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  • Chasse: quand le gibier se rebelle...

    Un cerf vient de tuer un chasseur en haute Corrèze.

    Alors comme çà, le gibier se défend ?

    En mettant, en plus, en oeuvre la sacro sainte science guerrière, réservée aux seuls humains, et qui veut que la meilleure défense passe par l’attaque ?

    Croyez moi ! Même là, il n’y a plus de respect !

    C’est le monde à l’envers !

    Si le gibier se met à se rebeller, à renverser les règles, à faire preuve d’un choquant manque de savoir-vivre et d’irrespect des convenances séculairement bien établies et à mettre en œuvre un criminel savoir-faire pour se défendre, ou va-t-on ma doué ?

    Non, ne croyez pas que nous nous moquions ici d’un mort et des circonstances de son tragique décès.

    Le malheureux et sa famille sont, évidemment, bien à plaindre, encore que nos regrets ne leur apporteront pas une très grande consolation.

    Néanmoins, il en va, malheureusement, de ce fait divers, comme de tous les abus dont notre civilisation est faite.

    Les plus forts s’étonnent lorsque les plus faibles se révoltent pour ne pas être détruits.

    Eh oui !

    N’oublions pas, tout de même, que la Nature a été confisquée au seul bénéfice des chasseurs.

    Il faut, désormais, bien du courage, un casque lourd et un gilet pare-balles, si l’on veut ramasser quelques champignons, promener ses gosses ou les élèves d’une classe verte, ou simplement se dérouiller les jambes en respirant de la chlorophylle.

    Et pas seulement en période de chasse, car il faut compter avec les statistiques qui nous apprennent que, bon an mal an, les accidents inopinés, dus aux chasseurs qui pratiquent en périodes ou en zones interdites, ne sont pas légion mais existent quand même.

    Alors, personnellement, faire partie du zéro et quelque chose pour cent, des tués par armes de chasse à des endroits et à des moments où l’accident n’aurait jamais, au grand jamais, du se produire, ne me sera pas d’un grand réconfort lorsque je serai entre quatre planches.

    Même si ma famille obtient l’assurance que le ‘’maladroit’’ sera sévèrement grondé et  se verra infliger la très sévère punition consistant à lui confisquer son arme et son permis de chasser durant au moins une saison de chasse…

    LE LAPIN AVEC UN FUSIL

    Au fait, vous vous souvenez de la comptine chantée par Chantal Goya, qui n’avait, d’ailleurs fait que reprendre une chansonnette bien ancienne ?

    ‘’Ce ma-tin, un-la-pin, a-tué-un-chasseur.

    ‘’C’é-tait un-la-pin-qui, a-vait-un-fu-sil !’’.

    Elle m’a toujours semblé rigolote cette chanson.

    Et émouvante à la fois.

    Elle m’a ravi quand j’étais tout mouflet.

    Pourquoi donc ?

    Parce qu’elle m’a fait rêver.

    A un monde où les faibles pourraient, enfin, se faire respecter.

    Où les animaux, en rien indispensables à la survie alimentaire de membres privilégiés - ayant le droit de tuer - d’une société repue, ne serviraient plus au ‘’plaisir’’ de ces ‘’sportifs’’.

    Ils n’aiment pas tuer, disent la majorité d’entre eux.

    Ils aiment seulement, assurent-ils écologiquement, se promener dans la Nature en respirant le bon air.

    Qu’à cela ne tienne : ils n’ont pas besoin d’un fusil pour cela.

    C’est aussi encombrant que dangereux ;

    Et les fauves en liberté sont nettement moins nombreux que les Nemrod armés.

    Quant aux délices gastronomiques procurés par le gibier à plume ou à poil, les chefs inspirés dont regorgent les cuisines françaises nous communiquent, régulièrement et à l’envi, toutes les recettes propres à calmer la convoitise voire l’avidité des connaisseurs en la matière  et ce à l'aide de bestioles aussi goûteuses que domestiques.

    Que reste-t-il de cet irrépressible besoin de chasser, camouflé en respectable tradition ?

    Que cette respectabilité n’est qu’électorale.

    Un million et demi de voix cela compte…

    Auprès de quelques dizaines de députés craignant pour leur siège et pas seulement auprès du, ou de la, ministre de l’Environnement, craignant eux pour leur maroquin tout en étant chargé(e) tout spécialement de la protection de la flore mais surtout de la faune bien moins vivace que l’autre, et dont la diversité maigrelette n’a d’égale que la raréfaction des populations déjà affaiblies et amoindries par l’urbanisation et l’utilisation des produits chimiques.

    Etonnez-vous, après ça, que les cerfs deviennent enragés.

    Ah ! Si seulement tous les lapins, toutes les perdrix, tous les faisans du monde se mettaient à se donner la patte pour constituer des bataillons de dangereux révolutionnaires visant à renverser l’ordre établi !

    Du moins dans ce domaine-là !

    Pas demain la veille ?

    Evidemment.

    Il est fort à craindre que ce combat, perdu d’avance, cesse bientôt.

    Faute de combattants.

    Les plus faibles évidemment.

    Cela rappelle, toutes proportions gardées ce qu’il en est de l’avortement, en nous excusant humblement de ce saut du coq à l’âne, aussi soudain qu’incongru.

    ‘’Je dois avouer, me disait un jour un médecin, que les IVG seraient autrement difficiles à décider si les fœtus faisaient un mètre 90, pesaient 120 kilos, pratiquaient le karaté et pouvaient donner leur avis sur la chose…’’.

    C’était une boutade, vu qu’il était...pratiquant…de la méthode.

    Mais elle m’a plongé dans un abîme de réflexion car je n’avais jamais envisagé la question sous cet angle pour le moins curieux.

    Mais plein de sagesse et suscitent de multiples interrogations sur les rapports des humains entre eux, sur ceux des forts et des faibles, des grands et des petits, des ‘’normaux’’ et des handicapés, mais aussi sur le courage, l’honnêteté, la grandeur, etc.

    Ce sont les mêmes raisons, toutes proportions gardées précisons-le de nouveau, qui ont conduit les chasseurs à bousiller en premier lieu les loups et les ours.

    S’ils craignent tellement leur retour, c’est bien parce que ces bestioles ont du répondant et qu’ils en ont la trouille !

    On rigole moins avec un loup un lynx ou un ours qu’avec un lapin ou un perdreau.

    Où est-il le temps où les hommes, les vrais, affrontaient les aurochs seuls et à la lance, pour prouver leur bravoure? 

    Alors, les courageux Nemrod avec leurs flingots, leur couteau de chasse et leurs treillis camouflés…

    Qui n'hésitent ni à massacrer les bestioles  sans défense aucune, ni même, quelquefois les humains, désarmés évidemment, qui osent leur barrer certaines voies privées où les tueurs n'ont rien à faire.

    Juste retour des choses que les chasseurs se flinguent entre eux ou qu’ils se fassent agresser par des bestioles qui ne font que défendre leur vie ?

    On serait tentés de le dire, s’il ne s’agissait pas de vie d’êtres, comme nous, humains.

    Enfin…humains…

    Chasser pour le ‘’sport’’ et imposer sa loi un fusil à la main est-il humain ?

    Tiens, au fait, est-ce démocratique et républicain d'abord? 

  • Pédophilie en questions.

    Une affaire de prêtre pédophile de plus.

    Non, ne pensez pas que nous ayons quelque grief personnel contre cette ‘’secte qui a réussi’’, qu’est l’église catholique.

    Ayant moi-même, été enseigné par des religieuses, puis des ‘’frères’’ des Ecoles Chrétiennes, puis, encore,  par des ‘’Pères’’ du Sacré Cœur, je sais mieux que beaucoup, qu’on peut trouver dans ces ordres, certes, le pire, mais également du meilleur, dont de remarquables enseignants.

    Un d’entre eux m’a dispensé un savoir d’une manière d’une efficacité et d’un dévouement impossibles à imaginer aujourd’hui et qui m’a permis de sauter deux classes d’un coup et d’affronter ma première partie du bacc - à l‘époque où il existait en deux parties- à tout juste 15 ans.

    Ceci pour dire que je n’en suis que plus à l’aise pour leur en être reconnaissant, mais, également, pour ne pas me sentir gêné aux entournures en estimant, et je ne suis pas le seul, que cette nouvelle affaire de prêtre pédophile met en cause de façon toujours plus insistante les autorités ecclésiastiques qui ont couvert, voire couvrent encore, ce genre de crimes dans une institution que j’avais appris à respecter.

    Sans, évidemment, devenir la règle dans la sacro sainte Eglise Catholique, ces abominables histoires ne sont, vraiment, plus des exceptions.

    Et les coupables se révèlent être autres que les minables exécutants : il s’agit, désormais, de leur hiérarchie.

    Ainsi l’évêque Gaillot, qui avait nié connaître les coupables méfaits, a fini par avouer qu’il était au courant et de ces agissements et de la condamnation au Québec du prêtre canadien pédophile.

    Le comble nous paraît être le fait que l’évêque en question comparaîtra en tant que témoin, alors que mentir à la police et à la justice, en particulier dans une pareille affaire, devrait, si l’on connaît bien notre droit, relever de la non dénonciation de crime…

    Par ailleurs, l’on se souvient peut-être que l’évêque en question, s’était distingué par ses médiatiques prises de position et ses vertueuses dénonciations de ‘’ssssectes’’, au côté des associations anti-sectes et notamment de l’ADEFI.

    D’où trois questions qui nous viennent à l’esprit.

    Quid de la position de cette association, entre autres, à l’égard de ces pratiques, désormais inquiétantes, non seulement de crimes relevant des assises mais de dissimulation de ces crimes, au sein de cette ‘’secte qui a très bien réussi’’, pour employer une expression connue ?

    Et quid d’une mobilisation que l’on pourrait attendre de l’ensemble des journalistes et des medias si promptes à partir en guerre contre les nouveaux groupes religieux en pratiquant l’amalgame et l’information-déformation avec une maestria propre à gonfler quelque peu leurs audiences et tirages qui en ont bien besoin ? Est-il plus risqué, plus dangereux de partir en guerre cette fois contre une ‘’religion’’ établie ?

    Quid, enfin, de la vertueuse indignation de certains élus, la moindre n’étant pas celle, identiquement ciblée elle aussi, de M. le député Jean-Pierre Brard, pratiquant l’insulte et la désinformation aux visées probablement médiatiquement auto-promotionnelles ?

    Ce silence, ces silences sont, décidément on ne peut plus assourdissants.

  • Eau: c'est ainsi qu'Hulot est grand!

    De l’eau pure et gazeuse au robinet !

    C’est le plaisir et l’avantage qu’ont, depuis hier, des habitants de l’Est de la France, dont les élus ont œuvré afin que ce qui sort du robinet puisse être bu quotidiennement plutôt que de l’eau minérale en bouteilles vingt fois plus chère.

    Et pas meilleure.

    Certes, il fallait, au préalable, épurer, affiner, et veiller à ce que l’eau distribuée soit rigoureusement inattaquable du point de vue du goût et de la pureté aux plans chimique et bactériologique.

    C’est chose faite.

    Tour de force ?

    Quasiment.

    Il est vrai qu’en un temps où l’on expédie des véhicules télécommandés sur la planète Mars et où l’on se permet de se rendre à un rendez-vous, à la minute et au mètre près avec une comète venue du fin fond du système solaire, une opération de ce calibre ressemblerait, plutôt, à un petit tour de magie sorti de la panoplie du génial petit chimiste.

    Mais il ne faut pas minimiser le geste d’élus qui ont su réaliser une espèce d’impossible, certes relatif, mais digne d’éloges.

    Un petit exploit à mettre en parallèle, pour leur faire honte, à celui que pourraient accomplir d’autres élus à qui les administrés réclament, à cor et à cris, de rendre l’eau du robinet moins calcaire, compte tenu des dégâts que représentent les concrétions qui s’accumulent dans les conduits et les appareils, et des frais démesurés qui résultent des travaux à entreprendre pour apporter remède à cet état de choses qui ne fait qu’empirer dans une bonne moitié de la France.

    Tiens au fait!

    La Fondation pour la Nature et pour l’Homme, du distingué Nicolas Hulot n’a pas pensé à çà !

    Ou plutôt s’est bien gardé d’évoquer le problème.

    Bien qu’il représente des milliards d’Euros en gaspillage d’argent et de dégâts à l’environnement immédiat des foyers français.

    Il est vrai, aussi, qu’il faudrait alerter les Pouvoirs Publics et ce cher Nicolas ne veut pas être accusé de ‘’faire de la politique’’.

    Il lui est plus commode de culpabiliser le citoyen lambda en le persuadant que c’est à lui, et à lui seul, de faire des efforts car c’est lui, lui seul, ce pelé, ce galeux, qui est responsable de la destruction de notre Environnement.

    Et c’est ainsi qu’Hulot est grand !

     

  • Nouvelle Orléans: les femmes aussi?

    Allez, encore un coup sur la Nouvelle Orléans.

    Les catastrophes, hélas, inspirent.

    Comme toutes les crises, évidemment.

    Qui mettent à jour les meilleurs et les pires côtés de la personne humaine.

    Les meilleurs ?

    L’entr’aide, les actes de dévouement, le travail des uns et des autres à se soulager, à se soigner, à se venir en aide, à combattre l’adversité, la douleur, la mort.

    A combattre la méchanceté aussi.

    Une ‘’simple’’ phrase fait, hélas, partie des pires côtés évoqués plus haut.

    Celle prononcée par Mme Barbara Bush mère, épouse du papa de ‘’W’’.

    A propos des malheureux réfugiés dans l’astrodrome de Houston, elle a dit, ingénue ou perverse, voire les deux : ‘’J’entends dire qu’ils veulent tous rester au Texas et ça fait un peu peur. Il y a une telle hospitalité ici. Et puis, dans ce lieu, il y avait tellement de gens défavorisés. Ils ne sont pas si à plaindre que çà.’’

    Ce n’est pas Barbara qu’on aurait dû l’appeler cette brave dame, mais Marie-Antoinette.

    Ben oui !

    Il y en a des gens comme cela.

    Il y en a même pas mal.

    Et il y en aura encore beaucoup.

    En tous cas autant que le nombre augmentant de pauvres génèrera, automatiquement, un nombre, pas équivalent bien sûr, mais simplement corollaire, de riches.

    Qu’est-ce que cela prouve bonnes gens ?

    Tout bêtement que la civilisation judéo-chrétienne et la démocratie sont dirigées par des gens comme ça.

    Je simplifie ?

    Trouver moi de bien beaux exemples contraires.

    La Maison Blanche s’est contentée de dire que ces propos étaient des ‘’remarques personnelles’’.

    Alors qu’en toute bonne charité chrétienne, le bon sens, on n’ose dire la décence ou la simple morale, auraient voulu que les propos en question soient condamnés et désavoués.

    Et que ‘’on’’ y aille d’une chouette déclaration, charitable justement, et que ‘’on’’ profite de l’occasion pour entonner le couplet du ‘’venez à moi chers frères et sœurs américains, je vais vous consoler’’.

    Non.

    Même pas l’idée d’un geste propice à redorer l’image du fiston.

    Dites-moi : à quoi ils sont payés les Spin Doctors, les faiseurs d’images et d’opinions grassement payés par le, par les pouvoirs, pour vendre aux gogos un chef, un mythe, le moins miteux possible ?

    Décevant qu’une telle phrase vienne d’une femme en plus.

    Certes, depuis qu’égalité homme femme il y a, on en vu de pas mal.

    Il faut dire que depuis que les femmes sont pilotes d’avions de chasse, le progrès est devenu évident.

    Connues et reconnues pour adoucir, cajoler la vie de leurs semblables, elles se mettent, néanmoins et désormais, à être très capables d’écrabouiller les ennemis à coups de roquettes et autres munitions sophistiquées.

    Avec, il est vrai et pourquoi pas, quelques dommages civils collatéraux qu’aucune frappe chirurgicale ne saurait, hélas, éviter.

    Depuis qu’elles sont policières, elles sont tout aussi habiles à vous loger trois balles dans le cigare en deux secondes, pour le bien de la société évidemment.

    Oh certes !

    Policiers, policières, pilotes hommes et femmes, soldats et soldats ont leur utilité qu’il serait stupide de remettre en cause dans le monde où nous vivons.

    Cependant qu’il nous soit permis de regretter cette ambiguïté sur laquelle notre société à une sacré habitude de jouer d’ailleurs.

    D’un côté, on nous présente ces vaillantes comme des défenseuses des faibles, aisément coutumière d’une violence ‘’nécessaire’’ mais, à l’occasion sanguinolente.

    Et de l’autre, on continue à nous les présenter comme des havres de paix et de douceur, des refuges cajolant contre la dureté de ce monde, des nids douillets et caressants pour tous les affligés que sont les humains, tous âges et sexes confondus.

    On voudrait bien savoir nous.

    Ne serait-ce qu’en raison de l’intangible loi physiologique qui veut que, depuis des temps bien reculés, l’homme soit le chasseur conquérant de l’espace et de la prospérité et la femme le refuge et le pilier du foyer, protecteur et gardien de la société tout entière.

    Alors ?

    Papa à la maison fredonnant Dodo l’enfant do ?

    Et maman à la chasse aux féroces ennemis et aux terroristes en chantant la Marseillaise ?

    Pourquoi pas après tout ?

    Avec désormais la possibilité technique du clonage et celle aussi de faire ‘’couver’’ un embryon, par un organisme masculin, on ne voit pas pourquoi l’on arrêterait tout d’un coup la marche de l’Humanité dans son entreprise d’amélioration forcenée d’une Nature qui est si mal foutue, n’est-ce pas ?

    L’égalité des sexes ?

    Un mien ancêtre, tout à la fois Narbonnais et radical, partisan convaincu  et sincère de ce principe, n’en avait pas moins une opinion assez nette qu’il nous distillait de temps à autres en roulant fabuleusement les ‘’r’’’.

    ‘’Depuis que les femme ont le droit de vote, nous disait-il, elles ont au moins montré qu’elles peuvent être aussi bêtes que les hommes.’’

    Dans la famille, nous continuons d’essayer de décrypter ce message pour le moins sibyllin mais, et cela n’engage que moi, j’ai la faiblesse de penser que cet avis disait, en mentant mal, le tendre amour qu’il portait à la femme de sa vie, amour qu’il renforçait par une compréhension profonde de la nature humaine.

    Féminine en l’occurrence.

    Sibyllin aussi ?

    C’est de famille peut-être.

  • SCHRÖDER-MERKEL: US gagnants!

    La CDU n’est donc pas entièrement gagnante de cet affrontement entre Démocrate Chrétiens et Sociaux démocrates.

    Etonnant ?

    Qu’à moitié seulement.

    L’affrontement en question a été, largement et pas très joliment, orchestré par les medias allemands.

    Gerhard Schröder ne le leur a pas envoyé dire.

    Les journaux et journalistes d’Outre-rhin ont balancé tant et plus sur le chancelier en surfant, d’ailleurs, non pas seulement sur leur très alimentaire foi néolibérale, ce qu’on aurait compris, mais, bien hypocritement, sur la vague de mécontentement social consécutif aux mesures économiques impopulaires prises par les sociaux démocrates, aux antipodes des promesses et orientations affichées par Gerhard Schröder en son début de mandat.

    La libéralisation américaine étant passée par là…

    Cela nous ramène à ce qui s’est passé chez nous un certain joli mois d’avril d’il y a trois ans.

    A l’époque, les medias ont agité l’épouvantail Le Pen et poussé les Français à y aller de leur 80% pour l’actuel président…pour se lamenter, ensuite côté gauche, caviar en tête, de le voir mettre en œuvre une politique qui ne pouvait être autre que celle qu’il a toujours, fort honnêtement, il faut le reconnaître, et représentée et promue.

    Sans cette campagne médiatique hystérique, - comme elles savent toutes si bien l’être - donc en laissant les Français faire leur choix sans les prendre pour des handicapés mentaux, qu’aurions-nous eu ?

    Au pire, un Jean-Marie Le Pen élu président, ce qui nous paraît hautement improbable, mais nous n’aurions jamais vu trôner à l’Assemblée Nationale, une majorité de députés lepénistes. Ne serait-ce, tout bêtement, qu’en raison du mode de scrutin actuel.

    Pourquoi donc personne ne l’a dit à l’époque ?

    Pour vendre plus de papier et faire plus d’audience ?

    Alors ?

    Eh bien nous aurions hérité, plus certainement, d’un exécutif de cohabitation, ce que nous avions précédemment connu et qui ne nous avait, somme toute, pas si mal réussi côté économique et social tout à la fois.

    A part que les précédents exemples de ce genre de consensus de circonstance, nous montraient, de toutes manières, que la France, l’Europe, et le monde se dirigeaient, un peu moins vite qu’actuellement mais aussi sûrement, vers un système soi disant mondialisé mais qui, en réalité, permet aux Etats-Unis et au Royaume Uni de se nourrir de la substance du reste du monde.

    Ceux qui n’ont pas compris cette évidence n’ont qu’à attendre encore un peu et ils verront.

    Tout ce raisonnement, un peu fatiguant à lire on vous le concède, pour dire qu’Angéla Merkel n’a donc pas eu le satisfecit unanime qu’elle espérait et, pas très modestement, prétendait obtenir.

    Elle devra donc composer avec les autres partis pour s’assurer une majorité suffisante.

    Mais si l’on doutait encore de ses tendances ultralibérales, il suffirait de ne pas oublier qu’elle vient, il y a quelques heures, de clamer qu’elle allait discuter avec tous les partis et toutes les tendances, mais sûrement pas avec l’extrême gauche qui a, pourtant, quelques sièges au Bundestag.

    Excusez-nous, on rigole un brin.

    Cette consultation tous azimuts se prend, évidemment, des airs très démocratiques du genre : ‘’Nous représenterons TOUT le peuple allemand’’.

    Alors que, en réalité, Madame Merkel ne consultera pas les extrémistes tout simplement parce qu’ils ne sont pas assez nombreux, en tous cas pas autant que les autres partis qui eux, représentent assez de voix pour asseoir réellement une majorité pas très aisément renversable.

    Cela dit, on se demande ce qu’elle pourrait bien risquer à dire ‘’bonjour, comment ça va, qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble’’, à ses collègues rouge foncé.

    Elle y gagnerait, au moins, le respect des électeurs qui verraient, là, une intention vraie, toutes forces unies, de sortir l’Allemagne de la dégringolade sociale et économique où les ultralibéraux US et leurs copains, ont mis le monde entier.

    Un intérêt dans ce résultat.

    Une grande coalition représenterait, sinon LA solution, du moins un début de consensus bien plus utile au peuple, que le sempiternel déchirement droite gauche sur lequel, d’ailleurs, une bonne partie de la planète semble bien s’être calée.

    En prouvant, justement par là même, que la vraie bataille se situe, depuis la nuit des temps et pour pas mal de temps encore, entre les riches et les pauvres, entre les dominants et les dominés, entre les repus et les crève la faim.

    Un consensus même rafistolé, mettrait déjà un terme, aux empoignades et bagarres à répétition qui ont pour très sûr résultat de désorienter les électeurs qui finissent par perdre confiance dans la politique et ceux qui la pratiquent et qu’ils se mettent, désormais, à considérer comme ‘’tous profiteurs voire tous pourris ‘’.

    Consensus souhaitable probablement, sauf à ce que les si différents partis en question ne fassent pas la paix sur…le dos de leurs électeurs.

    Qui savent, hélas, ce que cela veut dire…

    Pour terminer, il ne faut pas s‘étonner des scores respectifs pas plus qu’il ne faut accorder trop de crédit à la liberté des deux leaders à représenter leurs propres idées.

    En effet, si Schröder représentait au départ en, tous cas, les espérances sociales légitimes d’un mode du travail désireux, tout aussi légitimement, de partager les richesses dues aux progrès allemands, il a dû composer avec plus riche que lui, les USA encore eux.

    Il s’est donc ‘’droitisé’’, ce qui l’a conduit au désaveu mezzo voce que l’on vient de voir.

    Quant à Mme Merkel, son honorable choix de religiosité protestante, s’est, somme toutes, fort bien accommodé, avec sa religion pas très persécutée par les Communistes de l’Est, de l’athéisme ambiant.

    Néanmoins, les privations des années Honegger semblent avoir attisé son légitime désir de goûter aux délices de la table ultra libérale.

    En n’oubliant pas, cependant, les sacro saints devoirs dictés par la charité chrétienne ?

    Peut-être bien.

    Mais alors, à la manière US, très probablement.

    Du combat Shröder-Merkel qui sort gagnant ?

    Les Américains.

    Parce qu'il faut, tout de même, dire, que les instituts de sondage allemands, pas plus futés que les nôtres, se sont lamentablement plantés en donnant la CDU gagnante à 40%.

    Ils ont ainsi démontré qu'ils prenaient leurs compatriotes pour des demeurés mais, en plus, qu'ils étaient, comme les politiques et les journalistes, complètement déconnectés des masses populaires, excusez du terme s'il fâche.

    Car, au pif et à la louche, les Allemands, déçus du régime ''de gauche'' qui leur a fait des promesses paradisiaques qu'il n'a pas pu ou voulu tenir, ne pouvaient que d'y aller d'un vote de censure, genre NON européen...et se retourner vers un système pire, de droite libérale voire ultra libérale.

    Coincés, comme se sont sentis les Français au référendum dernier, ils ont, cette fois, fait 50-50.

    Pressentant bien que d'un côté ou de l'autre, l'ultralibéralisme, la mondialisation, la pulvérisation des programmes sociaux à l'américaine, les attendaient, au coin des résultats!

    Ce qui montre, éloquemment, combien les ''élites' sont capables - ou pas c'est vous qui voyez - d'apporter une solution satisfaisante aux problèmes créés par la classe à laquelle elles appartiennent.

    Bravo les artistes!

    Mais ne vous plaignez pas, comme souvent ailleurs sur la Terre entière, de la...désaffection des populations pour ces jeux pervers dont ils ignorent toutes les ficelles et, surtout, dont ils ne peuvent jamais bénéficier des juteux gains que ces artistiques activités procurent largement à ceux qui, professionnels accomplis, savent si bien y jouer.