Joyeux anniversaire!
Les feux de route devaient être obligatoire depuis avant-hier. On reporte l'échéance.
C'est les automobilistes en faveur du non aux pleins phares en plein jour, qui vont être contents.
Pas pour longtemps.
Ce n'est que reculer pour mieux sauter.
Le temps de calculer les avantages de la mesure.
Curieux.
D'abord, parce qu'on pourrait, aussi, mesurer les inconvénients.
Mais il semble bien qu'en automne prochain, n'est-ce pas?
Ensuite parce que pour faire ces calculs, le premier benêt d'internaute venu peut les faire lui-même.
En effet, comme on peut recueillir à l'aide de chiffres trouvés sur tous les sites d'informations techniques, y compris les officiels, les problèmes économiques et environnementaux qui vont en découler ne sont pas minces.
Ainsi les feux de route, codes ou pleins phares, vont représenter, en hypothèse basse, entre 10 et 15% de plus de consommation de combustibles, essence ou gazole.
Pour 30 millions de véhicules et à raison de 10 à 15.000 kilomètres parcourus par an, quelques simples multiplications nous permettent de constater que cela représente, à la louche, une dépense qui se situe entre quatre et cinq milliards d'Euros supplémentaires. (1)
Certes, les pétroliers et l'Etat vont être évidemment gagnants, mais c'est autant de diminution du pouvoir d'achat qui va affecter tous les autres domaines du marché: la grande distribution en premier lieu qui n'est pas flambante ces jours-ci. Sans compter les effets induits en cascade. Sur les fournisseurs. Sur les sous-traitants. Sur l'emploi. Sur le...mécontentement, etc.
Par ailleurs, cette consommation supplémentaire de carburant va augmenter d'autant la teneur en CO2 de l'atmosphère!
Eh oui!
Grosso modo plus d'un million de tonnes en plus, relachés dans l'atmosphère, avec une rapidité croissante de la montée des eaux.
Même imperceptible elle est bien là...
Sans compter les effets induits sur l'écosystème de la planète. Voire sur...l'inquiétude de citoyens. Même les non écolos purs et durs.
Sans compter que les messages lancés par le président de la République à propos de l'indispensable, de l'urgente nécessité de protection de la planète...et du pouvoir d'achat, n'ont vraiment pas besoin de voir leur impact amoindri par des mesures pour le moins imprudentes, et au pire très mal inspirées. Pour dire le moins...
Surtout en ce moment où les électeurs se servent, semble-t-il, de cet exutoire à leur mécontentement que représente le scrutin européen.
Même si des exhortations leur sont également lancées afin de ne pas faire d'amalgames malencontreux.
Qu'ils risquent de faire quand même puisqu'ils n'ont pas d'autre possibilité de dire leurs inquiétudes. Légitimes quand on en sait et le nombre et la diversité.
Vous avez dit pleins phares?
Avec des mesures qui semblent un tantinet prises dans un épais brouillard?
Et qui vont augmenter encore la densité des fumées nauséabondes issues des pots d'échappement?
(1): Le déficit prochain de la Sécu est, déja, en augmentation sur les prévisions, de 1 milliard d'euros!
JOURNAL-INFO - Page 105
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Pollution pleins phares
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Justice en questions.
L'ex-assassin présumé qui avait, à l'aide de son couteau de boucher, tenté de pourfendre - et réussi en partie - quelques uns de ses concitoyens et clients, a été acquitté.
Pas question pour nous de revenir sur le jugement que d'ailleurs, légalement, personne n'a le droit de critiquer, voire même de commenter.
Par contre, il est permis de se poser quelques questions à propos des sanctions qui s'abattent, ou pas, sur ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres, ont eu maille à partir avec la justice pour des crimes, voire des meurtres, des assassinat ou des tentatives.
Rappelons-nous.
Il y a quelques mois, un hurluberlu armé d'une carabine, a tenté de tirer sur le Président de la République. Il ressemblait plutôt à un Ravaillac de carnaval qu'à un terroriste confirmé, préparant son coup, doté de moyens impressionnants et conforté par un solide réseau de complices. Plutôt genre Pied Nickelé qu'Al Quaïda cet assassin-là. Qui a, d'ailleurs, manqué son coup.
Oh certes, même amateur, il aurait bien pu trucider Jacques Chirac. Le hasard est quelquefois du côté des tragi-comiques de ce calibre.En l'occurence 22. Ni 9 mm, ni 11,43, d'ailleurs, ceux que préfèrent les "pros".
Quand bien même il semblait relever plus de la camisole que de la guillotine, il urgeait donc de le coffrer.
Jugement et justement: dix ans de réclusion. Mazette!
Bien que pénalement responsable, il semble fort qu'au cours des débats, on ait évoqué une espèce de crise de folie.
Déja, d'ailleurs, faire un coup pareil dans ces conditions, il fallait pas être très bien dans sa tête.
Donc folie.
L'argument n'a pas pesé bien lourd.
En effet, pour une crise, par définition passagère, elle aurait, effectivement, duré un peu trop tout de même pour être bien crédible.
Certes, d'aucuns ont pu imaginer qu'un geste du genre grâce impériale, ou mansuétude empreinte de grandeur...bref. C'était oublier que la carabine n'était pas chargée avec du gros sel et que la loi est claire: tentative d'assassinat du magistrat suprême, c'est pas rien tout de même. Et puis si çà nous arrivait à nous, hein?
Oui mais, à quelques jours de là, un jeune homme, bien de sa personne et sous tous rapports, gentil comme tout, et qui avait assassiné dans des circonstances assez atroces, ses deux parents que, paraît-il, il aimait beaucoup, a été, lui, ...acquitté.
Explication: crise de folie passagère.
Ce qui veut dire, pas pénalement responsable de ses actes. Sur la foi, comme toujours, d'experts dont la mission est d'être des guides, des repères absolue, des phares, des mumières omniscientes en matière de définition de responsabilité.
Alors?
Eh bien s'il n'est pas question de revenir sur ces jugements, on peut tout de même se poser les questions sans réponses que nombre de justiciables, dont nous sommes, ont posées.
Notamment celle-ci: en l'absence d'éléments de comparaison entre toutes ces affaires, - il faudrait les avoir toutes suivies, voire assisté à tous les débats ce qui est impossible - comment ne pas se sentir désorienté, perplexe, à propos d'une disparité de peines qui laisse quelque peu pantois qui voudrait se référer à la morale populaire. Vous savez cette morale qui, face, par exemple, à un double parricide, est plutôt encline à avoir une vision plus, disons, émotionnelle que technique?
L'émotion, la douleur, la morale mise à mal n'ont-elle pas autant droit de cité que les "strictes" évaluations psychiatriques? Lesquelles pèsent lourd dans les arrêts de justice?
Si, dans ces affaires, le respect de la loi trouve pleinement son compte, et l'on ne doute pas de la sureté des jugements, la conscience populaire, le désir de morale des citoyens peuvent-ils, eux, être pleinement satisfaits, convaincus, confiants dans une équivalence absolue des sorts faits à ces trois "justiciés"?
Comment, dès lors, ne pas comprendre le malaise des citoyens?
Déja désorientés par la disparition des repères moraux et sociaux, ils persistent à voir dans leur système judiciaire un ultime refuge au milieu d'une société délirante.
Or, ils n'ont toujours pas de réponses satisfaisantes à leurs questions.
Qu'ils ne savent, d'ailleurs, même plus à qui poser...
Et on est charitables: on ne va pas reparler de l'affaire d'Outreau.
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La télé: la Vraie Vie?
Une étude - on croule sous les études - nous apprend qu'un Français et demi (1) sur deux regarde la télévision entre deux et trois heures par jour.
Beaucoup?
Mais non. Le nombre et la...qualité augmentent.
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
Une société spécialisée - il y en a pas mal non plus - paie, un peu, entre 300 et 400 téléspectateurs qui acceptent d'installer chez eux des appareils lui permettant de savoir ce qu'ils regardent, quand, pourquoi, comment etc.
Etonnant?
Un peu non?
Un: parce que des gens, comme vous et moi, acceptent qu'une boîte de ce genre vienne mettre son nez dans leur maison, dans leur famille, alors que, tous les services officiels, ou pas, privés et publics, se débrouillent pour faire de même sans le leur dire et en toute impunité.
Bon. Ils sont libres n'est-ce pas?
Euh...c'est çà la liberté?
Deux: parce que c'est un peu fort tout de même, que la politique d'information et de communication - de bien jolis mots - se fonde sur un panel de 300 à 400 personnes dont les réactions représentent, donc, fidèlement il paraît, celles de 60 millions de téléspectateurs, voire de tous les les téléphages du monde.
Doit-on comprendre que l'Humanité entière se résume à ces citoyens type, ces...humains modèle.
Nous sommes donc tous comme çà? Ou, peut-êre, ''on'' veut que nous devenions tous comme çà?(2)
Etonnant vraiment?
Ben non. Souvenez-vous ce que disait César: ''Ce ne sont pas les dictateurs qui font les esclaves. Ce sont les esclaves qui font les dictateurs.''
Il savait de quoi il causait. Le dictateur c'était lui.
Trois: la vie qu'est-ce que c'est?
Ben, on suppose que c'est parler aux siens. Manger sans regarder lézinfos parce qu'on a mieux à faire en se regardant dans les yeux. C'est ne pas s'estimer marginal lorsqu'on ne sait pas qui c'est qui reste de la 1° compagnie ou de Star'ac, ou qu'on sait pas comment çà s'écrit Chouxmachère. C'est...on sait pas..., aller se promener à pied le dimanche, apprendre à jouer de la guitare ou à rigoler de blagues pas drôles en famille, ou inviter des amis ou des voisins pour parler de la vie et rien d'autre.
Difficile? C'est vrai. En tous cas beaucoup plus que s'affaler dans un fauteuil avec un plateau-malbouffe en priant PPDA qui se déplume ou Claire Chazal qui se craquèle. Ou en attendant qu'un oracle politique vienne nous dire, peut-être au 18-20 que çà y est, on y est dans le paradis qu'on vous promet depuis 70 siècles.
C'est vrai que c'est dur de faire attention à ce qu'il y a dans son assiette, de complimenter maman qui a réussi un vrai pot-au-feu, de discuter avec les enfants de ce qu'ils ont fait à l'école ou de ce qu'ils apprécient ou pas de la vie, des copains, du monde en général, bouououfff! C'est compliquéééé tout çà!
Alors que le repas-télé, hein, c'est cool! On s'asseoit, on n'a même pas à ouvrir les yeux et les oreilles: ils sont ouverts tous seuls. Alors,comme déja, il faut ouvrir la bouche pour bouffer, si en plus il faut se parler...
On peut pas tout faire.
Et puis la télé c'est instructif. On a vi le tsinamu. On voit des gens pleurer. Et on voit des hautes personnalités politiques: Sarkollande, Gaypin, tout çà. On apprend des secrets: pourquoi Jospin il rigole pas beaucoup ou pourquoi Henry Lévy-Strauss il a une chemise blanche. Même, on se distrait aussi. On sait qui c'est le plus fort, l'OM ou la Juve. Et puis on voit Zidane! Aaaahhh!Zizou!
C'est écolo en plus. On peut regarder le monde, des gens, des fleurs, des fermes, même des animaux, des montagnes, des rivières...on peut même, vous savez, voir des arbres des fois.
C'est la vraie vie qu'on voit dans la lucarne.
Et c'est même pas cher avec l'abonnement et le décodeur.
Quoi, quoi, la vie virtuelle?
Qu'est-ce que c'est çà encore?
La vie c'est bien ce qu'on nous dit à la télé non?
Ce qui bouge et en couleurs, c'est pas çà la vie?
(1): Le demi c'est pas un qui est pas entier, c'est juste pour le calcul.
(2) Eh! Oh! Dites! C'est quoi une secte? -
La guerre des robots!
Ca y est!
"Nos" ingénieurs, enfin, les américains avant les nôtres, ont mis au point, ou quasiment, les robots soldats!
Merveilleux non?
Ce sont des petites machines destinées à remplacer les combattants sur le terrain. Mobiles, efficaces, pas chers surtout, ne consommant ni boîtes de singes ni picrate, ni Gauloises pour la troupe, même pas grivois ni salaces, petits enfants muets dignes de leur maman la Grande Muette: ils n'auront pas droit à la parole et encore moins celui de se syndiquer, pas besoin non plus de perms, toujours impeccables pour la revue de chambrée, enfin de garage, pas besoin de leur faire faire leurs classes: il suffira de les programmer. Pour çà c'est pareil qu'avec des trouffions mais çà demandera moins de temps. Des merveilles on vous dit.
Et le programme de développement de ces engins n'aura demandé que 2 millions de dollars. Une misère.
Notre confrère "Science et Vie" qui commente la nouvelle, pose, bien sûr, quelques questions d'ordre, non pas mécanique, ces trucs-là sont assez simplistes, mais d'ordre un chouïa moral.
Ainsi, les étoilés et galonnés n'appréciant pas toujours à leur juste valeur les nouveautés révolutionnaires, il va falloir les convaincre que côté budget, çà coûte vraiment moins cher que des humains. Et que, de toutes manières c'est l'argent qui compte, le patriotisme, la nation, l'intégrité territoriale et tous les machins invoqués pour faire avancer la chair à canon, on en parlera plus tard.
De plus, et S et V pose bien le problème, selon la première loi de la robotique d'Isaac Asimov, dans son "Livre des robots", savoir, ne jamais menacer la vie d'un humain, comment faire intégrer au soldat-robot la notion de respect de cette vie-là?
On trouvera, c'est certain.
Mais d'autres questions plus pointues se profilent également, à l'horizon bleu de la recherche militaire: comment le machin va-t-il différencier un mouvement de branches agitées par le vent et celui d'un humain qui se déplace?
Plus complexe: comment va-t-il faire la différence entre ami et ennemi?
Sauf à le doter d'un système de reconnaissance de couleur de peau...?
Mais alors? Et les éléments noirs ou basanés intégrés aux armées plus blanches que blanches?
Et comment faire la différence entre basanés et...basanés?
Plus grave question: si l'ennemi se rend et lève les bras, aura-t-il droit de garder le silence pendant que le robot lui lira ses droits constitutionnels?
Pire: le robot respectera-t-il les conventions de Genève? Et jusqu'où? D'autant que, entre possibles fuites de joints et court-jus aidant, on peut croire que toute fatigue mise à part, il pourra arriver à ce Rambo, pardon, ce robot sur chenilles, de buguer de temps à autres non?
Et quid de celui qui, pour des raisons que l'enquête et les experts s'efforceront plus tard de tirer au clair, se mettra à tirer au flanc? Voire à se carapater sans demander sonn reste?
Sera-t-il considéré comme traître à la Nation? Voire fusillé pour l'exemple? Et son constructeur, lui aussi, passé par les armes?
Enfin, dernière question. Celle qui tue...Oh! Pardon...
Puisque ces machins, ou machines, ne coûtent pas cher (200 à 300.000 US dollars pièce, c'est-à-dire rien du tout), on peut penser que l'ENNEMI, TOUS les ENNEMIS, se doteront, à leur tour de tels soldats-robots. Après tout, ils en ont les moyens, techniques et financiers, et ils n'ont pas plus envie que vous et moi de se faire trouer la paillasse pour de fugaces idéaux, ou des intérêts pétroliers. A part les martyrs volontaires qui, on le sait, ne sont pas des soldats.
Dès lors, quel visage vont prendre les guerres du futur?
Peut-être, ce ne serait pas si mal, celui de parties d'échecs entre deux joueurs électroniques?
Ce serait un immense Progrès. Je t'avance mes machines, tu avances les tiennes et que le meilleur gagne.
Tu combine, j'esquive.
J'attaque.
L'Empire contre-attaque.
La fin de partie sera sifflée faute de combattants bien sûr.
Pas de sang versé, pas de dégâts - ou si peu - collatéraux aux populations civiles, mais dans les limites du médiatiquement raisonnable, bien sûr, pas de pensions à verser, pas de soins à donner, plus d'hopitaux militaires à prévoir, économies de vies humaines, de médicaments, de retraite...WOUAAAOUH! Le rêve. La Paix en fin de compte.
Enfin jusqu'à la prochaine.
Et même un peu avant.
Eh oui. C'est le hic: dans toutes les parties il y a toujours de mauvais joueurs. Et même des tricheurs.
Et même de mauvais perdants.
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Jean-Paul II. Rainier III. Même combat?
Jean-Paul II. Rainier III. Même combat?
Non. Ne vous indignez pas.
Il n'est pas dans notre intention de prendre à la légère ou de manquer de respect à ces deux hommes qui nous sont proches, simplement d'ailleurs, parce que la fin qui les menace nous menace aussi. A plus ou moins long terme, évidemment. Mais seule la proximité change. Il n'est pas mauvais de le rappeler.
Non. Ce même combat que nous évoquons est, en premier lieu, ce qui les rapproche et qui nous les rend plus proches aussi.
Au dernier, ou aux derniers, moments de leur vie, quel bilan peuvent-ils en faire?
Non pour ce qui est de leur réussite. Ils semblent bien avoir atteint un niveau plus qu'honorable, si l'on s'en tient à des valeurs purement matérielles.
Mais encore? Pour ce qui est de ce qu'ils auront bien pu, grâce à leurs pouvoirs respectifs, apporter de mieux-être à leurs semblables. A leur génération.
Certes, ils sont l'objet d'un culte, religieux dans les deux cas. Pour preuve? Leur départ, pas très élégamment annoncé, voudrait être repoussé à grands renforts de prières et de cierges brûlés.
Justement, les prières et les cierges, les leurs et celles et ceux des masses qui les révèrent, les adulent, ont-ils, à ce jour, dans le temps et l'espace, empêché quoi que ce soit pour ce qui est des massacres, des catastrophes, des misères individuelles et collectives que nos deux éminents personnages combattaient ou étaient censés combattre. Par l'exemple pour commencer.
La pauvreté a-t-elle regressé? La cruauté a-t-elle diminué? L'avidité est-elle disparu? L'enrichissement des dominants aux dépens des dominés n'existe-t-il plus? La compassion des gouvernants est-elle devenue la règle? Les petits sont-ils mieux écoutés, exaucés? Le culte de l'homme, des puissants en particulier s'est-il éteint? L'amour des humains, entre eux, du prochain, est-il désormais la règle?
Certes, leurs efforts n'ont pas manqué. Les gazettes journalo-radio-télévisées n'ont, elles non plus, pas manqué de le souligner. Sans pouvoir, évidemment, en mesurer les effets. Mais quelle importance?
Ces mêmes gazettes ont alimenté, jusqu'à l'indécence cette appétence des petites gens pour le culte des demi-dieux. Pas innocent: cela permet d'engranger les recettes de pub attachées à l'Audimat et au tirage.
Jusqu'à l'indécence? Jusqu'à l'obscénité: les numéros spéciaux des nécrologies sont paufinés depuis belle lurette. Et l'atelier et la régie n'attendent plus que les bons à tirer: les pages spéciales vont pleuvoir, les heures d'écoute nous envahir, on ne boulottera que ''çà'' durant, oh allez, une semaine, voire deux. Guère plus. Il faudra, bien sûr et très vite, aller presto chercher sa pitance ailleurs. Le public est versatile allez...
Aaaahhh! Au fait! Si seulement ils pouvaient ne pas mourir en même temps!Imaginez le problème! Double évènement dramatique. Confusion des genres. Oh certes, la ''malheureuse'' coïncidence serait soulignée, à grands traits, pour rendre l'évènement plus "extraordinaire", plus chargé de sens. Mais dans les rédactions le surcroit de boulot tournerait quasiment au cauchemar.
Et puis la perte de pub, imaginez! Alors qu'"on" pourrait faire deux fois le même bon coup, il faudra compresser le tout en une seule fois.
Catastrophe!
Enfin.
Il ne reste plus qu'à prier. Et à brûler des cierges.
Bof! Vous rigolez non?
Mais non, voyons. On sait jamais. Des fois que çà serve.
Combat contre la Mort? Combat contre l'abrutissement des masses?
Deux combats perdus d'avance.