répucrate, c'est étoiles blanches et rayures rouges non?
Voili, voilà!
Partis politiques, philosophies, régimes, dictatures, républiques, démocraties, idéologies...vous n'avez pas encore compris? Vous n'avez pas compris que tous ces machins c'est écran de fumée et amusettes de patronages? Et que le vrai conflit, la vraie lutte c'est les riches contre les pauvres. En fait, les riches SUR les pauvres?
Vous n'avez pas encore compris ce que Salomon (encore lui), dans son livre des Proverbes (encore eux) disait il y a 2800 ans, ''L'homme domine sur l'homme pour son malheur''? Et que, lui, à la tête d'une fortune auprès de laquelle celle de Bileguète n'était que de la zoubia, savait, tout de même de quoi il causait quand il disait aussi que la ''richesse ne satisfait pas le riche''?
Les Riches ont en fin gagné. Qui mieux est, ils ont, en plus, Bible à la main, récupéré Dieu lui-même. Pour montrer aux bons peuples de la terre que le pouvoir suprême, eh bien c'est redevenu comme avant: de droit divin.
Certes, certes. Il serait tout de même intéressant de savoir ce que lui en pense, Dieu.
A la place du pouvoir libéralo-protesto-catho-européo-américain, nous, on se méfierait...
(1):..comme a si joliment dit avant-hier Monsieur Ernest-Antoine Seillières. On sait pas trop si sa fille y arriverait en faisant des ménages pour un SMIC par mois. -
Retraités: consommateurs ou consommés?
Lundi soir dernier sur TCM, ''Soleil vert'', de Richard Fleischer nous a permis de voir une oeuvre d'un genre quasi unique: un film prémonitoire qui, non seulement ne s'est pas trompé, mais dont la prédiction se réalise sous nos yeux.
En effet, rares sont les films de science-fiction qui arrivent à échapper à ce lot commun à ces oeuvres: trente ans après, ils font sourire, voire franchement rire tant leurs prévisions sont passées à côté de la réalité bien différente découverte au moment où on rigole.
Cette fois-ci, d'ailleurs, pas question de rigoler: le côté prémonitoire, nous le vivons déja. Et il n'est drôle que pour les happy few qui en profitent. Pas pour la grande majorité des humains qui paient la note.
Le thème: un inspecteur de police US, enquêtant sur un meurtre non élucidé, finit par tomber sur l'explication ultime: le crime est en relation étroite avec le système sur lequel fonctionne la société du futur: par manque de nourriture, les jeunes et adultes vivent en boulottant les vieux. Tel que...
La vérfité toute...crue. ''Ils''ne consomment plus, donc, on les consomme.
Ils ne bouffent pas tellement, de toutes manières. Donc, on les bouffe. Recta!
Certes, pour préserver le minimum de sensibilité que ce système a encore préservé chez les consommateurs, on leur cache l'origine de ce qu'il consomment. En fait, on évite ainsi qu'ils ne se posent trop de questions et en viennent à se révolter...
Mieux, on use d'un des stratagèmes primaires dont regorge le marketing: on magnifie le produit en l'appelant ''Soleil Vert''. Ce faisant, on inclut dans la dénomination de cette espèce de biscuit de chien, à la fois la chaleur et la force de l'astre du jour et la couleur de l'écologie...d'autant plus appréciée qu'en ces heureuses et lointaines années à venir, l'herbe, les fleurs et les arbres...et tout le reste, auront disparu.
Pourquoi prémonitoire?
Il est vrai que les classes dominantes ont toujours, peu ou prou et plus ou moins discrètement, fondé leur confort sur le travail, la peine, la douleur, voire la vie des classes dominées. Toutefois, c'était à mots et actes couverts. Et par systèmes médians interposés: taxes et impôts, salaires, troc puis monnaie, services bancaires, vie à crédit, toutes choses d'apparence normale mais qui n'étaient qu'habitudes bien utiles inculquées dès l'enfance.
Dans le film, plus rien de tout cela. Les vieux qui ne servent plus à quoi que ce soit, n'ont plus à offrir que leur bidoche et leurs os à la société. Strictement identique, comme processus, à celui mis en oeuvre par les nazis qui, après avoir fait main basse sur les biens de leurs victimes, récupéraient la graisse de leurs tissus pour en faire des savons, leurs cheveux pour en faire des sacs et leurs os pour en faire des engrais ou de la farine animale, sans oublier leurs lunettes, leurs dents en or et leurs alliances bien sûr, pour leur petit magot.
Même manières!
Mêmes idées et même combat?
Où en sommes-nous aujourd'hui?
Nous le voyons. En ouvrant bien les yeux s'entend On commence, mollo mollo bien sûr, par serrer le quiqui aux vieux en diminuant leurs remboursements de soins oculaires et dentaires - tout ce qui leur permet de vivre -, on leur sucre petit à petit leurs retraites en laissant se creuser, sans espoir d'amélioration, le fossé qui les sépare du coût de la vie; on augmente la RDS et la CSG; on augmente les tarifs des mutuelles (sic) en les pénalisant selon leur âge; on facilite, on nourrit l'opposition des générations par un système médiatique bien pervers: on honore les maisons de retraite mais on empêche les vieillards de finir leurs jours dans leurs propres familles. Enfin, les medias qui bêlent d'admiration devant les quinqua et sexa qui ne se laissent pas abattre, ne se chagrinent pas trop du sort fait aux mêmes quand, passés 45/50 ans, ils sont rejetés par un monde du travail gouverné par la seule rentabilité.
Mieux, des associations aux visées éthiques inattaquables, et qui ont pour but ''d'aider à une fin digne'', se constituent tandis que les élus du peuple se concertent sur l'opportunité d'une loi favorisant ces ''départs volontaires'', que certaines infirmières ou aide-soignantes ont déja pas mal anticipé au point que, tout de même, la justice s'en est émue.
Encore 5 à 6 ans, voire moins, et c'est la croissance qui décidera de jeter en fin bas le masque. Question de temps? Oui, oui. Mais le processus est bien enclenché.
Cà fait pourtant longtemps qu'on aurait dû s'en douter.
Dans les medias, toutes les morts sont égales, nous prétend-t-on. Ouai. Mais certaines plus que d'autres.
Un vieux renforcé par un ''scoot'' et qui se casse le col du fémur et en meurt trois semaines plus tard, ''çà'' fait une nécro. Tout simplement.
Un enfant qui se fait écraser par une voiture, çà donne au moins une ou deux cols à la une ou à la 2, et encore plus en rubrique locale.
A fortiori, un ministre qui infarctuse ou un député qui casse sa pipe, et c'est le branle-bas de combat dans les rédactions.
Vrai?
Et pour un septuagénaire-lambda qui claque de son cancer, rien?
Ah, on oubliait. Les patrons de presse, et les journalistes avec eux, piaillent que les jeunes, les personnalités, les vedettes, çà plaît plus à tous les citoyens qui font les beaux taux d'Audimat..
''On '' dit çà en oubliant que si on ne leur a pas demandé leur avis, on les a, de toutes manières, bien éduqués pour cela. Et que ces lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, s'ils n'avaient que des infos convenables à se mettre dans l'oreille et sous les yeux, ils s'en contenteraient.
Ah. On oubliait.
Toutes choses égales par ailleurs, dirait-on en énarchie, bouffeur ou bouffé, ti crève quand mêm'. -
Kilimandjaro: ta neige fout le camp!
Lorsque j'ai photographié mon copain Truong devant le mont Kilimandjaro, il y a de cela...pas mal de décennies, il n'était pas encore classé - le mont - au patrimoine de l'humanité. Il l'a été seulement en 1987, cent ans tout juste après sa première ascension.
Ce qui nous avait frappé, Truong et moi, c'est non seulement le fait qu'à distance, son dôme glaciaire flottait, immaculé, sur une masse nuageuse au-dessus des plaines du Serengeti (côté Kénya), mais qu'en grimpant sur ses pentes, on passait de la savane herbeuse à la végétation subtropicale puis carrément à la verdure suisse alémanique. Des papayes jusqu'aux cerises!
Aujourd'hui, les photographes, chasseurs et touristes devront pédaler ferme pour aller photographier son glacier avant que ses célèbres neiges qui fondent comme...elles au soleil et surtout à la chaleur des combustibles fossiles, aient complètement disparu.
Tout aussi tristement qu'on disparu les centaines de milliers d'éléphants, les espaces inviolés, et même, pire encore, une certaine forme de dignité individuelle des autochtones.
En effet, à l'époque, comme tout bon beauf ethno-francocentriste, je voulais tirer le portrait de certains Masaïs mais ils m'en ôtèrent très vite l'envie. D'abord par un refus sec mais poli puis sur mon indécente insistance, par des menaces non dissimulées, lance au fer de 50 centimètres à la main. Les gars en question avaient, bien avant nous, la notion très ferme du droit à LEUR image.
Et me rappelaient, par là même, que s'ils venaient en France, j'aurai trouvé bizarre leur intention de photographier les indigènes de ma famille, auvergnats ou périgourdains..voire parisiens, dans nos vêtements traditionnels et nos occupations quotidiennes: achat de baguette, paiement des impôts et autres dégustations de petit noir de comptoir, sans oublier les blagues salaces et la gastronomie locale à base de cochonneries sans cesse réinventées.
Aujourd'hui, ils figurent, ces ''indigènes'', et sans barguigner, dans les albums ou dans les films de nos bulots explorateurs qui, avec d'excellentes prétextes de protection de ces malheureux, se font de confortables rentes et incitent encore plus les touristes à aller leur pourrir la vie.
Mais, n'est-ce pas, nous dit-on, aujourd'hui ils sont très coopératifs. Mieux: ils aiment ''çà''. Ils ont compris que ''çà'' va les aider à se protéger. Puisqu'on vous le dit!
Quant aux éléphants, déjà à l'époque, le braconnage et la contrebande battaient leur plein et, tenez vous bien, au bénéfice de hauts personnages, dont on susurrait, avec prudence qu'ils se situaient au plus hauts niveaux de l'Etat. Sûrement un des aspects les plus notables du Progrès qu'avaient apporté avec eux les Britanniques à qui, en matière de colonisation, nous n'avons, d'ailleurs, guère de leçons à donner.
Grosse différence: le Tanganyka de l'époque s'appelle aujourd'hui Tanzanie.
C'est fou ce que çà change.